Crises sociales sans réponse : le gouvernement Akhannouch sous le feu des critiques
Le gouvernement marocain, dirigé par Aziz Akhannouch, fait l’objet d’un flot de critiques lui reprochant son silence face à la «corruption généralisée» et son «incapacité» à apporter des solutions aux crises sociales dans lesquelles patauge le citoyen marocain, rapporte l’APS.
Dans ce contexte, Abdelaziz Aftati, le membre du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) marocain a déclaré : «La situation dans toutes les régions du royaume connaît des reculs, au vu de l’incapacité du gouvernement à apporter des réponses», qualifiant les trois partis composant l’exécutif de «triangle de la corruption».
«La scène politique est malade et en faillite», a soutenu Aftati lors d’un séminaire virtuel organisé par le secrétariat régional du parti.
Il a estimé que les élections du 8 septembre constituaient «une atteinte à la démocratie», en raison de l’argent utilisé à mauvais escient à cette occasion, soulignant que la scène politique dans le pays confirme «que le gouvernement n’a rien à voir avec les compétences et est loin d’être un gouvernement social».
Le cadre-dirigeant du parti n’a pas manqué de critiquer la récente déclaration de la majorité gouvernementale, qui a ignoré la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires et du carburant. Tout en la qualifiant de «majorité de misérables», il l’a invitée à «apporter des réponses claires à l’ensemble des citoyens, sinon de céder sa place». Selon lui, les membres du gouvernement Akhannouch «ont transgressé la Constitution et utilisé beaucoup d’argent pour arriver au pouvoir».
Dans un précédent post sur sa page Facebook officielle, Abdelaziz Aftati avait accusé Aziz Akhannouch d’être un «prédateur du marché et d’être impliqué dans la hausse des prix du carburant».
Il a souligné que le parti d’Akhannouch et l’avenir de son gouvernement sont en jeu à la lumière de l’escalade du mouvement populaire contre sa personne en raison notamment de son «manque de légitimité politique».
R. I.
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