La représentante marocaine du secrétaire général de l’ONU sommée de démissionner
Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara Occidental a appelé à la démission de la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, chargée de la question de la violence contre les enfants, la Marocaine Najat Maalla M’jid pour avoir «gravement enfreint les normes de conduite requises des fonctionnaires internationaux».
Dans un communiqué, le Groupe de soutien a dénoncé les «errements» du secrétariat de l’ONU dans le traitement de la question sahraouie, appelant Najat Maalla M’jid, qui a «gravement enfreint les normes de conduite requises des fonctionnaires internationaux», à démissionner.
L’ONG a expliqué que «la visite du Dr Najat Maalla M’jid à la ville occupée de Dakhla symbolise à elle seule une relation insoutenable et néfaste entre le secrétariat et la diplomatie marocaine qui porte atteinte à l’intégrité et à la crédibilité de l’organisation» onusienne.
«Cette visite intervient à l’heure où le secrétaire général de l’ONU s’abstient de publier un rapport exhaustif sur les violations des droits humains et du droit international humanitaire en relation avec l’occupation illégale du Sahara Occidental par le royaume du Maroc, à l’heure où le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme et l’envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara Occidental sont empêchés par la puissance occupante de visiter le territoire occupé», a-t-elle indiqué.
La responsable onusienne, anciennement membre du Conseil marocain des droits de l’Homme (institution soumise à l’autorité du gouvernement marocain), a été nommée représentante spéciale pour la violence contre les enfants le 30 mai 2019.
Un tweet éphémère, apparu le 26 novembre dernier sur le compte officiel de Maalla M’jid, faisait état de sa visite à plusieurs institutions de Dakhla, territoire non autonome sous occupation illégale du royaume du Maroc. Le tweet a été supprimé quelques heures après sa publication.
Le Groupe de soutien se demande pourquoi a-t-elle «subrepticement effacé l’information relative à sa visite à Dakhla», alors que pendant plus de 18 mois, la militante «Sultana Khaya, sa sœur et sa mère ont été arbitrairement contraintes aux arrêts domiciliaires, subissant humiliations, violences, tortures et viols sans que la représentante spéciale du secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit ne se prononce».
«Comment ne pas penser qu’elle a obéi à une demande pressante de son gouvernement, puissance occupante du Sahara Occidental, en violation des principes fondamentaux relatifs à l’indépendance des fonctionnaires internationaux ?» ajoute le communiqué, qui cite la notion d’intégrité, l’honnêteté, la bonne foi, l’impartialité et l’incorruptibilité, la loyauté et l’indépendance de toute autre autorité extérieure à l’organisation comme principes et normes fondamentaux de conduite requises des fonctionnaires internationaux.
R. I.
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