Marie-George Buffet s’acoquine avec les trois composantes du Hirak frelaté
Par Ahmed Bensaada – Voici donc la «Tartarine» du Palais Bourbon, alias Marie-George Buffet, qui organise, le 15 octobre 2021, un colloque sur l’Algérie, au sein même de l’Assemblée nationale française (sic) ! Etait-ce pour commémorer le 17 Octobre 1961, date du massacre et de la noyade de centaines de manifestants algériens pacifiques ? Etait-ce à l’occasion du 67e anniversaire de la Révolution algérienne qui a été déclenchée un certain 1er Novembre 1954 ? Mais non, pas du tout. Pourtant, ces dates étaient si proches et la grande majorité des invités au colloque étaient Algériens. Que nenni ! Bien au contraire !
La «Tartarine» a réuni un aréopage de droit-de-l’hommiste douteux, de sécessionnistes véreux, de syndicalistes fantoches et autres adeptes d’un Hirak frelaté pour… «renverser un pouvoir autoritaire» en Algérie.
Par souci d’honnêteté intellectuelle, il a fallu – hélas – me soumettre au supplice de l’écoute de ces deux heures et quelques de parlotte insipide ponctuée de lieux communs, de poncifs et d’accusations puériles. Et tout ça dans une langue française si torturée qu’elle aurait fait pâlir d’envie Chalghoumi en personne.
Et si on se demandait pourquoi le Parti communiste n’en finit pas de péricliter, on a maintenant la réponse. Au lieu de s’occuper des vrais problèmes des Français, madame la députée discutaille avec des estafiers – dont elle ne connaît certainement pas les accointances et qu’elle présente comme le «peuple algérien» – pour s’ingérer dans les affaires d’autres pays que le sien. D’ailleurs, n’est-ce pas elle qui a battu le record du plus mauvais score du Parti communiste dans une élection présidentielle ?
S’est-elle au moins rendu compte que l’évènement a été filmé en direct par la chaîne de télévision islamawiste Al-Magharibia qui appartient au fils du fondateur du Front islamique du salut (FIS), ce parti qui a été à l’origine de la décennie noire et qui a causé la mort de dizaines de milliers de personnes ? Sait-elle au moins que ce média collabore directement avec les trois composantes majeures du Hirak frelaté qui militent pour que le «régime change» en Algérie, à savoir les «ONGistes droits-de-l’hommiste», les «makistes séparatistes» et les «islamawistes offshore» ? Ou veut-elle les utiliser pour mener à bien son projet de renversement de pouvoir ?
(…)
Le colloque organisé par Marie-George Buffet, députée et ancienne ministre, au sein même de l’Assemblée nationale française, n’est pas un évènement banal, bien au contraire.
Tout d’abord, le lieu choisi marque l’implication d’une institution politique majeure du Parlement français. Et, vu les récentes sorties médiatiques belliqueuses du président Macron et de quelques-uns de ses ministres, il ne serait pas étonnant que cette réunion ait reçu l’aval du gouvernement français.
Le timing choisi (deux jours avant la commémoration des évènements sanglants du 17 Octobre 1961) reflète la volonté de passer sous silence un des crimes d’Etat français les plus abjects contre des manifestants pacifiques algériens.
Les personnes invitées à ce «colloque» ne sont pas les «acteurs et les actrices du mouvement du peuple algérien pour la démocratie» tel que mentionné dans le post de la députée communiste. Ce sont les représentants de groupes spécifiques qui dirigent le Hirak frelaté, à savoir des «makistes séparatistes», des «ONGistes droits-de-l’hommiste» et des «syndicalistes fantoches» ayant des liens solides avec les «islamawistes offshore». Ces groupes travaillent de concert pour la division et la «printanisation» de l’Algérie.
Qu’aurait pensé Mme Buffet (et le gouvernement français) si un député algérien avait réuni à l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) des représentants du mouvement séparatiste corse ou des membres de l’«Opération Azur» qui ont fomenté un coup d’Etat en France ?
Certains invités sont des militants ou sympathisants «makistes séparatistes» qui œuvrent à la partition de l’Algérie, sur le modèle du projet du «Grand Moyen-Orient».
La plupart des invités et les organismes auxquels ils appartiennent ont applaudi la destruction de la Libye et de la Syrie et travaillent d’arrache-pied pour la destruction de l’Algérie.
Les syndicalistes invités travaillent de concert avec des confédérations de travailleurs ouvertement et historiquement anticommunistes. Qu’en pense la militante communiste, celle qui a représenté le PCF à l’élection présidentielle ?
Ces syndicalistes font la promotion du «quituquisme» et collaborent avec des groupes qui en ont fait un fonds de commerce lucratif.
Ces syndicalistes et les «ONGistes droits-de-l’hommiste» sont financés et/ou ont des liens étroits avec des organismes américains spécialisés dans la déstabilisation et la destruction de pays ciblés. Cela n’a absolument rien à voir avec la démocratie.
Ces «quituquistes» coopèrent activement avec des prédicateurs ou des entités directement et notoirement impliquées dans le djihadisme international.
Le colloque a eu au moins un côté positif. Il a, en effet, permis de révéler la collusion entre des personnes et des organisations qui se sont liguées contre l’Algérie lors des différents moments difficiles de sa jeune histoire. Elles ont œuvré à la destruction de l’idée de l’Etat-Nation lors de la Guerre de libération et l’ont combattu jusqu’au Hirak, en passant par la décennie noire.
Pour éviter d’en faire partie, Marie-George Buffet réussira-t-elle à se débarrasser de son ridicule costume de la «Tartarine» du Palais Bourbon pour celui de la députée française ? Elle pourra ainsi s’occuper de ce pourquoi elle a été élue, c’est-à-dire des problèmes du peuple français et non de ceux des autres peuples.
A. B.
Extrait d’un article plus exhaustif publié par l’auteur sur son blog.
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