Le «poison» d’avril a décrété sa priorité unitaire en direction de l’attaque de l’Algérie
Une contribution de Boualem Snaoui – Même ce mois d’avril, d’habitude consacré aux poissons qui nagent dans les eaux claires, pour faire de l’humour, des plaisanteries, des canulars et des blagues de «bon» goût, donc pour détendre l’atmosphère, n’a pas été épargné par la politique suffocante que l’on vit en cette année 2022, et a été troqué en pandémie de «poison d’avril» pour effacer les rires et les sourires encore présents sur les visages de ceux qui avaient l’espoir d’un changement de régime, toujours refusé par le système.
Tant mieux si ce système s’est mobilisé énergiquement pour sauver toutes les populations contre le Covid-19 (mais pas contre Daoud 19), grâce notamment à la vaccination de masse. J’espère juste que les Ukrainiens vaccinés contre ce germe ne sont pas TOUS tombés sous les bombes, car ce serait dommage de voir des populations civiles déchiquetées par les engins des marchands de mort, après avoir été sauvées du corona- virus ! En effet, en principe, économiquement parlant, ce n’est pas rentable, sauf si «la règle du jeu» (je ne parle pas du journal de BHL) du fauchage des peuples a changé en cours de route, sans que l’en ait été alerté par les informateurs du régime des chaos.
Voilà le premier «poison» d’avril 2022 où l’on nous enseigne dans les médias, en fonction des populations civiles déchiquetées, qu’il y a des bombes «jolies» et des bombes «moches». Pour être reconnu comme victime civile, il faut choisir la provenance de la bombe avec laquelle tu vas être balayé de la terre en plein réchauffement climatique de guerre, avec des écolos portés en «Rafales», comme leur tête de file Yannick «Jabot», cette dentelle verte qui décore les chars «Dassault» de l’OTAN. Celui-ci est un vrai oiseau migrateur qui n’a pas hésité, avant même la fin du dépouillement des bulletins de vote, à voler dans le sens du vent afin de recycler le nucléaire en énergie renouvelable pour le renouvellement du bail de O’Macron. Sans doute que c’est l’expert en la matière Mourad la «tartine», dit Dhina, l’un des grands-pères fondateurs de la «politique du qamis», qui lui aura soufflé cette idée du drapeau «vert», au moyen de l’éolienne complotiste – FMI (France-Maroc-Israël) – du «Dilem» de la caricature. Il aurait pu au moins choisir le foreur-ethnique écolo (EELV), Belkacem Lounès, le pote du moine F2M (roi des Kabyles AOC) qui, dans une lettre rendue publique en novembre 2014 par le site du MAK (Kabyles AOC), regrette de ne pouvoir participer au conclave de cette organisation, tout en lui apportant son soutien, puisqu’il précise que s’il est absent avec eux physiquement, il est par l’esprit (es-tu là ?) à leurs côtés.
C’est donc dans ce contexte fabuleux, si tu ne l’avais pas encore remarqué, que nous avons été convoqués au bout de cinq ans pour désigner le nouveau, qui peut être l’ancien, commandeur de France mais, surtout, pour revivre un replay du match politique de la présidentielle de 2017 entre O’Macron et Marine Li Peng. Bien que je ne sois pas un professionnel de la baballe, si l’on m’avait demandé mon avis, j’aurais proposé, sans hésiter, Bakary Gassama, l’arbitre du match de football «retour des barrages du Mondial 2022», pour arbitrer ce fantastique duel politique ! Surtout que Bakary Gassama est maintenant mondialement connu pour son expertise d’arbitrage ! Les Algériens, notamment les reptiles de la politique, comprendront.
Avant d’aborder cette finale entre l’extrême-droite et la droite-extrême, je voudrais revenir sur les éliminatoires du match du premier tour, où les poulains du système sont arrivés presque dans un ordre déjà établi. On avait l’impression non pas de suivre un match de football à douze (il y aurait un joueur de trop), mais plutôt une hypnose hippique dans un hippodrome politique, avec l’arrivée du quarté-gagnant des étalons (O’Macron, Marine Li Peng, le leader maximo JLM, et E. Zorro), annoncé à l’avance sur toutes les ondes méritocratiques. C’est ça le vrai sport politique, auquel les révolutionnaires du sourire (souriez, vous-êtes filmés), fabriqués dans les laboratoires coloniaux, ne sont conviés que comme des spectateurs pour animer les gradins.
Dimanche 10 avril 2022, après 20h, on a fait saliver le peuple d’en bas, jusqu’à la dernière minute, puisqu’on lui a fait croire que le camarade Jean-Luc Mélenchon talonnait Marine Li Peng, tous deux derrière O’Macron, à qui le «hirakiste» ex-islamiste (Daoud 19, encore lui), a apporté sa «voix». De nos jours, tu ne comprends plus rien à la politique si tu ne vis pas dans leur monde des reptiles : Daoud 19, la coqueluche de la gauche française, soutient O’Macron, dès que «le premier tour est joué». Je l’avais dit, et même écrit, rien n’est à l’endroit, tout marche à l’envers.
Le troisième enseignement (le deuxième étant l’infiltration de la pandémie au Daoud-19) que j’ai pu tirer de ce match de barrage au peuple, c’est que les Pokémons de la politique, les pingouins, les manchots, les bras cassés et tous les assassins de leur mère-patrie, n’ont pas été convoqués pour bloquer et cadenasser les bureaux de vote aux citoyens en France, comme c’était le cas pour les «indigènes» algériens, lors des dernières élections présidentielles et législatives, avec les encouragements du système. On l’a échappé belle ! D’ailleurs, l’un de leurs élus, K. Drareni, détenu d’opinion de RSF (Reporters avec beaucoup de frontières), qui manifestait son opposition aux élections en Algérie (pour assassiner sa mère l’Algérie), s’est fendu d’une déclaration à partir de son Algérie-française pour commenter gaiement la grande participation aux élections en France. Je ne pense pas que cela ait quelque chose à voir avec le second collège réservé aux colonisés, et K. Drareni n’est pas du tout un collabo des temps modernes, contrairement à l’idée répandue de l’autre côté de la Méditerranée. Au passage, si tu n’es pas au parfum, il n’est plus détenu d’opinion de la bâche de RSF à Paris 13e ; sa toile a été redéployée.
Ouf, on a frôlé l’incident diplomatique pour cet informateur colonial de la radio du «barbouze» El Cadi (père de sa fille), radio de «Momo» à laquelle un hommage particulier a été rendu lors de la grande festivité de la «défonce» des droits de l’Homme en Algérie, à «la Bourse» du travail le 26 février 2022. La gauche française, divisée, éparpillée, fragmentée, émiettée, morcelée en mille morceaux, et même balayée par Jean Lassale (candidat qualifié par un agent du système, sur un plateau «médiocratique», de «crétin des Pyrénées») durant cette course hippique électorale de 2022, a trouvé son «ciment» d’unité d’attaque, pour tirer à boulets «bruns» sur le peuple algérien, avec naturellement des slogans et des valeurs inversés, sous la bannière identitaire berbériste de Jacques Bénet.
Ce «poison» d’avril du 26 février 2022, qui a vu le rassemblement de toute la gauche française et qui aurait pu la propulser au second tour de cette élection présidentielle, pour sauver le peuple de France, a décrété sa priorité unitaire en direction de l’attaque de l’Algérie, comme si la menace de l’extrême-droite venait du Sud ! Encore une fois, tout est construit à l’envers.
Presque au même moment, Eric Zorro, qui «n’a pas dit son dernier mot», faisait sa campagne électorale sur le plateau médiatique bancal de la même famille identitaire, la chaîne génétiquement identifiée des «Berbères AOC» (Appellation d’Origine Contrôlée).
Pourquoi donc la gauche française, opposée farouchement à Eric Z., bataille-t-elle unie sous la même bannière identitaire qu’on veut imposer collectivement au peuple algérien ? On peut en déduire que si cette thématique, pas du tout voilée, était à l’honneur électoral-présidentiel en France 2022, eh bien l’unité nationale aurait abouti, et se serait même élargie au-delà des espérances ! Le camarade Mélenchon aurait forcément accédé, et sans difficultés, en finale de la coupe de France de la politique identitaire. On aurait peut-être même convoqué Saïd «Samedi» pour les besoins du service, et redéployé le drapeau identitaire du groupe AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) du MAK (classé terroriste en Algérie, mais classé démocratique en France), comme lors du meeting du camarade Mélenchon, le 18 mars 2017. Je crois savoir que le camarade Jean Luc n’est pas derrière cette opération, mais devant le fait accompli.
Il n’est pas possible de revenir sur les déclarations des uns et des autres, lors de cette séance unitaire dirigée singulièrement sur la dernière République «arabe» encore debout, sinon on passera de longues nuits à cauchemarder, en devinant bien sûr que la cible est toute désignée : le peuple algérien. Il y a encore en France quelques places publiques, des ronds-points et des carrefours, à décorer avec les réfugiés des guerres démocratiques et leurs enfants, pour faire la manche. Surtout qu’il a été évoqué un parallèle et construit une symétrie bilatérale entre l’Ukraine et l’Algérie, au moment où les armées françaises et marocaines s’entraînent à la frontière algérienne. L’armée israélienne a élu domicile au royaume de leur ami le roi, depuis un bon bout de temps déjà, probablement pour planter des Colombes de la paix à griller.
Cette opération me rappelle les résolutions votées par le Parlement européen en ordre de bataille contre le peuple algérien, notamment celle du 26 novembre 2020 qui serait l’œuvre de la gauche européenne (GUE/NGL), selon les écrits d’un révolutionnaire du sourire «à la banane» qui a vendu la mèche.
Pour revenir au vif du sujet démocratique, mais surtout politique, qui nous préoccupe, en principe, selon les chiffres officiels (qui ne tiennent pas compte des adhérents fictifs, décédés, ayant suivi des consignes, et même du chien Douglas, ayant participé au vote de LR-Les Républicains- en février 2022), O’Macron devrait affronter le deuxième parti de France qui a recueilli 26,31% sans suffrages (en plus des 1,51% de votes blancs et les 0,66% de votes nuls). Comme ce parti n’a pas de candidat désigné par le système, alors c’est le troisième cheval de Troie qui s’est vu classé deuxième dans cette course hippique des étalons dans notre hippodrome politique : c’est un tiercé dans le désordre. Finalement, ce n’est pas un match de football politique, mais une compétition dans un champ de «Corse».
C’est en écoutant un débat entre professionnels de l’information, sur une radio officielle le mercredi 13 avril 2022, autour de 20h, que j’ai compris la douleur prochaine qui se prépare dans l’ombre. En effet, si j’ai bien suivi les échanges sur les programmes à venir entre les animateurs de cette séance radiophonique, le peuple va morfler, puisqu’il est piégé, comme l’histoire de l’agneau dans les fables de La Fontaine, et canalisé sur la même voie pour la troisième fois. Beaucoup de citoyens cherchent, sans succès pour le moment, l’antidote à ce «poison» d’avril 2022.
B. S.
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