Une journaliste israélienne l’a déclaré : «Je finance des groupes terroristes !»
Par Mohamed El-Ghazi – La journaliste israélienne Amira Hass a publié dans les colonnes du quotidien Haaretz un article dans lequel elle souligne que les vrais terroristes se trouvent à l’intérieur de l’Etat d’Israël après que ce dernier a interdit six ONG palestiniennes. «J’annonce et j’avoue ici que je finance le terrorisme. Une partie de l’argent des impôts que je paie au gouvernement israélien est transférée à ces activités terroristes et à celles de ses représentants, les colons, contre le peuple palestinien», assène-t-elle d’emblée.
Pour elle, si le terme «terrorisme» voulait dire «imposer la terreur et la peur», comment expliquer le comportement des commandants de l’armée et des services de sécurité israéliens qui pillent les maisons des Palestiniens nuit après nuit ?
L’administration civile en charge des Territoires occupés terrorise bergers, femmes et enfants, fait-elle savoir en indiquant que les hommes et les femmes de la police des frontières à Jérusalem «arrêtent tous ceux qui ont l’air arabe, et les soldats et les policiers donnent un coup de pied ici, une gifle là à quiconque ose leur tenir tête ou récolter des olives».
La journaliste de 56 ans continue sur sa lancée et évoque en des termes crus «les gangs de colons masqués, torses nus, franges sacrées, fusils et armes en mains» et qui se pose la question : «Comment appellerons-nous leurs orgies d’attaques contre les gens et les arbres, sinon la terreur ?»
«Des fractions de pourcentage des impôts que je paye leur parviennent certainement : peut-être finissent-ils par aller aux comités de colons qui accueillent les voyous, peut-être à leurs fonctionnaires et aux fonctionnaires du ministère de la Défense qui, ensemble, ont planifié et mis en œuvre le modèle réussi des avant-postes coloniaux», se demande-t-elle toujours.
Pour Amira Hass, la terreur a, depuis longtemps, «dépassé les limites de la simple intimidation». Elle inclut, ajoute-elle, «les actes de destruction et de meurtre».
La journaliste n’a plus aucun doute : «Mes impôts et ceux de tous les citoyens et résidents israéliens les financent. Une partie de mes impôts est allée au bombardement de structures résidentielles et au meurtre de leurs habitants palestiniens, y compris de jeunes enfants et de femmes. Mes impôts financent les balles qui tuent et blessent des manifestants dans le village cisjordanien de Beita et à Ghaza. Nos impôts subventionnent les colonies et couvrent le coût de la démolition des maisons palestiniennes par l’administration civile et la municipalité de Jérusalem.»
M. E.-G.
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