Cyberfatwas misogynes des résidus du FIS : les Algériennes contre-attaquent
Par Nabil D. – Si la lutte contre la subversion et les tentatives de déstabilisation via les réseaux sociaux semble se solder par une relative efficacité, après les alertes lancées par les plus hautes autorités civiles et militaires du pays, l’activisme des résidus du parti religieux extrémiste du FIS, qui entreprennent des campagnes de prosélytisme extrêmement dangereuses à travers de nombreux comptes et sous différentes appellations, prend une ampleur inquiétante.
Des Algériennes éprises de liberté et décidées à ne plus céder au chantage de ces obscurantistes qui font du «sexe faible» leur sujet de prédilection par les lois farfelues qu’ils promulguent au nom de l’islam contre-attaquent par les mêmes canaux en se dressant contre une fatwa saugrenue décrétant la consommation de glaces dans l’espace public haram (péché). Lécher un cornet serait donc contraire aux préceptes de l’islam car «il est prescrit» pour une femme de sortir sa langue devant les hommes. Allusion pas voilée du tout à la frustration sexuelle de ces sadiques, préoccupation fantasmagorique singulière chez les nervis du binôme Abassi-Benhadj.
Cette action anti-salafiste intervient au moment où le pays de référence des extrémistes religieux algériens, l’Arabie Saoudite, a pris un virage à 180 degrés depuis l’avènement du prince héritier, le jeune Mohammed Ben Salman, qui a pris sur lui de combattre le wahhabisme et de laisser la société saoudienne, enfin, respirer, en prenant l’exemple sur les pays voisins que sont les Emirats, le Qatar, Bahreïn et le Koweït où les citoyens ne sont pas soumis aux innombrables prohibitions qui visent particulièrement les femmes, jusque-là interdites de prendre le volant chez les Al-Saoud.
Un signe qui ne trompe pas dans cette prise de conscience de la femme algérienne, résolue à prendre son destin en main et à ne plus céder au diktat du «mâle» : l’abandon progressif de l’accoutrement imposé par les Frères musulmans égyptiens, le hidjab, importé en Algérie par leurs adeptes activant sous différentes bannières politiques mais appartenant tous à la même obédience perfide et sournoise, connue pour troquer l’action violente contre l’infiltration de l’ensemble des rouages de la société, lieu propice à l’instillation de leur idéologie rétrograde, de l’école jusqu’à la mosquée, en passant par l’administration qu’ils ont accaparée durant la courte mais nocive mainmise du FIS dissous sur les mairies et certaines entreprises via son syndicat, le SIT, qui a notamment noyauté les services postaux, à ce jour.
Si le terrorisme a été vaincu sur le terrain par l’armée et les services de sécurité, la défaite de l’idéologie qui le sous-tend est en train de l’être grâce à la détermination de la femme et à son sacrifice qui rappelle celui des dignes enseignantes lâchement assassinées par les «afghans algériens» à Sfisef, dans l’ouest du pays, pour avoir refusé d’empêcher les enfants d’apprendre. Le sang de ces martyres algériennes que les intégristes d’hier et d’aujourd’hui ont sur les mains sont la flamme éternelle qui doit éclairer la voie de toutes les femmes opprimées par les ignorantistes réactionnaires.
N. D.
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