Une majorité de Marocains refuse de faire allégeance au roi : le trône vacille
Par Kamel M. – Des actions sont menées au Maroc via les réseaux sociaux qui appellent à refuser de faire allégeance au roi. Les Marocains n’en peuvent plus de l’humiliation de l’assujettissement et du baisemain rabaissant qui leur a été imposé par le fondateur du royaume artificiel, le général français Hubert Lyautey, résident général au Maroc entre 1912 et 1916.
«Le sursaut démocratique, le vrai, celui qui émane du peuple marocain et non plus des institutions inféodées au Makhzen, est en voie de réalisation», commente une source très au fait de la politique intérieure marocaine. «Si, du temps du défunt Mehdi Ben Barka, assassiné par le Mossad à Paris sur instigation du père de l’actuel monarque, seule une minorité intellectuelle appelait à l’établissement d’un régime républicain et à œuvrer à la chute de la famille régnante prédatrice qui a spolié les richesses du pays avec l’aide de la France officielle, aujourd’hui, des franges entières de la société marocaine expriment leur ras-le-bol du traitement avilissant qui leur est infligé par une poignée de courtisans, conduits par l’inamovible André Azoulay et les amis du roi, Fouad Ali El-Himma et Aziz Akhannouch, désormais Premier ministre, et appellent à renverser le régime monarchique et à lui substituer une République», explique notre source.
«Même la pseudo-marocanité du Sahara Occidental n’est plus une constante immuable chez beaucoup de Marocains qui ont pris conscience que l’occupation du territoire sahraoui a pour finalité l’exploitation des richesses halieutiques et souterraines de ce territoire au profit de la famille royale, de sa clientèle et des firmes étrangères qui partageront les bénéfices avec Mohammed VI», relève notre source, persuadée que la révolution qu’«avait prédite Abdelmoumen Diouri au début des années 1990 finira bien par avoir lieu». L’ancien prisonnier de Tazmamart, auteur du livre A qui appartient le Maroc ? avait, dans un entretien accordé à un journaliste algérien dans son domicile parisien, après sa sortie de prison, affirmé que «la population marocaine est enceinte d’une révolution».
«Cette date ne semble pas aussi loin, quand bien même l’allié indéfectible du régime marocain, à savoir la classe politique française ainsi que les médias parisiens dominants détenus par le lobby sioniste local et international, et les firmes internationales qui participent au pillage des ressources sahraouies avec la bénédiction de Rabat et des lobbyistes pro-marocains au sein de la Commission et du Parlement européens, continuent de défendre l’indéfendable», assure notre source.
«La gifle cinglante que l’Algérie a assénée à Mohammed VI et son régime, en décidant de rompre les relations diplomatiques et la non-reconduction du contrat de gaz, au moment où le Makhzen s’attendait à une simple dénonciation de ses provocations qui sont allées crescendo, a déstabilisé la monarchie qui voit la colère enfler au Maroc où les sujets du roi ne cherchent plus à risquer leur vie pour atteindre à la nage la rive nord du détroit de Gibraltar, mais veulent s’affranchir une fois pour de bon de cette chape de plomb incarnée par un régime archaïque, despotique et traître aux causes nationales», conclut notre source.
K. M.
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