L’imam de la Grande Mosquée de Paris blasphème : «Hafiz est l’envoyé de Dieu»
Par Houari A. – Les fidèles qui se sont déplacés en grand nombre à la Grande Mosquée de Paris pour y accomplir la prière de l’Aïd sont sidérés. L’imam, censé louer les vertus de la fête du sacrifice et répandre un message de paix et de tolérance, a fait preuve d’une idolâtrie qui a laissé pantois un auditoire qui n’en revenait pas d’entendre l’orateur commettre un tel blasphème. «Louange à Allah qui nous a envoyé un soleil à la Grande Mosquée de Paris en les personnes de Chems-Eddine Hafiz et Mohamed Louanoughi», a lancé le prédicateur dont on apprend qu’il s’agit d’un ancien collaborateur de l’excentrique Hassen Chalghoumi, recruté sur place par Louanoughi.
Cet écart a suscité une vague d’indignation dans la communauté musulmane de France et plus particulièrement chez les responsables du culte musulman qui voient dans cette déification des deux dirigeants controversés de ce lieu de culte un grave dérapage qui ne doit pas rester sans réaction. Des sources proches de la Grande Mosquée de Paris n’ont pas manqué de faire remarquer que ce prêche, qui ne peut être que l’œuvre du binôme Hafiz-Louanoughi, intervient au lendemain du déplacement de ces derniers à Alger où ils ont assisté à l’imposant défilé de l’ANP à l’occasion de la fête d’Indépendance. Les deux hommes ont été installés dans la tribune réservée aux chefs d’Etat et autres hautes personnalités, juste derrière le président de la République.
«En invitant le recteur de la Grande Mosquée de Paris et son directeur aux festivités du 5 Juillet, les autorités algériennes lançaient un message clair à la France et au Maroc auxquels ils signifiaient que cette institution est un bien de l’Algérie, mais Hafiz et Louanoughi se sont servis du tapis rouge qui leur a été déployé à Alger pour instrumentaliser cette invitation et la détourner à leur profit», explique une source proche du dossier. «Ce tandem, qui ne jouit d’aucune empathie au sein de la communauté musulmane en France, a sauté sur l’occasion pour s’élever au rang des autorités musulmanes en matière d’exégèse par la voix d’un prêcheur aux ordres», s’indigne notre source, selon laquelle «c’est plutôt à l’Etat et au président algériens que les remerciements devaient être adressés pour les efforts monumentaux qu’ils déploient pour entretenir ce lieu de culte bâti il y presque un siècle et payer les fonctionnaires qui y officient à hauteur de sept millions d’euros entre subventions et salaires».
De scandale en humiliation, la Grande Mosquée de Paris aura connu sous Hafiz une série d’actions qui, non seulement ont débordé sur le fait religieux, mais mis les musulmans dans une posture inférieure. C’est ainsi que le successeur du Dr Dalil Boubakeur a soumis des imams et des personnalités cultuelles musulmanes au président du CRIF, l’organisme pro-sioniste que dirige Francis Kalifat, débitant des contrevérités sur l’islam et sur le prophète Mohamed sans qu’il soit corrigé ou interrompu. Au contraire, c’est à un tonnerre d’applaudissements qu’il aura droit sur instigation du chauffeur de salle que fut son hôte. Dans un autre registre, foulant aux pieds la loi française de 1905 sur la laïcité, le recteur a fait de la Grande Mosquée de Paris une caisse de résonance au profit du candidat à sa propre succession, Emmanuel Macron. Avant cela, ce sont des hommes d’affaires qui seront invités à un forum économique, ce qui avait, là aussi, fait grincer des dents car cette action avait été perçue comme un court-circuitage de la mission de l’ambassade d’Algérie à laquelle revient ce rôle.
De recteur et de directeur d’une mosquée, voici donc Hafiz et Louanoughi élevés à la lignée des messagers.
H. A.
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