Attaques contre l’Algérie : la maison Europe brûle et eux regardent ailleurs !
De Paris, Mrizek Sahraoui – Notre propos se veut un addendum aux nombreux écrits parus ici au sujet des attaques dont a fait l’objet l’Algérie, ces dernières semaines, venant, dans un premier temps, de membres de la Chambre des représentants et, ensuite, d’une escouade de parlementaires européens en mal de notoriété. Car, la question est : combien de citoyens européens connaissent-ils vraiment Andrius Kubilius, le chef de file des eurodéputés qui ont demandé des sanctions contre l’Algérie ?
Nous pensions que l’ère des députés politicards, tous courants politiques confondus, était révolue grâce à la vague dégagiste qui a déferlé sur l’Europe. Il n’en est rien. Le flambeau est repris et la petite politicaillerie a encore de beaux jours devant elle. Et cela au moment où la maison Europe brûle, tandis qu’[eux] ont les yeux rivés sur le lointain ailleurs : l’Algérie, pour situer les choses.
Basées sur de fausses informations, ces attaques sont orchestrées, chacun le sait, par les lobbies grassement rémunérés, au service de professionnels identifiés. Ceux qui manient à merveille l’art de la propagande anti-algérienne, qui vouent une haine féroce à l’égard de l’Algérie, son peuple et ses institutions.
Est-il nécessaire de rappeler au sieur Andrius Kubilius et à ses acolytes que l’amitié entre l’Algérie et la Russie ne date pas du 24 février 2022, date du début de l’opération russe en Ukraine. Cette entente amicale est le fruit de relations bilatérales historiques, empreintes de confiance sincère et d’un profond respect mutuel, contrairement à la Lituanie, pays vassal des Etats-Unis.
Pour preuve, il suffit de lire la plaque vissée sur le fronton de l’hôtel de ville de Vilnius, qui ne célèbre pas une devise ou un héros nationaux, sur laquelle on peut y lire : «Celui qui considère la Lituanie comme un ennemi peut aussi considérer les Etats-Unis comme tels», une phrase de George W. Bush dite lors de la visite du président américain en Lituanie en 2009. Un propos qui n’est pas un signe d’amitié entre les Etats-Unis et la Lituanie mais qui démontre l’état de satellisation de cette dernière.
L’autre question est de savoir pourquoi ces députés sortis victorieux d’élections gagnées à la Pyrrhus, au regard des taux d’abstention records les ayant marquées, appellent-ils aux sanctions contre l’Algérie, alors que la Pologne, notamment, achète à tour de bras made in USA – 10 milliards de dollars d’achats militaires en 2020 à l’industrie de défense américaine, au détriment de l’industrie européenne et/ou française, beaucoup plus concurrentielle, selon les spécialistes.
Ces députés godillots ne seraient-ils pas inspirés, par ailleurs, de regarder de plus près les choix résolument atlantistes de la Lituanie, ainsi que d’autres pays membres de l’UE qui échappent aux sanctions de Bruxelles, à rebours de la politique de sécurité et de défense européenne commune (PSDC) qui semble ne pas porter un quelconque intérêt aux yeux du gouvernement d’Andrius Kubilius.
L’Algérie a pris bonne note du – comment dire ? – beuglement. Pschitt !
M. S.
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