A court d’alliés
Par Bachir Medjahed – C’est en matière de défense que s’échangent les relations de confiance. Emmanuel Macron n’a vraiment pas de chance, ou alors il lui a été préparé un désastre diplomatique qui l’a isolé au sein de l’Otan et même de l’Europe politique, laquelle est très loin de posséder une politique de défense.
Une Europe de la défense, on n’en parle plus avec, notamment, la sortie de la Grande-Bretagne et le coup des sous-marins australiens. Les pays européens de l’Est ne veulent pas d’une Europe de la défense et préfèrent placer leur protection sous le parapluie nucléaire américain. Ils sont certains que le nucléaire français ne servira pas d’instrument de dissuasion en leur faveur tout comme la bombe nucléaire pakistanaise ne servira pas de bombe islamique nucléaire.
C’est du chacun pour soi quand il s’agit du nucléaire. Les pays européens ont encore en tête le schéma de la Guerre froide, alors que la Russie est une puissance européenne.
La France risque d’être à court d’alliés et ne doit sûrement pas oublier que l’Algérie peut représenter la dimension sud de sa politique de défense. Elle a déjà gaspillé le caractère stratégique du groupe des 5+5 qui promettait de pousser assez loin les relations d’une coopération globale, y compris militaire.
C’est bien en matière de coopération de défense que s’approfondissent et se consolident les relations de confiance.
B. M.
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