Un site américain révèle comment l’UE finance les mouvements islamistes
Par Houari A. – A vrai dire, nous le savions déjà en 1992 lorsque les responsables du parti extrémiste FIS s’étaient éparpillés à travers l’Europe et les Etats-Unis où ils sont confortablement installés jusqu’à nos jours. Anouar Haddam s’était envolé pour les Etats-Unis, Mourad Dhina avait jeté son dévolu sur la Suisse, Rabah Kébir avait choisi l’Allemagne, la France avait mis une chaire à prêcher à la disposition d’Abdelbaki Sahraoui, tandis que la Grande-Bretagne ouvrait ses portes à Larbi Zitout – agent du FIS infiltré dans le corps diplomatique – et encadrait les quêtes au profit des groupes islamistes armés qui activaient en Algérie.
Islamism News vient de confirmer cette collusion entre cette mouvance et les régimes occidentaux. «L’Union européenne et de nombreuses autres institutions gouvernementales du continent promeuvent l’islamisme en finançant des organisations caritatives», écrit le site qui traque les islamistes et leurs mouvements et alerte sur les graves menaces que ces derniers font peser sur la société civile en Europe, «notamment l’entrave à l’intégration des minorités, l’incitation aux conflits entre groupes ethniques, l’incitation à la haine et l’incubation du terrorisme», explique le média qui se réfère à un rapport rendu public en juillet par la Suisse – étrange paradoxe ! – basé sur le rapport mondial sur les opérations d’influence (GIOR).
«Le GIOR enquête sur les tentatives non transparentes d’influencer l’opinion publique dans les démocraties par des acteurs étatiques comme la Turquie ou des organisations transnationales comme les Frères musulmans», précise Islamism News qui révèle que «les entités gouvernementales ont donné environ 80 millions d’euros à ces organisations depuis 2004».
«L’ironie est que cet argent va à un mouvement que les gouvernements du Moyen-Orient, comme l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, s’efforcent de combattre», s’étonne ce média qui interroge sur les sources de financement actuelles de ces réseaux. «La réponse, en partie, est qu’ils sont financés par les gouvernements européens, l’Union européenne étant le pire contrevenant, ayant donné 50 millions d’euros à des organisations en France, en Allemagne, en Irlande, en Italie et au Royaume-Uni entre 2004 et 2020», relève Islamism News qui cite les cas d’Islamic Relief Worldwide dont la caisse a été renflouée à hauteur de 33,4 millions d’euros entre 2007 et 2020), du Réseau européen contre le racisme (ENAR) qui a obtenu 15 millions d’euros entre 2007 et 2012, le Forum des organisations européennes de jeunes et d’étudiants musulmans (FEMYSO), qui a reçu près de 290 000 euros de l’UE.
H. A.
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