Mondial : cette gifle méritée que le Qatar vient d’infliger au régime de Rabat
Par Kamel M. – Les médias marocains s’étaient longtemps et arrogamment gargarisés du rôle que les services de sécurité de Mohammed VI allaient jouer lors de la Coupe du monde de football, qui se déroulera bientôt au Qatar. Le Makhzen s’était enorgueilli de faire partie des pays que les autorités qataries avaient sollicités pour sécuriser le déroulement du Mondial, mais il vient d’être ramené à sa juste place par les Al-Thani, qui ont renvoyé les dizaines d’agents d’Abdellatif Hammouchi chez eux à bord d’un vol spécial à quelques jours du début de la compétition.
Les réactions marocaines hostiles habituelles ne se sont pas fait attendre. Et les ripostes des Qataris non plus. Aux moucherons marocains qui «rappellent» à Doha que leur pays a soutenu le Qatar lorsque celui-ci avait été isolé par les membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) durant la crise qui avait éclaté en raison des visées hégémoniques du régime qatari dans la région, ce qui avait soulevé la colère de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis, les Qataris répondent par le sarcasme : «Comment voulez-vous assurer la sécurité du Mondial au Qatar alors que vous êtes incapables de protéger vos filles dans les ambassades étrangères à Rabat ?»
Les Qataris font allusion au scandale du harcèlement d’employées marocaines par l’ambassadeur d’Israël au Maroc. Une affaire dont on attendait qu’elle donnât lieu à quelque sursaut de dignité du pouvoir marocain et des sujets de Mohammed VI, mais il n’en fut rien. L’ambassadeur est toujours à son poste et le ministère marocain des Affaires étrangères, sous l’approximative conduite du parvenu Nasser Bourita, s’est contenté d’affirmer qu’il s’agissait d’un «simple fait divers» qui n’impactait aucunement les «excellentes» relations entre les deux régimes expansionnistes.
On ne connaît pas les véritables raisons qui ont poussé le Qatar à se passer des services de la police de Hammouchi, mais il est évident que quelles que soient celles-ci, il n’en demeure pas moins que le Makhzen a subi une nouvelle humiliation à force de vouloir se présenter comme un pays avancé et influent dans la région. Ce, au moment où, en face des tours de décor dont se pare Mohammed VI dans sa course effrénée au prestige factice, des millions de Marocains ploient sous le poids de la misère, le peu de richesses dont jouit le Maroc étant accaparé par la famille régnante prédatrice, ses complices européens et, désormais, israéliens. En plus de piller les ressources sahraouies, ces trois acteurs se partagent le pactole dans les secteurs industriels, monopolisés par Mohammed VI et son copain Aziz Akhannouch.
Aux échecs diplomatiques cuisants s’agrègent les camouflets de tous ordres.
K. M.
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