La «nouvelle» politique africaine d’Emmanuel Macron et le «tartour» tunisien

Moncef tartour
Moncef Marzouki. D. R.

Une contribution d’Amar Djerrad – Moncef Marzouki, l’ex-chef d’Etat de la Tunisie désigné (2011-2014) un ami des Frères musulmans, surnommé le «tartour» (pantin) par les Tunisiens, était l’invité de France 24. Il est décoré de la Légion d’honneur en France en juillet 2013 et l’Ordre de la souveraineté au Maroc en mai 2014. La France ne peut mieux trouver pour sa propagande contre le pouvoir actuel en Tunisie. Sur la chaîne du Quai d’Orsay, Marzouki  fustige, comme on s’y attend, le président élu Kaïs Saïed, le qualifiant de «putschiste», d’être responsable d’un «ensemble de catastrophes politiques, économiques et diplomatiques», de couper la Tunisie de «son milieu africain», à l’heure où «tous les pays du monde sont en train de s’ouvrir sur l’Afrique», d’avoir créé une «division entre Tunis et Rabat», d’avoir ramené la Tunisie «trente ans en arrière», accusant dans la foulée trois ou quatre pays d’avoir fait échouer la «Révolution de jasmin» qui allait démocratiser la Tunisie.

Quand on récolte au premier tour de l’élection présidentielle de 2019 un 3% des voix contre 73% pour Kaïs Saïed au deuxième tour ; quand un sondage, daté du 17 août 2021, place Kais Saïed à 91,1% et Marzouki à 1,2% ; quand ce président élu suspend, le 25 juillet 2021, le Parlement et limoge le chef du gouvernement, on comprend bien la rage de tartour et ses attaques (soutenu par la France et les islamistes), contre ce «putschiste et dictateur» en appelant à sa destitution.

Pour ceux qui ne savent pas, Marzouki, en exil en France, a été condamné par contumace (en décembre 2021) à quatre ans de prison par la justice tunisienne pour «atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat». C’est la France qui le protège comme tous ses agents autochtones «grillés» qui activent dans les réseaux subversifs de leur pays.

Moncef Marzouki est un homme d’Etat tunisien ayant vécu son adolescence au Maroc. Il est médecin de formation, écrivain et militant des droits de l’Homme. Il est le fils d’un magistrat. On retient, entre autres, livres, On gagne… ou on gagne. Pour un printemps arabe.

Après son licenciement de la Faculté de médecine de Sousse en 2000 (et son incarcération), la France de Chirac le récupère et l’embauche comme professeur invité de santé publique sous la bienveillance du professeur Lazarus qui le connaissait lors d’un colloque d’Amnesty International.

Il fonde et préside le Congrès pour la République (CPR) de 2001 à 2011, année de son élection à la fonction de président de la République tunisienne par l’Assemblée constituante.

Lors de l’élection de l’Assemblée constituante du 23 octobre 2011, son parti obtient la deuxième place derrière Ennahdha. Durant la campagne, il accuse ses adversaires d’être «la vieille gauche laïcarde et francophone, déconnectée des vrais problèmes de la société tunisienne». En février 2012, il renvoie l’ambassadeur syrien.

Placé au pouvoir, il devient vite le pantin du Qatar, chargé de déstabiliser les Etats-nation, tout en permettant aux propagandistes de l’OTAN et à «l’Internationale islamiste» de servir de base contre la Syrie et la Libye. Il a accueilli, en 2011, une réunion des «Amis de la Syrie» en reconnaissant le CNS comme «représentant légitime des Syriens», appelant le Président syrien à «quitter le pouvoir», déclarant que «le régime de Damas est fini» ; «tu partiras d’une manière ou d’une autre» ; «tu partiras mort ou tu partiras vivant, et c’est mieux pour toi et pour ta famille de partir vivants».

Lors de son premier voyage en Libye en 2012, il avait annoncé qu’il était disposé à extrader Baghdadi Mahmoudi, à la seule condition d’avoir des assurances qu’il bénéficierait d’un jugement équitable. Controverse (?) Baghdadi avait, quand même, été extradé, illustrant la faiblesse de ses prérogatives qui lui valent sur les réseaux sociaux le sobriquet de tartour (pantin)

En 2013, sur Al-Jazeera, il mettait en garde «les extrémistes laïcs, si un jour ils réussissent à prendre le pouvoir, de n’importe quelle manière, ils seraient face à une grande révolution et risqueraient des peines de pendaison». En 2014, lors d’un meeting, des individus lui avaient lancé des chaussures, en scandant des slogans tels que «Dégage» ! A nouveau candidat en 2019 (sous Hizb El-Harak, parti rebaptisé), il a été éliminé puis se retire de la vie politique.

Son hostilité à l’Algérie est bien visible par ses positions pro-Makhzen sur la fermeture des frontières et le blocage supposé par l’Algérie de l’«Union maghrébine». La presse a rapporté son interview accordée au journal londonien Al-Qods Al-Arabi : «Il existe des forces déterminées à freiner toute avancée dans le dossier du Sahara Occidental. Plus nous avançons vers une solution raisonnable, plus certaines forces procèdent à une sorte de frappe terroriste pour faire capoter le processus…» Visant l’Algérie, il dit garder «toujours l’espoir que le changement qui se produira en Algérie, grâce au hirak et à l’avènement de la démocratie, mènera au pouvoir une nouvelle génération de dirigeants. Nous ne pouvons sacrifier l’avenir de cent millions de Maghrébins pour le bien de deux cent mille Sahraouis…»

Suite à la normalisation des relations du Maroc avec Israël, et comme pour innocenter le Maroc, il a déclaré sur son Facebook : «Comme j’ai condamné la politique algérienne envers le Sahara Occidental […] je condamne aussi clairement la normalisation du régime marocain avec Israël.» Il a été chargé depuis, relayé largement par la presse marocaine, d’attaquer l’Algérie, son armée, sa politique, sa position immuable sur la question palestinienne. En novembre 2020, Marzouki a déclaré que «le régime algérien a commis un crime envers son peuple, envers l’Union du Maghreb arabe et envers le peuple sahraoui».

Dans son article intitulé «Sale temps pour le tartour de Tunis», le Dr Bensaada met à nu ses errances politiques sulfureuses et sa félonie dans ce qui est baptisé les «Printemps arabes» pour apporter à leurs peuples la «démocratie et la liberté», mais qui ne visent que les «républiques» et pas les «monarchies». Le Dr Bensaada, dans sa conclusion, le qualifie de «droit-de-l’hommiste dévoyé, politicard raté, va-t-en-guerre invétéré, islamawiste haineux, ce Don Quichotte en burnous a fini par se battre contre les moulins de son propre pays. Va-t-il finalement en tirer des leçons et s’évaporer dans la nature pour ne plus continuer à polluer tout ce qu’il touche ?» Apparemment «non», sa «nature» vient de le parachuter encore sur le plateau de France24, la chaîne mainstream officielle, néocolonialiste.

Rappelons qu’à la parution de son livre Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ? les premiers à avoir réagi de manière violente et sordide contre Ahmed Bensaada sont les «adeptes» de l’organisation islamiste Rachad (sise en Suisse), en décidant de répondre par livre collectif préfacé par… Moncef Marzouki.

A. D.

Comment (9)

    À la recherche d'un sponsor.?.
    8 mars 2023 - 18 h 12 min

    Le pauvre, il ne se rend plus compte que les enjeux sont ailleurs le douctour de la lèche.

    dz
    8 mars 2023 - 17 h 35 min

    la france recoit sur sont territoire tous les traitres d afrique d algerie de tunisie pour les formaters mais les algeriens sont de plus en plus patriotes meme s il reste beaucoup de harkis a controler

    Anonym3
    8 mars 2023 - 16 h 17 min

    Les Algeriens ne s’ingerent ni dans les affaires internes d’autres pays ,ni dans la vie privée des autres.ce … ou durant sont règne plus de 6000 tunisiens et tunisiennes ont rejoint les terroristes de daesh et enossra en syrie et l’économie de son pays n’était pas a merveille et ne sera jamais si ils continuent a compter sur le tourisme. Il devrait avoir honte … ou durant les élections présidentielle avait obtenu 4% des voix loins derrière Mr Kaiss l’actuel president et de surtout de s’ingerer dans nos affaires internes et de jouer l’avocat et le procureur du makhzen et du ????????, un dossier qui le dépasse,qu’il essaye dabord de gagner la sympathie des tunisiens qu’ils l’ont rejeté et cesse de cracher son venin sur la puissance El Djazair Bled des Redjalas qui savent surmontés toutes les crises sans faire du bruit.Essamt Hickma ,nos responsables sont entrain de travailler dans le silence,les bla bla pour les hommes faibles.

    Ammar Bouzouar
    8 mars 2023 - 15 h 57 min

    Quand le journaliste et opposant marocain Ali Lmrabet affirme que le Makhzen tient les personnalités politiques étrangères par ce qu’il y a de plus bas chez l’être humain, il ne faut pas aller chercher très loin la nature de la relation de ce tartour avec le Babouchistan !
    Enlevez-lui le vernis politique et vous allez trouver en dessous le profil d’un gibier de potence.

      Belveder
      9 mars 2023 - 8 h 57 min

      reveillez vous
      les sois disant OPPOSANTS marocains sont des agents dormants du makhzen
      certains ont meme voulu trouver refuge en ALGERIE

    Belveder
    8 mars 2023 - 7 h 56 min

    Je sui contre les positions de ce GUIGNOL
    MAIS le constat est la.. la SITUATION DE LA TUNISIE sur tous les PLANS est catastrophique et s aggrave meme
    et la gestion de l actuel president est tres Mauvaise
    si ce n etait L AIDE de L ALGERIE ce pays sombrerait comme le LIBAN

    Anonyme
    7 mars 2023 - 22 h 48 min

    La ou il ne se rend pas compte est que l’Algérie est déjà à des années lumières de ses délires et lubbies .

    Voix dissonante
    7 mars 2023 - 22 h 35 min

    Il à eu le pouvoir et le peuple tunisien l’a dégager. Normal il en a que faire de la minorité sahraouis que son maître l’Algérie ne laisse pas tomber. France 24 c’est un gymnase pour sans domicile fixe.

    Anonyme
    7 mars 2023 - 20 h 09 min

    Un tartuffe aussi cet ex président tunisiens au service du vilain Qatar d hier et de la France et ces amis occidentaux qd ils sévissaient lors des printemps arabes, ils ont fait la même avec Morsi en Egypte mais celui ci a mal fini. Il peut que être récompensé par ces maitres ce tartour de tartuffe tunisien. Les Tunisiens n en veulent plus donc il lui reste qu à baver sur les plateaux TV sionistes ou du Makhzen .

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