Colin Powell : commis général des néocons et la fiole de tous les malheurs
Une contribution de Khaled Boulaziz – «Mes collègues, chaque révélation que j’émets aujourd’hui est étayée par des sources, des sources solides. Ce ne sont pas des affirmations. Ce que nous vous présentons ici, ce sont des faits et des conclusions basés sur des informations solides.» (Colin Powell, secrétaire d’Etat américain, au Conseil de sécurité des Nations unies, le 5 février 2003, brandissant une fiole remplie d’urine).
Il y a de cela vingt ans jour pour jour, cette funeste allocution fut dite, préparant ainsi perfidement et méthodiquement la destruction d’un pays ancestral, déjà mis à genoux par une dizaine d’années de sanctions. L’invasion de l’Irak fut et reste l’un des plus grands crimes contre l’humanité, toutes époques confondues, mais aussi la plus grande manifestation guerrière de la politique génocidaire des néocons et leurs mentors les sionistes.
A ce jour, les principaux paravents politiques de cette guerre, l’ancien président américain George W. Bush et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair affirment qu’ils maintiennent leur décision d’envahir l’Irak. Mais aucun mortel n’est plus dupe.
Colin Powell, un criminel de guerre chthonien à l’ambition démesurée, n’a jamais eu à faire face à la Cour pénale internationale pour génocide et crimes contre l’humanité. Un chef d’orchestre d’une mécanique savamment lubrifiée par le mensonge et la tromperie de renseignements non prouvés et non fondés sur les armes de destruction massive (ADM) et un 11 septembre, a judicieusement manipulé le mastodonte de guerre américain à labourer sans pitié un pays qui se trouve à près de 11 000 km de Washington DC au seul profit de l’entité sioniste.
Le commis-général Colin Powell était un félon pathologique qui se faisait passer pour un patriote féroce, doté d’une conscience, d’une intégrité et d’un leadership sans égal. L’appel extravagant et cynique du factotum du Bush Camp pour le lancement d’une guerre contre l’Irak au CSNU le 5 février 2003 a été construit sur un lest de mensonges, de distorsions, de fiction et de preuves fabriquées.
Souvent décrit par les médias du politiquement correct comme un républicain modéré et une colombe face au vice-président Dick Cheney, surnommé les Aigles de guerre de George W Bush, et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, Powell a joué un rôle de premier plan en exhortant à attaquer le président irakien Saddam Hussein pour son rôle fictif dans les attentats du 11 septembre et ses ADM apocryphes.
La tentative machiavélique et désespérée de Powell de créer le «monstre irakien» a révélé le dessein hypocrite de néocons à attaquer l’Irak sous la moindre excuse.
Le célèbre journaliste du Watergate et rédacteur en chef adjoint du Washington Post, Bob Woodward, a exposé Powell dans son livre Plan of Attack en mentionnant comment le belliciste a manipulé les conversations interceptées entre les officiers irakiens en preuves fabriquées, en violation des résolutions de l’ONU par Bagdad.
Tardivement et faisant face à la mort, dans son dernier livre It Worked for Me: In Life and Leadership, Powell a très commodément rejeté la responsabilité des informations erronées sur les ADM sur ses subordonnés. «Il n’y a rien de pire qu’un dirigeant qui croit avoir des informations exactes. Je me suis retrouvé en difficulté plus d’une fois parce que les gens se taisaient alors qu’ils auraient dû parler. Mon tristement célèbre discours à l’ONU en 2003 sur les programmes irakiens d’ADM n’était pas basé sur des faits, même si je le pensais», a-t-il écrit.
Powell est le parfait commis de ceux qui ont pris en otage la machine de guerre américaine à leurs seules fins. Lorsqu’on lui a demandé d’enquêter sur le massacre sanglant de My Lai, au Vietnam, au cours duquel des soldats américains ont impitoyablement massacré des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants innocents, il a déclaré à ses supérieurs que «les relations entre les soldats américains et le peuple vietnamien sont excellentes».
Ce rappel historique n’est pas fortuit. L’Algérie, qui subit à l’heure actuelle des pressions démesurées de la part des mêmes sources – les Américains Blinken, Nuland, Shermann, etc. –, héritiers politiques de ceux qui ont détruit l’Irak, se doit, à travers sa direction politique et son peuple, rester défiante car, dans le cœur et dans l’esprit, la partie adverse est née lâche et demeurera ainsi jusqu’à la fin des temps.
K. B.
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