La liste des biens culturels algériens au patrimoine immatériel de l’humanité s’allonge
Avec l’inscription, jeudi, du raï, chant populaire d’Algérie sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, l’Algérie porte à neuf le nombre de biens culturels classés sur cette liste prestigieuse.
Le premier bien culturel inscrit par l’Algérie est l’ahellil du Gourara, une poésie chantée et dansée pratiquée lors des cérémonies collectives et fêtes religieuses dans cette région du nord d’Adrar, proposé par le chercheur Rachid Bellil en 2008.
En 2012, l’Algérie propose les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen qui sera suivi en 2013 par l’inscription du pèlerinage annuel au mausolée de Sidi Abd El Kader Ben Mohamed dit «Sidi Cheikh» par le chercheur Ahmed Ben Naoum.
Cette même année, l’Algérie a pris part à son premier dossier multinational pour inscrire les pratiques et savoirs liés à l’imzad vieille monocorde ancestrale jouée et fabriquée exclusivement par les femmes touarègues en Algérie, au Mali et au Niger. Ce dossier a été coordonné par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et l’anthropologue Badi Dida.
En 2014, c’est au tour de la cérémonie de la sebeïba, qui se déroule chaque année dans l’oasis de Djanet, d’intégrer la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l`humanité avant que le chercheur Rachid Bellil revienne à l’institution onusienne avec le classement du s’bouâ, pèlerinage annuel à la zaouïa de Sidi El Hadj Belkacem dans le Gourara en célébration du Mawlid ennabaoui.
Le ministère de la Culture avait également soumis le dossier de classement des savoirs et savoir-faire des mesureurs d’eau des foggaras du Touat-Tidikelt (région d’Adrar) et qui a été classé sur la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente.
En 2020, le couscous, les savoirs, savoir-faire et pratiques liés à sa production a également été inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité au nom de quatre pays nord-africains.
En 2021, la calligraphie arabe et les connaissances, compétences et pratiques qui y sont liées, un dossier multinational au nom de seize pays dont l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, l’Egypte, la Jordanie, la Mauritanie, la Palestine ou encore la Tunisie est également inscrit.
Le patrimoine culturel immatériel est une catégorie du patrimoine issue de la «Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel» adopté par l’Unesco en 2003.
R. C.
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