Les prix du pétrole pourraient dépasser 100 dollars américains à moyen terme

prix du pétrole dollars
Vers une hausse des prix du pétrole. D. R.

Les prix du pétrole pourraient atteindre plus de 100 dollars américains à moyen terme en raison du faible niveau des investissements dans l’exploration et le développement, a indiqué, dimanche, le président-directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, rapporte l’APS.

Dans un entretien accordé à AL24 News, Hakkar a expliqué que ce recul des investissements allait entraîner à moyen terme une pression sur l’offre, ce qui se répercutera positivement sur les cours qui devront dépasser le seuil des 100 dollars américains.

Ces prévisions n’écartent pas la possibilité d’enregistrer un recul des prix en raison notamment du développement de la situation sanitaire et la reprise de l’économie, a précisé Hakkar.

Evoquant la situation du marché gazier, le P-DG de Sonatrach a estimé que la hausse enregistrée ces derniers mois était le résultat de la politique énergétique adoptée par les pays consommateurs, une politique qui repose sur la transition vers les énergies renouvelables et le recours aux contrats d’achat direct «Spot» au lieu des contrats à long terme.

«Nous avons averti depuis des années contre les résultats de la transition énergétique non étudiée et précipitée. Cette démarche a créé un climat de doute auprès des investisseurs qui refusent d’injecter des sommes importantes sans une vision claire à long terme», a-t-il ajouté.

Hakkar a assuré, par ailleurs, «un avenir florissant» attendait les hydrocarbures (gaz et pétrole), en ce sens que la plupart des études confirment que les énergies fossiles jouiront d’une place pionnière sur le marché jusqu’en 2050 mais, en dépit de cela, certains pays consommateurs ont adopté des plans «précipités» en vue de transiter vers les énergies renouvelables.

Ces Etats mènent une «guerre» contre les hydrocarbures au nom de la préservation de l’environnement, mais en vérité il ne s’agit que d’une «guerre d’intérêts», a assuré le même responsable.

Selon le premier responsable de Sonatrach, «il n’est pas raisonnable d’admettre des plans de préservation de l’environnement en luttant contre les hydrocarbures à elles seules et en fermant les yeux sur le charbon qui est parmi les énergies les plus polluantes».

R. E.

Comment (2)

    Amin99
    9 janvier 2022 - 9 h 10 min

    Bonne analyse du premier responsable de Sonatrach au sujet de la hausse prochaine des prix qui s’inscrit dans la durée et la guerre d’intérêt que mène certains pays développés contre les hydrocarbures au nom de la préservation de l’environnement en privilégiant les énergies renouvelables et le passage au tout électrique.
    Ces pays considèrent à mon sens que l’énergie bon marché issue du pétrole c’est fini et ils cherchent a reduire leur dépendance par des moyens de substitution pour préserver leurs économies et anticiper les révoltes internes.

    Reste à savoir quel sera le positionnement de l’Algérie à moyen et long terme face aux changements qui s’accélèrent, l’Union Européenne annonce déjà la fin en 2035 des véhicules thermiques.
    Ce sont des sujets de fond auxquels l’Algérie doit réfléchir.
    A bon entendeur

    Argentroi
    3 janvier 2022 - 14 h 40 min

    Et dire que certains, ici en Algérie et ailleurs, ont mené une guerre à outrance contre l’exploitation du gaz de schiste. On les a vu sévir dans la presse, au sein du hirak, sur les réseaux sociaux, dans les discussions de café au seul objectif non avoué de nuire aux intérêts de l’Algérie. Maintenant que tout est clair avec le prix du gaz naturel en constante hausse, la stratégie gazière serait de se tourner maintenant vers l’Afrique en matière de transport, de commercialisation et d’électrification thermique. Un seul gazoduc vers les pays du Sahel vaut 1000 Desertec enterré à jamais avec l’arrivée de l’hydrogène vert; n’en déplaise à ceux qui se reconnaîtront et qui se mordent les doigts d’avoir cru à une chimère ou plutôt à une arnaque.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.