Une journaliste algérienne à la tête du ministère belge des Affaires étrangères
Par Nabil D. – «Merci à tous pour vos messages encourageants. Je suis consciente des défis immenses auxquels notre monde et nos démocraties sont confrontés, je prends mes fonctions de ministre belge des Affaires étrangères avec humilité et animée d’un fort sentiment de responsabilité.» C’est en ces mots que la nouvelle cheffe de la diplomatie belge s’est exprimée après sa désignation à ce poste ce vendredi 15 juillet. Hadja Lahbib est connue du grand public belge pour être une femme des médias renommée. Cette grande journaliste d’origine algérienne est connue pour ses nombreuses couvertures dans les zones de conflit, en Afghanistan, au Pakistan, en Palestine, au Kenya et en Turquie suite aux attentats d’Istanbul, entre autres points chauds du globe.
«Née en 1970 à Boussu, commune du club des Francs, Mme Lahbib est d’origine algérienne et vit aujourd’hui à Bruxelles dans la commune de Schaerbeek. Elle a longtemps présenté le journal télévisé de la RTBF et a effectué plusieurs reportages à l’étranger. Depuis un an, elle travaillait à défendre la candidature de Bruxelles comme capitale culturelle européenne en 2030», rappelle Le Vif où la nouvelle ministre animait une chronique. «Si Hadja Lahbib est novice en politique, [elle] connaît bien les dossiers internationaux par son métier de journaliste», écrit le journal belge, qui fait parler le président de sa formation politique, selon lequel elle «n’a peut-être pas d’expérience politique mais elle a une meilleure connaissance que certains de ses prédécesseurs quand ils sont arrivés à ce poste».
«Il s’agit d’une nouvelle remplaçante – qui crée la surprise – avec un visage connu, moins des rangs du Mouvement réformateur que de nombreux spectateurs et des médias», commente-t-on à Bruxelles où tous croyaient le poste acquis par Alexia Bertrand, la cheffe de file de ce parti au Parlement et dont le président a estimé que Hadja Lahbib «incarne le parcours méritocratique» et a révélé «un chemin exemplaire» depuis son quartier populaire jusqu’à celui, cossu, qui abrite le siège du ministère des Affaires étrangères.
La nouvelle cheffe de la diplomatie belge, qui s’est engagée à «mettre toute [son] énergie, [ses] qualités et [ses] failles, en tant que femme, citoyenne, ni de gauche ni de droite mais fondamentalement libre», apportera-t-elle un plus dans les relations entre l’Algérie et la Belgique, sachant que les relations entre les deux pays ont toujours été empruntes de respect mutuel, en dépit des divergences qui les séparent sur plusieurs dossiers internationaux, la Belgique, membre de l’OTAN et cœur de l’Europe étant alignée sur la politique étrangère de l’Union européenne ?
N. D.
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