Face à la menace israélo-marocaine : les factions palestiniennes arrivent à Alger
Par Mohamed K. – Les responsables de cinq factions palestiniennes commencent à arriver à Alger où doit se tenir un conclave dans le but de réunifier les différentes composantes autour d’un seul et même but : donner un nouveau souffle à la cause palestinienne, recouvrer l’indépendance par tous les moyens et édifier un Etat palestinien souverain avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods. Selon Russia Today, qui se réfère à des sources palestiniennes autorisées, la première délégation à fouler le sol algérien est celle du mouvement Fatah. Celle-ci sera suivie de celle de Hamas et du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) et le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) dont l’arrivée est prévue le 26 janvier courant. Le Djihad islamique prendra part à la réunion, apprend-on encore.
«Toutes les factions sont optimistes et sont confiantes dans le rôle joué par l’Algérie», ont assuré des sources proches des participants à la chaîne russe, selon laquelle «la rue palestinienne suit avec un intérêt soutenu cette rencontre sur laquelle pèseront le poids et la position de l’Algérie sur le plan régional». Toujours d’après Russia Today, les premières rencontres auront lieu entre les factions et les autorités algériennes «en aparté» pour écouter chacune d’elles et œuvrer à transcender les divisions qui minent les différents représentants du peuple palestinien. «Après cette étape, les observateurs font savoir qu’une rencontre devrait réunir l’ensemble des factions avec les responsables politiques algériens pour définir une feuille de route dont on ne connaît pas encore le contenu», souligne Russia Today, qui relève que «les entraves sont nombreuses, notamment après l’annulation des élections présidentielles et législatives».
L’initiative algérienne est une réponse claire à l’alliance israélo-marocaine ouvertement dirigée contre l’Algérie qui a financé l’Autorité palestinienne à hauteur de 100 millions d’euros, en attendant d’autres mesures visant à rassembler les Palestiniens autour du seul et unique idéal, celui de la libération des territoires occupés par l’entité sioniste et la récupération d’Al-Qods. A ce propos, de plus en plus de voix s’élèvent en Palestine et dans le monde musulman pour réclamer le retrait de la présidence du comité éponyme au roi du Maroc qui a signé un pacte de soumission à l’Etat hébreu et dont l’allégeance à Israël a pour autre but inavoué la transformation de l’esplanade des Mosquées en troisième temple juif. Des sources algériennes avaient estimé, lors de la visite du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Alger, que la dénonciation de la normalisation entre le Maroc et Israël était insuffisante et qu’il fallait retirer à Mohammed VI la jouissance de la présidence d’un comité censé défendre le troisième Lieu saint de l’islam.
D’autres sources ont, par ailleurs, relevé que le régime marocain se dirigerait vers la reconnaissance d’Al-Qods comme capitale d’Israël et qu’il compterait y déplacer son ambassade ou y ouvrir un consulat, à l’instar des Etats-Unis qui, sous le sulfureux Donald Trump, avait soulevé un tollé général, y compris aux Etats-Unis pour avoir pris la décision unilatérale de considérer la ville sainte occupée comme capitale d’Israël, foulant ainsi aux pieds la légalité internationale. Il récidivera en reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental et en ouvrant un consulat dans la ville sahraouie occupée de Dakhla.
La réunion d’Alger fait trembler le couple Mohammed VI-Bennett qui sait que l’Algérie ne bluffe pas et que toute action téméraire aura des conséquences désastreuses aussi bien sur le Maroc que sur Israël. «Et ce n’est pas un grossier montage vidéo ou les aboiements d’une poignée de mercenaires installés en France, en Grande-Bretagne et en Suisse qui y changeront quoi que ce soit», attestent des sources algériennes proches du dossier.
M. K.
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