Un complot israélo-arabe pour écarter l’Algérie de la Coupe du monde 2030 ?
Par Mohamed K. – Les Verts enregistrent victoire sur victoire et sont en passe de faire partie des équipes favorites pour le dernier carré de la prochaine Coupe du monde de football. Mais les Algériens risquent d’être la victime collatérale des changements géopolitiques survenus ces derniers mois, à la faveur de la normalisation de régimes monarchiques arabes avec l’entité sioniste. Le rendez-vous footballistique mondial de 2030 est déjà dans l’agenda de la FIFA et Israël pourrait être associé à son organisation aux côtés de l’Egypte, des Emirats et de l’Arabie Saoudite, qui ne devrait pas tarder à annoncer l’établissement de relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, comme l’a laissé entendre le prince héritier Mohamed Ben Salman récemment.
Des sources médiatiques sportives ont indiqué que le président de la FIFA «se dit favorable à l’organisation d’une Coupe du monde au Moyen-Orient», tandis que le milliardaire israélien Sylvan Adams aurait confirmé sur la chaîne israélienne i24 News que Gianni Infantino «compte militer pour organiser la Coupe du monde de football en Israël et dans d’autres pays de la région en 2030». «Nous avons passé une soirée ensemble […], on a discuté d’une Coupe du monde qui serait co-organisée par plusieurs pays de la région, à savoir l’Egypte, les Emirats arabes unis, Israël et une grande surprise, l’Arabie Saoudite», aurait-il révélé, en ajoutant que le patron de la FIFA lui aurait «confirmé qu’il était en faveur d’un tel projet» et qu’il allait «travailler de concert avec lui pour essayer de mettre ce projet en œuvre».
Où en seront les relations d’Israël avec les autres pays arabes qui n’ont pas encore pris le train de la normalisation conduit par le régime des Al-Nahyane et appuyé par les Saoudiens ? Le président algérien a bien précisé qu’aucune relation avec l’Etat hébreu n’était envisageable tant que ce dernier ne se retirait pas de tous les territoires arabes occupés. Si le Onze algérien venait à se qualifier dans neuf ans, il lui serait impossible d’affronter l’équipe israélienne ou disputer des rencontres en Israël. Des considérations d’ordre politique primeront alors sur la nature sportive de cet événement qui a, depuis longtemps, été phagocyté par l’argent et le business.
La décision du judoka algérien Fethi Nourine, qui a refusé d’affronter son homologue israélien lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo, avait été suivie d’une lourde sanction. Rééditer une telle mesure lors d’un Mondial de football coûterait cher à l’Algérie qui se verrait exclue de cette compétition, mettant ainsi les autorités algériennes devant un choix cornélien.
M. K.
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