BRICS : l’adhésion de l’Algérie sera d’abord en tant que pays observateur avant d’être membre
Dans un podcast diffusé par la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera, le président Tebboune a répondu à plusieurs questions dont celle relative à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, rapporte l’APS.
Abordant l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, le président Tebboune a affirmé qu’il s’agit d’une démarche qui permettra de renforcer l’économie nationale. «L’Algérie prendra d’autres initiatives avec des économies plus fortes.
Les banques et les investissements dans les BRICS permettront de renforcer l’Algérie sur le plan économique. Même politiquement, en tant que pays du mouvement des Non-Alignés, nous sommes proches de ce pôle», a-t-il dit.
«La Chine, la Russie, l’Afrique du Sud et le Brésil sont favorables à la demande d’adhésion, et l’Inde ne s’y est pas opposée», a ajouté le président Tebboune.
L’Algérie devrait adhérer lors de la prochaine réunion périodique du groupe prévue l’été prochain en tant que «pays observateur dans un premier temps. Avec l’amélioration des indicateurs, nous deviendrons un membre à part entière au sein des BRICS», a-t-il fait savoir.
S’agissant des questions régionales et sur le dossier malien, le président Tebboune a affirmé que l’Algérie œuvrait à instaurer la sécurité au Mali.
«Personne ne nous empêchera d’aider nos frères maliens et nous n’accepterons aucune scission entre le nord et le sud du Mali», a-t-il souligné.
«L’approche de l’Algérie et de la France concernant le Mali n’est pas la même et j’en avais informé le président français… La France voit que la solution est militaire, alors que nous la considérons économique et sociale», a-t-il dit.
Evoquant la Libye, le président de la République a rappelé que l’Algérie respectait la décision souveraine libyenne, soulignant que «le changement de gouvernements n’est pas une solution mais un baume temporaire».
«Nous sommes à équidistance avec toutes les parties et nous n’accepterons pas les manipulations puisque le changement de gouvernements n’a pas donné de résultat, et la solution souveraine réside dans les élections», a affirmé le chef de l’Etat.
Pour ce qui est de la Tunisie, le président Tebboune a affirmé que l’Algérie n’abandonnera jamais la Tunisie et le peuple tunisien, et elle ne tolérera pas «l’effondrement de l’Etat tunisien», souhaitant que le peuple tunisien préserve son pays.
Les tiraillements politiques en Tunisie sont une affaire interne et font partie du processus démocratique, a relevé le président de la République.
Concernant le Sahara Occidental, le président Tebboune a rappelé que la question est entre les mains des Nations unies.
«Le premier et le dernier mot revient au peuple sahraoui, seul à disposer de son sort», a-t-il soutenu.
Quant à la question palestinienne, le président de la République a indiqué que «la stabilité du Moyen-Orient, voire du monde, s’appuie sur l’établissement d’un véritable Etat palestinien».
«Nous allons aider nos frères palestiniens pour unifier leur position, et pour que la Palestine devienne un membre à part entière au sein de l’ONU», a-t-il dit, relevant que le problème de l’Algérie avec l’entité sioniste réside uniquement dans le droit palestinien et que l’Algérie ne renoncera jamais à ce droit quelles que soient les circonstances.
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