Plus de 2 000 migrants à l’assaut de Melilla : le Maroc veut faire pression sur l’Espagne
Le Maroc est accusé de «passivité» dans la tentative de 2 500 migrants de franchir, mercredi, la clôture frontalière de Melilla, un assaut perçu par le gouvernement espagnol comme «une intention claire» de la part de Rabat de faire pression sur l’Espagne dans un contexte marqué par la détérioration des relations entre les deux pays, rapporte l’APS selon un journal espagnol.
Des sources gouvernementales citées par La Vanguardia expliquent que «derrière ce saut par-dessus la clôture se cache une intention claire de la part du Maroc de faire pression sur l’Espagne (…)». «Il est impossible pour Rabat de ne pas détecter une file de 2 500 personnes à la frontière», font remarquer les mêmes sources.
Pour le média espagnol, la tentative de mercredi est «une première dans les annales», compte tenu du nombre de personnes ayant tenté d’entrer dans la ville autonome espagnole de manière «coordonnée» dont environ 500 ont réussi.
Selon le journal, le groupe de migrants, d’origine subsaharienne pour la majorité, qui tentait d’accéder à Melilla attendait depuis des jours sur un mont, dans la ville marocaine de Nador, à 15 kilomètres de Melilla. C’est le point où campent les migrants avant de trouver le moment opportun pour tenter de passer en Espagne. De là, environ 2 500 personnes se sont déplacées à 8h pour atteindre la clôture «de manière coordonnée» et vers 9h30 elles ont commencé à sauter par-dessus les barrières.
Les mêmes sources gouvernementales y voient «une passivité de la part de Rabat qui rappelle celle vécue en mai 2021 lorsque plus de 10 000 immigrés ont réussi à traverser la frontière de Ceuta à la nage face à la permissivité des gendarmes marocains, déclenchant un crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc».
A cette époque, il y avait 10 000 personnes essayant de traverser la frontière en 48 heures environ, et mercredi, 2 500 l’ont tenté en quelques heures seulement. Finalement, 491 migrants étaient parvenus à entrer dans l’enclave le 2 mars.
R. I.
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