Le régime marocain tombe dans la fosse qu’il a creusée !
Une contribution d’Ali Akika – Il est des hommes comme certains Etats qui voient leurs chimères mourir sans en comprendre les raisons. Hélas ! pour eux car ils ne savent pas que ce sont leurs délires qui leur font creuser leur propre fosse. Ils ne sauront jamais que le train qu’ils ont pris a terminé son voyage à un terminus d’une gare fantôme, une gare désertée par les bruissements de l’écoulement du temps ! Avant de décrire l’origine et l’architecture du piège qui se referme sur le Maroc, il n’est pas inutile de s’attarder sur la nature des matériaux utilisés par l’architecte responsable du bâtiment qui prend l’eau chaque jour un peu plus. Les matériaux utilisés par les prédateurs des terres des autres, des peuples qui n’ont fait de mal à personne, sont la force brute et la propagande imbécile qualifiée de nos jours de communication. La force brute, on l’a vu se matérialiser en Palestine et pour faire avaler la pilule à l’opinion internationale, on a fait appel à des agences de communication, à des mercenaires de la plume.
Ai-je besoin de nommer les aventuriers voleurs des biens des autres qui, après leurs forfaits, courent après la reconnaissance du monde à coups d’effets d’annonces publicitaires, preuve que la communication, c’est du pipeau, du vent chassé par la moindre brise en plein été. C’est ce qui arrive au Maroc qui a voulu singer son mentor devenu son protecteur. Ce Maroc qui n’est pas regardant sur la marchandise de sa communication et fait feu de tout bois. Qu’il s’agisse de la Coupe arabe de football ou de handball. Mais utiliser cette minable et misérable communication au Conseil de sécurité de l’ONU est la preuve d’une confusion mentale qui lui fait croire qu’il va gagner la partie dans un cirque, fût-il international. Il a simplement oublié que le peuple sahraoui est enraciné sur sa terre et décidé à lui donner une seconde leçon. La première fois, on s’en souvient, l’avait obligé à signer un cessez-le-feu avec des bandits «manipulés» par un pays voisin. Ceci pour rappeler à ceux qui boivent du Coca-Cola que la communication est «efficace» pour vendre un costume ou une robe pour les couples qui se marient mais pas pour gagner une guerre…
Mais revenons au piège tendu au Polisario par le Maroc et ses fidèles «amis» au Conseil de sécurité de l’ONU. On se rappelle les cris de victoire des propagandistes du Makhzen qui croient encore au père Noël. L’Algérie, disaient-ils, est sommée par «la communauté internationale» d’assister aux tables rondes de l’ONU, preuve que c’est ce pays qui est le véritable interlocuteur pour ramener la paix dans la région. C’est ce genre d’interprétation par des analphabètes de la géopolitique et des rapports de force internationaux qui vont connaître une lamentable défaite (1). Je me permets de rappeler modestement dans Algeriepatriotique (2) que le Maroc, avais-je écrit, va se retrouver à soliloquer autour des tables rondes de l’ONU. Et d’ajouter que l’ONU finira par revoir sa copie et de revenir aux fondamentaux de la colonisation de Sakiet El Hamra et de Rio d’El Oro. Et comme les mauvais élèves n’apprennent jamais les leçons de l’Histoire, comme le disait avec humour et ironie le célèbre général Giap, nous revoilà avec les pitreries marocaines.
Ainsi, on apprend par la propagande monarchiste que le Maroc a «réussi» à faire «entrer» l’Algérie dans la salle des tables rondes de l’ONU. Comment ? En voulant faire croire que l’envoyé de l’ONU, De Mistura, va commencer sa tournée dans la région par Alger. Ô oui, ô nuit, faites taire le coq qui, habituellement, chante pour annoncer le soleil levant ! Eh bien, il faudra bien que le coq du Makhzen remette son horloge à l’heure de la décolonisation où le problème sahraoui est inscrit depuis belle lurette dans la rubrique de pays à décoloniser. Il faudra bien que le Makhzen comprenne bien un jour que la vie internationale obéit aux rapports de force et que l’Amérique si puissante est en train d’en faire l’expérience avec ses protecteurs chéris après avoir goûté à l’amère défaite récente en Afghanistan et celle de l’Irak où les G’I sont en train de boucler leurs valises. Et Israël lui-même a arrêté d’aller frapper aux portes de Washington quand ses stratèges ont compris que les Américains ne veulent pas de la guerre avec l’Iran et qu’ils vont finir par signer quelque chose avec ce pays qui, d’ores et déjà, angoisse Israël (3).
Oui, il faudra bien que le Makhzen comprenne que la diplomatie à la Bourita, que la propagande bavarde et mensongère qui envahit les réseaux sociaux n’aura jamais la force des médias dominants occidentaux. Ces derniers n’ont pas réussi à faire oublier leur forfaiture des armes de destruction massive de l’Irak, un mensonge plus imbécile que ridicule… Hélas, les monarchistes marocains continueront et s’enfonceront dans l’erreur. Ils sont à l’image d’une phrase devenue une véritable maxime : «A quoi reconnait-on un imbécile ?» Il ose tout, et c’est à ça qu’on le reconnaît. La phrase n’est pas de moi mais de Michel Audiard (4) qui, par les dialogues de ses films, est devenu une icône du cinéma rivalisant avec des maîtres de cet art.
A. A.
1- La France elle-même, membre du Conseil de sécurité de l’ONU, n’a pas réussi à l’ONU à gagner sa guerre en Algérie. Les Etats-Unis, non plus, n’ont pas évité leurs défaites en Irak et en Afghanistan en dépit de leur coalition internationale «cautionnée» ou plutôt arrachée au Conseil de sécurité.
2- Voir mes articles du 5 novembre 2021 et du 11 décembre 2021.
3- On vient d’apprendre que la Banque mondiale vient d’octroyer un prêt de 90 millions de dollars à l’Iran. Tout le monde sait le poids des Etats-Unis au conseil d’administration de cette banque.
4- De Gaulle, dans une conférence de presse où étaient présents des centaines de journalistes du monde entier choisis parmi le gotha de la politique internationale, fit indirectement l’éloge de Michel Audiard en le citant : «Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.»
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