La médiacratie ne règne plus sur l’esprit des peuples
Une contribution de Khider Mesloub – De nos jours, les médias mainstream, autrement dit les complaisants médias propagateurs et défenseurs de la «vérité étatique et capitalistique», sont concurrencés par les réseaux sociaux animés directement par des femmes et hommes du peuple, porteurs d’informations alternatives, par ailleurs inscrits dans une dynamique de purification idéologique et de démystification médiatique.
La croyance en la toute puissante et hypnotisante parole médiatique s’est effondrée. Les gens, depuis longtemps vaccinés contre la propagande étatique, sont désormais, également, immunisés contre le virus médiatique. La médiacratie ne règne plus sur l’esprit des peuples, extirpés de leur torpeur politique, léthargie intellectuelle, atonie combative.
Fondamentalement, l’avènement du numérique a bousculé le rapport à l’information, en particulier, et à la connaissance, en général. Avec la popularisation numérique de l’information et des connaissances savantes, à la faveur de la pandémie de Covid-19, la défiance, longtemps exprimée de manière latente, a pu se développer vis-à-vis des médias traditionnels dominants et des instances scientifiques officielles stipendiées avec une critique portant sur leur orientation idéologique dans l’interprétation et l’analyse de l’information pour les médias, leurs connivences avec les firmes pharmaceutiques, pour les scientifiques et médecins. En effet, au cours de la pandémie de Covid-19, les scientifiques se sont discrédités par leur incurie, leurs mensonges et, surtout, leur arrogance. Les milieux scientifiques se sont convertis en scientifiques du milieu, en participant au racket planétaire des deniers publics opérés au profit des entreprises pharmaceutiques et laboratoires médicaux, via les lucratifs vaccins ARN-m et tests PCR, favorisés en lieu et place des traitements préventifs et curatifs non vaccinaux qui ont prouvé pourtant leur efficacité.
Etonnamment, les réseaux sociaux remplissent le même rôle de «révolution culturelle» que les livres à l’époque de l’invention de l’imprimerie. De contre-pouvoir informationnel et scientifique. Avec la fabrication et la diffusion massive des livres, favorisées notamment par des ateliers d’imprimerie clandestins, établis secrètement pour échapper à la censure des pouvoirs monarchiques et ecclésiastiques toujours prompts à excommunier de la communauté chrétienne tout hérétique (comme les grands groupes capitalistes du numérique – You Tube, Face Book, Twitter – bannissent tout membre accusé de contrevenir au discours dominant), les populations pouvaient désormais accéder à des ouvrages interdits, souvent rédigés dans leur langue vernaculaire, vecteurs de paradigmes profanes subversifs et de représentations sociales sécularisées émancipatrices.
A la faveur de la popularisation du livre et du développement des connaissances impulsés au XVIe siècle, l’Europe rentrait, en effet, dans la modernité marquée par la mutation psychologique et intellectuelle : matérialisée par l’émergence du règne de la Raison, du doute, de la liberté individuelle, du rejet des institutions, de l’église, des vérités traditionnelles, de la croyance aux dogmes ; objectivée par le délitement de la fidélité au roi, l’assaut contre les autorités ecclésiastiques et nobiliaires, sur fond de combats intellectuels et politiques, de la diffusion de la pensée critique et du triomphe des sciences, favorisés par le développement extraordinaire des forces productives portées par la nouvelle classe révolutionnaire : la bourgeoisie. Toute ressemblance avec notre époque de crise multidimensionnelle n’est pas fortuite : nous entrons dans une ère marquée par l’éveil d’une nouvelle conscience universelle et révolutionnaire portée par le prolétariat mondial rompu aux nouvelles technologies informationnelles numériques alternatives, acculé à remplir sa mission historique pour accoucher de son nouveau monde fondé sur un inédit mode de production basé sur la satisfaction des besoins essentiels humains, et non sur le profit, l’accumulation du capital, la guerre économique et militaire permanente.
Par ailleurs, avant l’âge de l’imprimerie, notamment en France, l’Eglise triomphait sans difficulté de toutes les hérésies du fait de la maîtrise exclusive et du monopole total des moyens de communication (scripturaux). Les rares adversaires impies et libres penseurs, avec leurs libelles rudimentaires, ne pouvaient rivaliser avec les ecclésiastiques et les «hommes-liges» féodaux dévoués à la royauté, les ancêtres des théologiens du capital contemporains et des plumitifs journalistiques actuels – Les Chiens de garde selon le livre éponyme de Paul Nizan, paru en pleine florescence des mouvements pestilentiels nazis et fascistes, surgis sur fond de crise économique et sociale, ouvrage d’une brûlante actualité –, œuvrant au service des grands groupes financiers, propriétaires de la majorité des mass-médias.
C’est grâce à la traduction et la publication de la Bible que se produisit «la Réforme» (qui éclata en Europe au début du XVIe siècle, symbolisée par le besoin de réformer la religion et la vie sociale) ; à la diffusion des grandes œuvres humanistes de la Renaissance que purent éclater les Révolutions anglaise, hollandaise, américaine, française, s’illuminer les Lumières. Avec l’avènement de l’imprimerie et, corollairement, la diffusion massive du l
ivre, la nouvelle pensée critique cultive le doute systématique à l’égard du discours scolastique et la connaissance dominante religieuse. L’Eglise romaine et les royaumes dynastiques ne tardèrent pas à être ébranlés sur leurs bases, puis balayés par l’Histoire (comme la société capitaliste actuelle vacille sur ses fondements, menacée d’effondrement, sous l’effet de la crise économique déguisée en crise sanitaire, et de la crise de la gouvernance désormais contestée par le prolétariat combatif en ébullition).
Assurément, la classe dominante a perdu la bataille de l’endoctrinement idéologique par suite de l’érosion de son monopole sur l’information permise par la démocratisation des réseaux sociaux. Et sa science vénale est désormais questionnée, contestée, réfutée par un peuple massivement instruit, doté de l’esprit critique, donc capable de faire du «popperisme», comme Jourdain, sans le savoir. En effet, les nouveaux esprits sceptiques s’inspirent, intuitivement, de la pensée relativiste de Karl Popper pour qui il faut avoir la possibilité de réfuter un énoncé scientifique pour que ce soit vraiment de la science.
Avec les gouvernants actuels des pays occidentaux décadents, nous ne sommes plus dans la théorie de la réfutation scientifique, mais la falsification médicale par les industries pharmaceutiques qui imposent leur «vérité» scientifique irréfutable.
Pire, avec le durcissement autoritaire des pouvoirs occidentaux opéré à la faveur de la pandémie de Covid-19, nous sommes rentrés dans l’ère du «jdanovisme sanitaire» : la division du monde en deux camps thérapeutiques, marquant la bipolarisation de la population entre les partisans doctrinaires officiels de l’idéologie vaccinale et les dissidents adeptes de la liberté thérapeutique. Rappelons ce que représentait la doctrine de Jdanov, père du réalisme socialiste en matière de production artistique, érigée en dogme politico-culturel (comme la thérapeutique vaccinale est érigée par les pays atlantistes en dogme médical). Le jdanovisme fut l’idéologie culturelle officielle du régime soviétique, défendue par Andreï Jdanov qui exerçait une censure féroce contre toute production artistique s’écartant du «politiquement correct», à l’instar du «vaccinalisme», érigé en dogme par les zélotes gouvernementaux, adorateurs des firmes pharmaceutiques divinisées, exerce sa censure contre toute thérapeutique médicale curative.
Au reste, seul ce discours dominant et officiel a droit de cité dans la nouvelle démocratie totalitaire occidentale. Les opposants actuels aux mesures liberticides, les refuzniks, incarnent la dissidence. Ce sont les nouveaux Dissidents de l’Occident, surveillés et bannis des espaces publics comme des réseaux sociaux. A cet égard, il est utile de relever que, depuis l’apparition de la pandémie, des milliers de comptes et des millions de publications ont été supprimés par Facebook sous couvert de lutte contre les fake news. De même, pour semblable motif idéologique, Google a supprimé de nombreuses applications de son Play Store. En effet, Google avait décidé de suspendre de sa plateforme toute application faisant référence au coronavirus. Officiellement, pour lutter contre les fausses nouvelles, en vérité contre toute information libre diffusée par un média alternatif.
Désormais lorsque l’on tape les mots «coronavirus» ou «covid» dans la barre de recherche de Play Store sur les smartphones gérés par Android, aucune proposition n’est faite à l’utilisateur, à l’exception de quelques applications validées par des organismes officiels. Car Google n’a pas simplement banni toute référence au virus. Il a aussi pris un parti radical : celui de considérer que seule la parole officielle (autrement dit celle des Big Pharma et de leurs vassaux gouvernementaux) a désormais droit de cité sur sa plateforme. Pour Google, seul un gouvernement, institution désormais au service de Big Pharma, a le droit de parler du Covid-19. Google s’est fendu d’un communiqué : «Les applications faisant référence ou allusion au Covid-19, sous quelque forme que ce soit, ne seront approuvées pour être distribuées par Google que si elles sont publiées, commandées ou autorisées par des organismes gouvernementaux» (autrement dit la maffia étatique contrôlée par Big Pharma).
L’ironie de l’histoire, c’est que dans l’ancestral débat entre croyance et science, aujourd’hui, à l’ère de la décadence de la société capitaliste occidentale, ce sont les scientifiques et les médecins, corrompus par les firmes pharmaceutiques et les gouvernants asservis au grand capital qui sombrent dans la croyance, c’est-à-dire le dogmatisme vaccinal, illustré par la démission de leur rôle de soignants, désormais mission thérapeutique médicale déléguée à la miraculeuse seringue vaccinale, en lieu et place des soins curatifs. A contrario, les «citoyens» maintiennent encore haut le flambeau de l’esprit scientifique par leur doute méthodique cher à Descartes, par leur circonspection dans l’interprétation des données opaques fournies par les firmes pharmaceutiques sur leur dernier vaccin ARN-m, mis sur le marché en un temps record quoiqu’étant en phase expérimentale, et par leur prudence dans la réception des informations contradictoires diffusées par les gouvernants.
Actuellement, sans conteste, avec l’entrée en crise de la société occidentale, les vieux réflexes inquisitoriaux resurgissent avec une intense acuité. Pour preuve. Au début du mois d’août 2022, un professeur israélien, Shmuel Shapira, directeur de l’Institut israélien de recherche biologique, pour avoir suggéré que l’épidémie de variole du singe est liée aux vaccins à ARNm, vient d’être censuré par Twitter.
En effet, la revue Kanekoa reprise par Les DeQodeurs, a rapporté que le professeur Shapira s’est vu retirer l’un de ses posts sur Twitter pour avoir affirmé : «Les cas de variole du singe ont été rares pendant des années. Ces dernières années, un seul cas a été documenté en Israël. Il est bien établi que les vaccins à ARNm affectent le système immunitaire naturel. Une épidémie de variole du singe après une vaccination massive de covidés : n’est pas une coïncidence.» Cette censure démontre que les médias sociaux sont totalement inféodés aux intérêts de Big Pharma. Au passage, cette information fournie par le professeur Shapira sur la cause de la flambée de la variole du singe est fondamentale. Le lien entre la vaccination à ARN-m et la résurgence de la variole du singe est probable.
Assurément, avec l’introduction d’internet, en général, et la généralisation des réseaux sociaux, en particulier, nous sommes rentrés dans l’ère de la défiance systématique à l’égard de la pensée dominante et du discours journalistique idéologique vénal.
Selon les gouvernants, décontenancés par l’expansion de «l’incroyance médiatique», cette nouvelle hérésie salutaire populaire, illustrée par le rejet de la parole journalistique longtemps divinisée, il s’agit d’une véritable «crise de la connaissance», nommée par certains spécialistes l’ère de la «post-vérité». En d’autres termes, l’ère de la mort de la vérité officielle de la classe dominante en déclin. Or, la mort de cette «vérité bourgeoise» catégorielle est assimilée par les médias à la mort de la vérité ontologique universelle. Comme la mort de la croyance en Dieu en Occident fut associée à la fin de l’humanité par les anciennes classes féodales et les hommes d’Eglise. Au contraire, elle marqua la Renaissance des humanités, donc de l’homme nouveau moderne libre, producteur de sa vie et créateur de ses œuvres.
La «crise de la connaissance» et de la «vérité officielle» actuelle sonnent le glas de la société bourgeoise vérolée. La société capitaliste se meurt, aidons-la à mourir ! Nous sommes garantis de recouvrer notre paradis terrestre, transformé en enfer par le règne méphistophélique de la bourgeoisie prédatrice, dominatrice, belliciste, exterminatrice.
Une classe régnante en déclin assimile toujours la fin de son monde à la fin du monde. Or, il n’en est rien. La fin du monde bourgeois que nous entrevoyons actuellement marque la naissance du nouveau monde porté par l’humble humanité prolétarienne en pleine effervescence sociale et conscientisation politique, animée par le doute systématique et la défiance absolue à l’égard de la contemporaine société mortifère, doublée de l’assurance en sa force militante combative pour édifier sa future société sans classe, fondée sur des rapports sociaux égalitaires authentiquement humains, expurgée des impostures gouvernementales et des mensonges médiatiques.
K. M.
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