Une taupe du Makhzen au cœur du système médiatique français démasquée
Par Kamel M. – Une taupe du Makhzen marocain au sein du système médiatique français vient d’être repérée par la direction de la chaîne française d’information en continu BFMTV. Rachid M’barki a été débarqué alors qu’une enquête en interne a été diligentée par la direction pour remonter la filière et démasquer les complices. En théorie, le journaliste en question a été limogé pour avoir «diffusé des informations sans en référer à sa hiérarchie», mais on voit clairement qu’il s’agit d’un élément marocain au service de la DGED de Yassine Mansouri comme il en existe dans toutes les sphères politiques et médiatiques en France.
Après le scandale d’espionnage Pegasus, après le Marocgate, qui implique des eurodéputés ripoux arrosés par le régime voyou de Rabat, voici donc venu le tour des journaux, radios et télévisions qui découvrent qu’ils sont, eux aussi, infiltrés par le pouvoir marocain habitué aux pratiques amorales. Rachid M’barki a notamment prononcé la formule chère au Makhzen, «Sahara marocain», alors que cet élément de langage est banni dans les outils de propagande officiels et officieux français astreints au respect de la légalité internationale. Si bien, d’ailleurs, que la ligne séparant le Maroc et le Sahara Occidental est scrupuleusement respectée à chaque fois que la carte géographique du Maghreb est affichée, que ce soit pour les besoins des bulletins météorologiques ou de couverture d’événements qui s’y déroulent.
Le mal est profond. Le nombre de journalistes français corrompus par le Makhzen se comptent par dizaines et ils sont facilement repérables sur les plateaux de télévision ou dans les colonnes des journaux et des sites français, pérorant sans rougir sur la place qu’occupe le Maroc dans la région et la nécessité pour l’Etat français de s’appuyer sur ce pays «ami» dans les domaines économique et sécuritaire et celui de l’immigration. Les zélateurs rémunérés pointent systématiquement du doigt le «régime militaire d’Alger» qui «nage à contre-courant» de son voisin de l’Ouest, «puissance régionale», «partenaire fiable» et «garant d’un islam du juste milieux». Hommes-liges sans vergogne et sans dignité aucune, à l’image de Vincent Hervouët et Christian Malard, ils sont chargés de parasiter le débat à chaque fois que le brigandage de Rabat est mis à nu par des journalistes intègres.
Le complexe médiatique français, apanage d’un quarteron de milliardaires, est aussi gangréné que les institutions officielles où les M’jid El-Guerrab, Najet Belkacem, Rachida Dati et autre Myriam El-Khomri, pour ne citer que ceux-là, ont marqué de leur empreinte leur passage néfaste au gouvernement et au Parlement. L’influence tentaculaire du régime marocain, c’est… jusqu’à l’Unesco, une organisation en apparence internationale mais, dans les faits, française où officie la fille d’André Azoulay, l’inamovible «conseiller» du souverain marocain – en fait, véritable roi de ce pays qui va à la dérive mais que la presse française continue, grâce à ces journalistes commensaux, de détourner les regards de l’opinion française du drame que vit un peuple écrasé par la misère.
Plusieurs questions se posent : pourquoi la direction de BFMTV a-t-elle laissé faire pendant toutes ces années ? Ce limogeage sera-t-il suivi par d’autres dans d’autres géants de la désinformation ? Cette réaction est-elle corrélée aux scandales à répétition qui éclaboussent le Maroc et qui, par ricochet, ternissent l’image de la profession perçue comme la voix de son maître ? Les jours à venir nous apprendront le degré de pourriture qui ronge les médias parisiens, donneurs de leçon.
K. M.
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