Le Maroc tente de provoquer une crise entre l’Algérie et la Libye et les Emirats
Par Kamel M. – Le régime de Rabat, isolé, cherche à faire subir à l’Algérie le même sort en tentant de provoquer une crise dans ses relations avec deux de ses partenaires arabes. C’est ainsi que les services secrets marocains ont diffusé sur les réseaux sociaux une fausse information en l’attribuant à la chaîne émiratie Sky News à laquelle la ministre des Affaires étrangères libyenne, Najla Mangoush, aurait fait une «révélation explosive» sur le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui se serait présenté à une conférence à Tripoli «en état d’ébriété». Avec un tel pétard mouillé, le Makhzen escomptait, naïvement, à la fois l’horripilation de l’opinion publique algérienne et une réaction officielle algérienne virulente à l’égard de la prétendue auteure de ces propos et du pays dont dépend le média en question auxquels il serait exigé des explications.
Cette vaine manipulation confirme l’incurie totale du régime marocain et l’incompétence avérée de ses services de renseignement et de sa diplomatie. En effet, Ramtane Lamamra est connu pour être un homme pieux et un musulman pratiquant depuis son plus jeune âge. Et le ministre des Affaires étrangères d’un pays tiers – sauf s’il s’appelle Nasser Bourita – ne peut commettre un tel dérapage, les affaires d’Etat transcendant les détails futiles liés aux personnes. Le Makhzen n’en est pas à son premier écart, puisqu’il a mené une campagne sur le style vestimentaire de Ramtane Lamamra qui relègue cette coquecigrue à un second plan et se concentre sur son remarquable travail grâce auquel il a donné un sérieux coup de fouet au point de faire trembler les pitres de Rabat.
Cette façon de faire est une preuve supplémentaire du désarroi du Makhzen qui a perdu sur tous les fronts dans sa guerre déclarée à son voisin de l’Est. Les mesures de rétorsion croissantes décidées par Alger ont désarçonné le régime marocain qui doit plaindre la France de n’avoir pas anticipé cette réaction ferme et n’avoir rien fait pour protéger son département d’outre-mer de la colère grondante algérienne. Si bien, d’ailleurs, que même l’ancienne puissance coloniale l’a appris à ses dépens en se voyant interdire l’espace aérien à ses avions de transport militaire et en restant groggy face à la détermination de l’Algérie d’aller aussi loin qu’il le faudra dans l’expression de son rejet du comportement arrogant du pensionnaire actuel de l’Elysée – pour quelques mois encore – non seulement à l’égard de l’Algérie, mais aussi envers toutes les anciennes colonies africaines.
L’intox semble donc être la dernière carte – perdante – à laquelle recourent le vassal Mohammed VI et son suzerain Emmanuel Macron et ses feuilles de chou jaunissantes qui ont ajouté un nouveau torchon à leur collection anti-algérienne par le biais de l’AFP, l’agence du régime républicain feint – en réalité toujours royal – après la «révolution» de 1789.
K. M.
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