Le lynchage de policiers à Lyon ravive le racisme d’Etat anti-algérien en France
Par Abdelkader S. – C’est tombé du ciel. L’un des agresseurs de policiers dans un quartier réputé malfamé de Lyon est un Algérien en situation irrégulière. Quelle aubaine pour les partisans du zéro Algérien en France qui ont trouvé dans cet événement l’occasion de relancer la polémique sur les expulsions des sans-papiers, particulièrement algériens, que le gouvernement français peine à exécuter faute, argue-t-il, de coopération de la part des pays d’origine de ces étrangers encombrants.
Sur les plateaux de télévision, les débats font rage et abondent tous dans le même sens : l’incapacité du ministre de l’Intérieur à assurer la sécurité des Français et son laxisme dans le traitement de ce dossier. Résultat, concluent les «experts en tout» en charge du conditionnement d’une opinion publique française perdue entre les discours arrogants de leurs dirigeants et l’amère réalité de leur quotidien qui va en se dégradant. Voilà donc une bonne méthode de détourner l’attention des Français de ce qui les attend dès cet hiver après que la Russie a décidé de réduire les approvisionnements en gaz, prélude sans doute à une rupture totale d’ici quelques semaines en réponse aux gesticulations stériles de l’Union européenne.
«Chassez de l’Algérien, il est la source de tous vos malheurs !» Tel est le message véhiculé depuis l’affaire du quartier «multiculturel» de la Guillotière, le Barbès lyonnais. Face aux nombreuses instructions obligeant les Français à réduire la consommation d’électricité, donc de climatisation, en ces temps de fournaise, aux avis portant limitation de l’utilisation du gaz au prochain hiver qui s’annonce rude, aux nouvelles restrictions qui pointent après le rebond de la pandémie du Covid-19 et le refus d’admettre la lamentable inutilité des vaccins pourtant imposés comme une règle inaliénable dont les réfractaires sont mis au banc de la société, qualifiés par Emmanuel Macron même d’obscurantistes (sic), une victime expiatoire devenait nécessaire pour atténuer les effets ravageurs sur le moral des Français de cette dictature qui ne dit pas son nom.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a jeté un os à la rue, en indiquant qu’il ne s’opposait pas, désormais, à la double peine, c’est-à-dire à l’expulsion de sans-papiers auteurs de délits une fois sortis de prison. Tous les «commentateurs» se sont accrochés à cette déclaration du pensionnaire de la place Beauvau qui, pourtant, assurent des observateurs avertis, ne sera jamais suivie d’effet tant non seulement le gouvernement français n’a pas les moyens de procéder à des expulsions par milliers mais, surtout, un pays jaloux de sa souveraineté comme l’Algérie n’acceptera jamais de recueillir sur son territoire la «misère» de la France, d’autant que celle-ci refuse de remettre aux autorités algériennes des félons, des terroristes et des traitres que Paris héberge, protège et entretient en s’en servant comme moyen de déstabilisation.
Le pouvoir français a une idée en tête : remplacer les clandestins algériens, marocains et tunisiens par les nouveaux arrivants afghans et syriens. «Nous ne pouvons pas établir des ordres de quitter le territoire français à l’encontre de migrants qui fuient le régime des talibans en Afghanistan», a martelé Darmanin, pour lequel cela «relève du bon sens». La stratégie du «grand remplacement» migratoire que la France officielle souhaite aura pour conséquence l’arrivée en France de flux incontrôlés et de plus en plus intenses de ressortissants d’Asie mineure encouragés par les propos d’un ministre maladroit et, selon de nombreux Français, inapte, qui cherche à cacher son impéritie en braconnant sur le territoire de Marine Le Pen, la femme aux 42% de voix aux dernières élections présidentielles.
A. S.
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