L’Europe impose de nouvelles sanctions à l’Iran : scandaleux double standard
De Paris, Mrizek Sahraoui – Les Etats-Unis et l’Union européenne viennent encore de décider, ce jeudi, une nouvelle série de sanctions contre l’Iran, accusé d’avoir fourni des drones à la Russie. Une accusation formellement démentie par Dmitry Polyansky, diplomate russe à l’ONU, lequel a totalement nié l’utilisation de drones iraniens en Ukraine. Ce ne sont que «des allégations sans fondement et des théories de complot», a-t-il déclaré, mercredi, lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les membres de l’UE envisagent, selon un tweet de la présidence tchèque du Conseil de l’Europe, de geler les avoirs de trois responsables militaires iraniens, dont le général Mohammad Hossein Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes. La compagnie Shahed Aviation Industries, soupçonnée d’être en charge des livraisons des drones, dits kamikazes, est également visée par ces nouvelles mesures prises par les Etats-Unis et les états membres de l’UE. La liste pourrait s’étendre à quatre autres entités iraniennes.
Un scandaleux double standard lorsque l’on sait que les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et un certain nombre d’autres pays de l’Union ont fourni et continuent de livrer des armes, des radars et des systèmes de défense aérienne ultramodernes à l’Ukraine, sans le risque de la moindre sanction. Une aide militaire qui ne fait, selon nombre d’observateurs, qu’exacerber le conflit.
Ces sanctions ciblent, bien sûr, l’Iran au premier chef, mais servent de façon indirecte et d’une certaine manière à isoler la Russie qui paye son insoumission à l’ordre occidental et à l’hégémonie américaine.
Sinon, comment peut-on justifier que, d’un côté, des aides financières se chiffrant en milliards de dollars et des armes fournies par les Occidentaux arrivent en masse en Ukraine en toute impunité et, de l’autre, des sanctions soient décidées contre un pays, l’Iran, à la suite «d’accusations sans fondement et d’hypothèses farfelues», selon la diplomatie russe et les autorités iraniennes ?
Le seul tort de l’Iran, selon les mêmes observateurs, est d’être simplement un pays ami de la Russie.
M. S.
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