Sahara Occidental : l’ONU réitère sa détermination à nommer un nouvel émissaire
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réitéré sa «détermination» à nommer un nouvel envoyé personnel au Sahara Occidental», appelant les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre les négociations sans préconditions.
Dans un récent rapport sur la réalisation universelle du droit des peuples à l’autodétermination qui sera soumis à la 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Guterres souligne qu’avant sa démission, son envoyé personnel pour le Sahara Occidental Horst Kohler avait aidé à redonner un élan indispensable au processus politique, notamment grâce au cycle de pourparlers organisés à son initiative à Genève.
L’ancien président allemand, Horst Kohler, s’est retiré en mai 2019 de son poste d’émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental après vingt mois d’intenses médiations qui l’ont vu insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix de l’ONU .
Kohler n’a pas échappé aux obstacles imposés à son prédécesseur, Christopher Ross, qui l’ont empêché d’accomplir sa mission de médiation. Avec son départ, le Sahara Occidental aura consommé quatre médiateurs après les deux américains James Baker et Christopher Ross et le Hollandais Peter Van Walssun.
Le chef de l’ONU indique également avoir demandé aux membres du Conseil de sécurité, au groupe d’amis du Sahara Occidental au sein du Conseil et à d’autres acteurs d’encourager le Maroc et le Front Polisario à «s’engager de bonne foi, et sans conditions préalables, dans le processus politique dès la nomination de son nouvel envoyé personnel».
Et rappelle à ce propos la résolution du Conseil de sécurité 2548 de 2020 qui a demandé aux parties au conflit de reprendre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental.
Le SG de l’ONU réaffirme que pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, « il faudra une volonté politique forte de la part des parties au conflit et de la communauté internationale».
Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
R. I.
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