MAK : une source autorisée dément toute enquête visant nos ambassades
Par Mohamed K. – Une source autorisée a démenti la rumeur répandue sur les réseaux sociaux sur une prétendue enquête qui viserait les ambassades d’Algérie par les services de sécurité sur des relations que des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères dans certaines capitales occidentales entretiendraient avec le mouvement autonomiste MAK. «L’information est dénuée de tout fondement», assurent nos sources qui expliquent que «l’objectif du tract qui circule sur la Toile a pour objectif de provoquer une cassure de la confiance qui existe entre les institutions». «Il n’y a nulle part une chasse aux sorcières et il n’y a aucune raison pour que cela ait lieu», insistent nos sources.
Il y a fort à parier que l’origine de cette rumeur émane des officines secrètes d’Abdellatif Hammouchi (DDST) et Yassine Mansouri (DGED) qui n’ont pas gobé les récentes décisions annoncées par les autorités algériennes et visent à parasiter l’excellent travail effectué par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à New York. «La seule arme dont dispose le régime de Rabat est l’intox à outrance sur les réseaux sociaux et dans ses outils de propagande officiels et officieux», indiquent nos sources, selon lesquelles le Makhzen s’inquiète de ce que l’Algérie détienne de nombreux autres moyens de pression qu’elle n’a pas encore utilisés.
Ce n’est pas pour rien que l’envoyé spécial auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb vient de déclarer, en réponse au bureau marocain de l’agence britannique Reuters, que «dans ce contexte particulier où l’animosité et les desseins malveillants sont irrécusables, l’adoption de mesures supplémentaires n’est pas à exclure et l’Algérie fera preuve d’une extrême vigilance et d’une fermeté absolue pour la protection et la sanctuarisation de son territoire national». La campagne enragée ira crescendo, et tout prouve que la monarchie marocaine et son allié Israël préparent une réaction aux coups de boutoirs que le protectorat français a reçus ces dernières semaines et auxquels ni les Marocains, ni les Français, ni les Israéliens ne s’attendaient.
Le retour de Ramtane Lamamra au ministère des Affaires étrangères a dérangé plus d’un à l’intérieur comme à l’extérieur. A commencer par ses détracteurs en Algérie qui ont mené une campagne enragée contre lui au début du mouvement de contestation pacifique. Une campagne téléguidée par des manipulateurs qui craignaient que le chevronné diplomate fausse leurs calculs machiavéliques et ont, pour le discréditer, actionné la rue pour l’agonir de critiques en l’accusant à tort de s’être déplacé dans quatre capitales occidentales dans le cadre de son rôle de défense des intérêts de l’Etat et non pas d’un quelconque clan. Pour leur part, les Marocains ont compris qu’ils allaient avoir affaire à un ministre qui a blanchi sous le harnais au sein des institutions internationales et qui a, pour ses compétences avérées, été sollicité par le gouvernement suédois pour faire partie d’une institution qui compte dans ses rangs des personnalités prestigieuses.
«Le Makhzen sait que le ministre stagiaire Nasser Bourita est un nain devant le géant de la diplomatie dont la renommée mondiale fait un interlocuteur respecté par ses pairs. Le président Tebboune a saisi l’importance de faire appel à lui pour booster le travail diplomatique, et Lamamra a répondu présent sans hésiter aucunement», soulignent nos sources, tout en se disant persuadées que «les gesticulations de Rabat sont un coup d’épée dans l’eau».
M. K.
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