Aux racines de Rachad le FIDA : Zitout et Dhina soldats de la haine et du mépris
Une contribution de Slim Bensali(*) – Je vous parle de ce temps où l’on ne comprenait pas très clair, on ne pouvait croire ni son frère ni son père, ni même sa mère ni sa sœur. Et on n’envisageait plus très bien ni le futur ni le passé. La vie s’était ralentie et même interrompue dans notre patrie, transformée et travestie, bouleversée et dévastée. La haine et la hargne, l’effroi et la frayeur régnaient sur le ciel, la terre ainsi que la mer. Un ciel coléreux, hargneux et tempétueux était tombé sur nos têtes. Rien ni personne ne pouvait y échapper, le monstre en avait ainsi décidé.
L’abominable et méprisable, imbuvable et immangeable FIS était urbi et orbi présent. Il était par-ci, il était par-là, dissimulé dans les bois et les buissons, caché derrière les arbres et les arbrisseaux, rôdant sur les plages, les rives et les rivages, accaparant les crêtes, les côtes et les collines, envahissant les ruelles, les artères et les avenues, monopolisant les rues, les routes et les chaussées, encollé aux murs, aux portes et aux fenêtres, guettant les passages et les accès et épiant les sorties et les issues. Partout présent, souvent à côté, et parfois très peu éloigné. Affreux et hideux, malpropre et crasseux, nauséeux et nauséabond, et sentant la bouse et la gadoue. La barbe sale, broussailleuse et au henné, rehaussée, les yeux livides, au khôl noircis et les habits médiévaux, d’un autre âge et d’autres lieux adoptés. Armé de fer et d’acier, souvent encagoulé et parfois naviguant à vue, ce monstre maudit et démoniaque, dégoûtant et détestable, était fermement préparé à poignarder et décapiter, et vigoureusement apprêté à éventrer et étriper sans miséricorde et sans pitié.
Ce monstre, croisé de pères et de mères dissemblables, approuvé curieusement par l’Internationale socialiste au début de ses hostilités et grossi et engraissé au flouze fourni par ses alliés orientaux et que des Occidentaux acquiesçaient et protégeaient dans leurs officines pécuniaires, faisait trembler les corps et trembloter les âmes et les cœurs. Sur les mortels, il crachouillait ses feux, ses flammes et ses flammèches et versait sa cruauté, son atrocité et sa monstruosité. Sur notre patrie, il répandait sa barbarie, sa brutalité et sa bestialité. Ce monstre diabolique était missionné pour ravager et endommager, dévaster et détruire notre beau pays. Il était mandaté pour annihiler et anéantir, exténuer et exterminer toute la communauté.
Populiste et populeux, ce monstre satanique avait su attirer une faune hétéroclite et s’était entouré de hordes hétérogènes composées d’urbains et de campagnards, d’instruits et d’illettrés, d’hypocrites et d’ingénus, d’aînés et, surtout, de jeunes moins âgés. Il avait amassé en son sein des truands et des crapuleux, des malfrats et des malfaiteurs, de même que des escrocs et des magouilleurs. Certains étaient revenus de cette lointaine contrée dévastée, cet Afghanistan où les plus puissants de ce monde avaient guerroyé et s’étaient affrontés, et d’autres étaient débauchés de tous les coins de notre pays. Ils étaient tous aguerris et bien formés à tuer, imbus et pétris de malice et de méchanceté, avides de semer la peur et répandre la terreur, et assoiffés de voir le sang couler. Des créatures à l’âme troublée, brouillée et, aux psycho-amphétamines, fouettées. Des créatures aux croyances détournées et déviées, et aux convictions travesties et transformées. Des proies aux esprits longtemps mis en jachère et vidés d’intelligence et de pensées, faciles à pétrir et à conduire, et qui avaient trouvé dans ce monstre tragique la déité dont ils rêvaient et le refuge leur permettant de s’affermir et de se fortifier. Ils croyaient fermement et naïvement qu’en massacrant et en se faisant massacrer, ce monstre infect et aliéné, indûment magnifié et abusivement glorifié, allait les envoyer haut dans le ciel, aux édens où des harems d’angéliques dulcinées les attendaient avec indulgence et bienveillance.
Je vous parle de ce temps que ceux qui n’ont pas encore consommé leurs trentièmes printemps n’ont pas connu. Ce temps de la sauvagerie et de la barbarie, des massacres et des boucheries, celui des années de braise, que le FIS, ce biscornu parti politique, maladroitement et grossièrement légalisé alors qu’il était au summum de sa subversive et satanique idéologie, avait instauré. C’était le parti que tout le peuple connaissait, mais en son sein grouillaient des groupuscules dont certains n’étaient pas, ou très peu, connus.
Si le Front islamique du salut (FIS) et l’Armée islamique du salut (AIS) ainsi que les Groupes islamiques armés (GIA) étaient pratiquement connus dans le monde entier et naviguaient à vue, le FIDA (Front islamique du djihad armé) et ses diaboliques responsables et mentors activaient dans une clandestinité bien réfléchie, en cachette et sans vraiment se montrer. Ce groupe urbain a été formé par la branche des djazaristes du FIS, avec à leur tête le sanguinaire Mohamed Said, et dont la plupart des membres responsables étaient des étudiants ou enseignants universitaires issus principalement des universités d’Alger, de Blida et de Constantine, tels que Mohamed Boudjelkha, Mustapha Brahimi, Anouar Haddam et leurs consœurs.
Ces nervis se dissimulaient derrière leurs belles tenues car, en costumes-cravates, ils se vêtaient. Mais pour le sale boulot, les massacres et les horribles tueries, ils faisaient appel à des vauriens et des voyous pour les exécuter. Sous leurs modernes tenues se cachaient des monstres enragés, des assassins décidés à tuer et à égorger ainsi qu’à propager la haine et le mépris. Contrairement à leurs acolytes des autres groupes qui s’attaquaient à quiconque ne buvant pas dans leur crasseuse tasse d’idées et n’épousant pas leur saloperie d’idéologie, ils avaient pour mission de se consacrer aux érudits dont le savoir était reconnu. Médecins, avocats, journalistes, écrivains et personnalités d’art et de culture ainsi que des hauts commis de l’Etat étaient leur cible bien désignée.
Dans son exécrable exercice, le FIDA montrait sa parfaite maîtrise de l’extrême férocité et de la suprême cruauté. Tahar Djaout et ses collègues journalistes et personnalités de culture, paix à leurs âmes, n’avaient pu échapper à la sauvagerie de cette diabolique et miséreuse organisation. Djilali Lyabes, M’hamed Boukhobza, L’hadi Flici, Mahfoud Boucebsi, paix à leurs âmes, ont été sauvagement abattus ou froidement égorgés. Certains parmi ces derniers avaient pour point commun d’avoir été, à un moment de leur vie, membres du bureau d’études stratégiques que le gouvernement Chadli avait mis, un certain temps, sur pied. Leur mission était de planifier le développement du pays, chose que les islamo-terroristes n’avaient jamais digérée. Selon leur misérable idéologie, le pays devait être détruit, dévasté et anéanti et dans le désastre englouti, pour permettre à leur stupide cheikh, le s… Abassi Madani, de trôner et poser ses nauséeuses fesses sur le divan de la plus haute magistrature de notre pays.
Mourad Dhina, alias cheikh Amar, avant d’être un responsable islamiste actif dans les réseaux du FIS à l’étranger, était un membre très actif du FIDA. Je n’ai pas oublié son avilissante et honteuse déclaration, évoquant l’assassinat de ces journalistes et hommes du savoir : «Personne n’a pleuré nos morts parmi ceux-là… Certains ont choisi une voie de confrontation, une voie de provocation d’une jeunesse, et qu’ils ont payé ce prix. Que ces intellectuels de gauche aient le courage d’assumer leur action, qu’ils disent nous nous sommes engagés dans une guerre et que certains d’entre nous l’ont payé de leur vie. Qu’ils en fassent des martyrs pour eux.» C’est clairement la profonde pensée et l’attitude des sataniques terroristes : abattre par les armes ceux qui les combattent avec leurs verbes et leurs écrits.
Agissant comme une taupe au service de la barbarie en restant dissimulé dans les rouages de l’administration de l’Etat, un membre spécial du FIDA, activant et pendant longtemps en cachette, attire l’attention actuellement et fait braquer les projecteurs sur lui. Régisseur dans notre ambassade à Tripoli au début des années 1990, c’est ce pseudo-diplomate autoproclamé, qui n’a été que dans la périphérie de la diplomatie pour quelques petites années, et qui n’a jamais su s’imprégner ni de ses us ni de ses coutumes. Celui-là qui n’éprouve aucune honte à changer de maman ; de «fils de p…» au service du FIDA, il s’est transformé en «fils de fafa» islamisé au début de son périple qui l’a éloigné du pays, et actuellement en «fils du Makhzen» déclaré. Recalé et ayant perdu sa place dans les placards de la diplomatie, il n’a pas hésité à se jeter corps et âme dans les bras des services étrangers pour se faire dorloter et gagner un brin de notoriété.
Dans son irréversible dérive, il n’a rien trouvé de mieux que tenter de ressusciter le monstre diabolique des années de braise, en essayant de lui chausser une pacifiste tenue, qui ne peut aucunement lui coller. Et pour cela, il a rejoint Dhina et ses anciens assesseurs, assassins enragés du FIDA, pour former et faire activer cette nouvelle organisation islamo-terroriste qu’ils ont honteusement nommé Rachad. Vous avez bien compris de qui il s’agit. Bien sûr de cet hypocrite, fossoyeur et acharné menteur, de son vrai nom Mohammed Zitout, qui aime se faire appeler Mohammed Larbi Zitout, imitant, même dans son appellation, ses Moyen-Orientaux maîtres idéologues et financiers. Pitoyable vermine, sans honneur et sans vertu, il passe son temps, tout en s’abritant sous un parapluie mollement religieux, à aboyer comme un chien enragé, et répandre ses crachats, à travers ses contestables et virulentes diatribes, sur notre Etat et notre armée. Ayant une bonne connaissance de la taqiya (l’art de la dissimulation) et la pratiquant à outrance, il se cache à Londres derrière le métier de boulanger, oubliant intentionnellement, pour tromper les services financiers du pays où il se réfugie, de déclarer la multitude de sociétés écrans qu’il a su créer.
Rachad, organisation bâtarde, prostituée du Makhzen et des émirs moyen-orientaux, et sous le contrôle de cette nébuleuse islamiste radicale regroupant sous ses ailes les terroristes activant en Syrie, Irak, Libye et au Sahel et dont le chef n’est autre que le Koweïtien Hattem Almtiri, celui-là qui s’enorgueillissait de la renaissance de la dawla islamiya à partir d’Alger quand les terroristes du FIS et du FIDA nous égorgeaient. Rachad se veut l’héritière du diabolique FIS et du satanique FIDA. Son unique et primordial objectif n’est autre que le démantèlement de notre armée et la dislocation de notre Etat pour immerger notre nation dans ce concept de «Oumma» dont l’image peut être vue dans l’Afghanistan talibanisé.
Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, certains de notre pseudo-élite qui s’autoproclament démocrates ont accepté de discourir à propos de l’arrêt du processus électoral des années 190 et se sont montrés sur les écrans de la chaîne du fils du sanguinaire Abassi Madani. Bouchachi, Assoul et Tabou n’ont pas eu honte de s’attabler avec le sanguinaire Dhina et son acolyte Zitout. Saint Egidio a fait des mules. Cette mascarade où l’on a vu des démocrates, à l’image de tata Louisa et Da L’hocine, bavarder avec un certain Anouar Haddam, ignoble et hideuse figure du FIDA et du monstre maudit, ne peut être oubliée. C’est durant cette rencontre qu’un personnage qui a été tant admiré par beaucoup d’Algériens et nous a toujours été présenté comme un grand défenseur des droits de l’Homme avait déclaré, comme pour justifier en quelque sorte les boucheries du FIDA, qu’«on tue les journalistes et les intellectuels qui ont une position et une opinion… Nous sommes contre les meurtres de journalistes, de militaires et de policiers qui ne sont pas engagés dans la lutte». Ali Yahia Abdenour, président de la LADH et avocat du diable FIS, en manque de clairvoyance et de discernement, avait intentionnellement omis de mentionner que ces hommes et femmes assassinés n’avaient jamais pris les armes et qu’ils n’avaient que leurs plumes dans leur combat contre la barbarie.
Et que dire du sieur Ihsane El-Kadi qui, avec fierté et sans aucun embarras, réclame honteusement une vraie place à Rachad au sein du Hirak ? Saïd Mekbel et Smaïl Yafsah, paix à leurs âmes, se sont sûrement retournés dans leurs tombes en lisant le torchon écrit par cet énigmatique pseudo-démocrate autoproclamé. Aveuglé par sa haine contre l’Etat et son stupide acharnement anti-pouvoir, il n’a pas compris que son geste est un éloge au terrorisme en pure et due forme.
Misérables mercenaires actuellement au solde du Makhzen, Dhina et Zitout veulent coûte que coûte nous immerger dans ce climat de haine et de hargne, que le monstre maudit avait tenté de nous instaurer sans jamais y arriver. Ce temps ou le monstre nous avait tous condamnés. Sans pitié et sans merci, femmes et hommes, grands et petits, jeunes et plus âgés, civils et commis de l’Etat, chômeurs et travailleurs, et surtout les érudits, aucun n’était épargné. Ils furent massacrés à l’arme en fer et à la hache, ou déchiquetés aux couteaux aiguisés, et parfois sauvagement et impitoyablement brûlés. Des individus innocents furent extirpés des mains de leurs mères ou de leurs femmes, et froidement égorgés. «L’oncle Moh-Has», homme aimable et cultivé, qui se battait pour ses progressistes idées avec ses verbes et ses écrits, avait été enlevé dans la noirceur d’une nuit des bras de sa femme pour disparaître à jamais. Des fœtus extraits des ventres de leurs jeunes mamans éventrées finirent jetés contre des murs ou taillés et découpés avec une infernale atrocité. Des bourgs furent entièrement rasés et des bourgades totalement brûlées. Sarah et Selma, Malika et Mahdia et d’autres jeunes filles à la fleur de l’âge, certaines à peine leur puberté consommée, furent emportées et kidnappées pour servir d’esclaves et pour assouvir l’appétence sexuelle de ces forcenés sauvages.
C’est ce temps, sauvage et barbare, que veulent nous faire revivre les s… Zitout et Dhina et tous ceux qui, ces jours-ci, se hasardent, dans une vaine tentative, à relancer le Hirak de la vingt-cinquième heure, à travers leurs stupides tentations de promouvoir l’abject Rachad et, par ricochet, réhabiliter le monstre FIS et le sordide FIDA.
S. B.
Ecrivain
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