L’auteur du rapport controversé sur le bilan économique en Algérie s’explique
Par Mohamed K. – L’auteur du rapport controversé sur la situation économique en Algérie s’est expliqué sur le contenu de son analyse qui a suscité une vive réaction à Alger. Interrogé par le professeur Abderrahmane Mebtoul, Cyril Desponts a affirmé que l’Algérie «est un pays pivot au niveau de la région méditerranéenne et africaine» et que «l’approfondissement des réformes économiques est du seul ressort des Algériens».
«Je souhaitais attirer votre attention sur le fait que le titre de notre rapport et certaines de nos données, présentées dans votre article, semblent correspondre à notre rapport du printemps 2021, plutôt que le rapport de l’automne 2021, tout juste publié. Les estimations pour 2020 et les prévisions pour 2021 ont notamment été mises à jour dans le dernier rapport, à la fin du chapitre 2 sur les perspectives et risques», a-t-on répondu à l’économiste algérien qui a voulu en savoir davantage sur les tenants et aboutissants de cette analyse qui a été accueillie avec circonspection par les autorités et les médias algériens.
«Egalement, une petite précision qui semble avoir généré une confusion dans la presse : nos projections d’importations de 50 milliards de dollars pour 2021 sont pour les biens et les services. La projection pour 2021 se base notamment sur une estimation d’importations de biens d’un peu plus de 40 milliards de dollars, en cohérence avec les données officielles pour le premier semestre et le rythme de la reprise au deuxième semestre, et une estimation d’importations de services d’environ 9 milliards de dollars, soit une reprise marquée par rapport à 2020 mais un niveau inférieur à 2019 et 2018», ajoute l’auteur du courriel adressé au professeur Abderrahmane Mebtoul.
L’auteur du document, consultant externe pour le compte de la Banque mondiale, s’est, par ailleurs, dit prêt à «échanger au besoin sur le contenu» du rapport.
Pour rappel, des sources proches de l’institution financière internationale avait démenti que le rapport en question ait été rédigé ou commandé par la Banque mondiale.
M. K.
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