Expo de Dubaï : un événement pour blanchir la dictature émiratie et l’apartheid israélien
Le Comité national du BDS palestinien réitère son appel au boycott de l’Expo de Dubaï 2021, il exige des gouvernements, des entreprises et des artistes qu’ils se retirent de cet évènement de blanchiment.
Pour la première fois dans la région, le régime despotique des Emirats arabes unis va accueillir l’Exposition universelle à Dubaï, en octobre prochain. Les Emirats arabes unis et Israël se servent sans vergogne de l’Exposition universelle pour se donner un «plus beau visage» afin de se réhabiliter et de détourner l’attention loin de leurs graves violations des droits de l’Homme.
L’Expo de Dubaï doit être lancée en octobre et elle se déroulera sur six mois, avec plus de 191 Etats qui devraient y participer. La dictature des Emirats arabes unis y investit des ressources massives car c’est une occasion rare pour elle de dissimuler ses crimes de guerre au Yémen, son bilan atroce sur les droits de l’Homme, notamment l’oppression criminelle des travailleurs migrants venant principalement des pays d’Asie du Sud, et son système de discrimination envers les femmes.
Le pavillon israélien à l’Expo de Dubaï, dirigé par le ministre israélien des Affaires étrangères, a été accueilli comme aucun autre pavillon par la dictature des Emirats arabes unis, dans sa course afin de trouver de nouveaux «protecteurs» de sa couronne, chancelante compte tenu de la présence impériale états-unienne précaire dans la région.
Israël projette d’utiliser ce pavillon de propagande pour normaliser et blanchir son système d’oppression à l’encontre des Palestiniens, devant un public arabe et musulman. Avec des relents coloniaux européens d’une période révolue, il essaie de se vendre comme une «lueur d’espoir» dans la région. Il tente désespérément de remplacer son image qui est fondée sur la réalité dans la région comme un régime d’occupation, de colonialisme de peuplement et d’apartheid, et comme une économie qui dépend largement d’exportations militaires et sécuritaires «testées sur le terrain», et qui sont plus exposées que jamais pour leur rôle dans le soutien aux escadrons de la mort, aux logiciels espions meurtriers, à une surveillance de masse et à la formation d’une police militarisée.
L’Expo de Dubaï s’inscrit dans le contexte d’une alliance militaire et sécuritaire qui grandit entre Israël et les Emirats arabes unis, d’abord avec une importation, ces dernières années, par le régime émirati de milliards de dollars de technologies israéliennes, sécuritaires et militaires. L’Etat policier émirati a utilisé l’expertise d’Israël pour renforcer sa surveillance des masses et sa répression brutale des dissidents, des militants des droits de l’Homme et des droits des femmes et des défenseurs des droits des travailleurs migrants.
Sous le thème «Connecter les esprits, créer le futur», l’Expo de Dubaï arrive aussi à un moment où le régime émirati aggrave ses crimes de guerre contre le peuple yéménite, avec la totale complicité des Etats-Unis et de plusieurs Etats européens et de leur complexe militaro-sécuritaire.
L’accueil du pavillon israélien à l’Expo de Dubaï intervient plus d’un an après la signature des soi-disant «Accords d’Abraham», qui ont été, à une majorité écrasante, rejetés par les peuples du monde arabe, et notamment par de nombreux citoyens émiratis terrifiés à l’idée de s’y opposer publiquement.
En réponse à cette alliance de parias, le mouvement BDS a appelé au boycott de tous les festivals, activités et projets parrainés par le régime des Emirats arabes unis dont leur Expo de Dubaï.
Le Comité national du BDS palestinien, la plus importante coalition de la société palestinienne et la direction du mouvement BDS, réitère son appel au boycott de l’Expo 2021 de Dubaï, exigeant des gouvernements, des entreprises et des artistes qu’ils se retirent de cet évènement de blanchiment. Nous appelons à une escalade de la pression mondiale sur la dictature des Emirats arabes unis pour qu’elle mette fin à son soutien au régime d’apartheid d’Israël, à ses crimes au Yémen, et, chez elle, à ses violations épouvantables des droits humains.
C. P.
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