Les non-dits de la guerre en Ukraine (I)

Powell société occidentale
Jerome Powell, président de la Réserve fédérale des Etats-Unis. D. R.

Une contribution d’Oleg Nesterenko – Il est facile et particulièrement commode pour les représentants de la société occidentale de se rassembler derrière les narratifs de l’OTAN sur les raisons du conflit armé en Ukraine et de ne pas se mettre dans l’inconfort du doute et de la remise en question des postulats préétablis et dominant l’opinion public.

Pourtant, la sortie de cette zone de confort intellectuel qui n’est, en réalité, psychologiquement, qu’une zone de peur, est un exercice incontournable pour tous ceux qui privilégient la recherche de la vérité, qui, parfois, peut être bien différente des narratifs préétablis.

Dans cette analyse, je n’entrerai pas dans les éléments historiques de chacun des belligérants, certes importants, qui ont mené vers la confrontation dans laquelle le monde se retrouve aujourd’hui, mais je parlerai du rôle réel sous-jacent et majeur de l’acteur-clé dans ce conflit : les Etats-Unis d’Amérique.

L’histoire nous démontre que, malgré les apparences, aucune guerre du passé n’a jamais eu une seule raison pour être déclenchée. Chaque conflit majeur est basé sur un projet constitué de toute une multitude de raisons et de sous-objectifs à atteindre dans le cadre d’un grand but ultime qui dépasse grandement, en général, le cadre de la guerre elle-même.

Les raisons-déclencheurs annoncées par les parties en confrontation ne sont que le reflet du point culminant, du haut de l’iceberg des divergences profondes qui, non seulement, ne peuvent plus être résolues par la voie diplomatique, mais, même au contraire, une solution diplomatique serait un obstacle à la réalisation des objectifs préétablis et soigneusement dissimulés.

L’instauration des démocraties

En terme général, les Etats-Unis d’Amérique et, auxiliairement, le monde dit occidental, affirment que les conflits armés menés directement ou «orchestrés» par le monde de leur initiative ont pour raison l’instauration des Etats de droit, des libertés individuelles et collectives et de la lumière de la démocratie sur les territoires visés par la lutte face à la tyrannie, la dictature et la barbarie sanguinaires qui y résident.

En analysant l’intégralité de plus de cinquante guerres et intervenions armées menées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, directement ou indirectement, par le bras armé des USA et/ou par procuration, via les pays satellites, et en analysant les résultats ultimes des hostilités on ne peut que faire un constat majeur : soit les Etats-Unis d’Amérique sont incroyablement mauvais dans la réalisation de leurs objectifs préétablis, car ils ne sont jamais atteints – pas une seule fois ; soit, et pour être plus sérieux, les véritables raisons de la mise à feu et en cendres de parties du monde d’une manière discontinue ne sont pas tout à fait, ou, pour être plus précis, n’ont rien à avoir avec celles affichées.

Nul doute sur l’objectivité de ce constat, car il y a beaucoup trop de précédents de «réalisations» dont on connait les résultats finaux. En mentionnant que les majeurs parmi elles, on peut citer les guerres en Corée et en Chine, au Guatemala, au Vietnam et au Cambodge, en Irak, en Bosnie et en Serbie, en Afghanistan, en Libye et en Syrie.

Sans parler de tant d’autres interventions américaines dans l’histoire contemporaine, y compris avec des bombardements directs de civils, comme à Cuba, au Congo, au Laos, à Grenade, au Liban, au Salvador, au Nicaragua, en Iran, au Panama, au Koweït, en Somalie, au Soudan, au Yémen et au Pakistan.

Et même cette liste n’est nullement exhaustive, car elle ne prend pas en compte tant d’opérations confidentielles menées de par le monde dans le but de «l’instauration des valeurs démocratiques et des droits de l’Homme».

L’observation de l’état général acquis par les sociétés visées, de leur qualité de vie avant et après les processus subis de la «démocratisation» ne peut laisser le spectateur que très perplexe.

La survie des Etats-Unis d’Amérique

En ne négligeant pas le fait que le peuple américain est un peuple fort sympathique et parfaitement amical en soi – ce qui ne peut nullement être nié par tous ceux qui ont eu l’expérience de relations et d’échange interpersonnel avec ses représentants et dont, pour ma part, j’ai la chance et l’honneur de côtoyer plus d’un de grande valeur humaine et vers qui j’éprouve de l’amitié et du respect profond –, on ne peut, néanmoins, nier le fait que la liberté de pensée du peuple américain, dans sa majorité, est profondément soumise à la puissance de la propagande étatique, exercée depuis tant de décennies, via la quasi-intégralité des canaux de communication qui sont directement contrôlés par «l’état profond» américain et ses lobbies qui poursuivent les objectifs qui leur sont propres et ceci au nom de la nation américaine.

Les raisons tellement nobles des interventions armées des Etats-Unis dans le monde, affichées auprès de la population américaine, ne diffèrent, d’ailleurs, guère de celles affichées sur la scène internationale.

Comme le disait en 1981 l’ancien directeur de la CIA William Casey : «Notre programme de désinformation aura atteint son but lorsque tout ce que le public américain croira sera faux.»

Contrairement à des narratifs développés par les antagonistes des Etats-Unis, pour cet «Etat profond» américain, les véritables raisons des massacres répétés à grande échelle – il est difficile de nommer autrement le mode opératoire qui leur est propre – n’ont pas pour objectif ultime et fondamental la domination du monde proprement dit. Cette qualification n’est pas tout à fait précise. L’objectif final visé est bien plus pragmatique : la survie des Etats-Unis d’Amérique.

Non pas la survie tout court en tant qu’entité étatique, mais la survie des constructions permettant de réaliser des superprofits à des élites, d’une part, et, d’autre part, la survie de la mode et du niveau de vie acquis par le pays depuis la fin de la grande dépression qui est arrivée à terme avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et la relance de l’économie américaine par l’industrie de guerre.

Cette survie n’est, tout simplement, pas envisageable sans la domination militaro-économique ou, pour être plus précis, militaro-monétaire du monde. Et ce n’est nullement un hasard de l’histoire que le budget de guerre, dit de défense, des Etats-Unis à lui seul est supérieur à 1/3 des dépenses mondiales dédiées à la défense – l’élément crucial dans le maintien de la domination monétaire à l’échelle mondiale.

Le concept de la survie par la domination mondiale a été clairement formulé à la fin de la guerre froide par Paul Wolfowitz, le sous-secrétaire américain à la Défense dans sa doctrine dit e de «Wolfowitz» – qui considérait les Etats-Unis comme la seule superpuissance restante au monde et dont l’objectif principal est de conserver ce statut : «empêcher la réémergence d’un nouveau rival soit sur le territoire de l’ex-Union soviétique, soit ailleurs, qui représente une menace de l’ordre de celle posée autrefois par l’Union soviétique».

Les principaux piliers porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine

En mettant de côté les nobles narratifs adressés à la sensibilité psychologique des masses qui doivent exécuter le rôle qui leur est prescrit – l’approbation –, voyons les réelles raisons, les principaux piliers porteurs sous-jacents de la nouvelle guerre dans le cadre global de la survie des Etats-Unis d’Amérique – de la guerre en Ukraine.

Ces piliers porteurs sont interdépendants et sont en nombre de trois : le maintien de la domination mondiale par le système monétaire américain ; l’affaiblissement de l’économie de l’Union européenne par le biais de la détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union européenne ; l’affaiblissement significatif de la position de la Russie dans le cadre du futur conflit face à la Chine.

Tout autre élément de la guerre actuelle en Ukraine du côté américain, comme le lobbyisme de l’industrie de l’armement américain, la récupération des marchés énergétiques, la protection des importants acquis économiques américains sur le sol ukrainien, les schémas de corruption, le revanchisme personnel des «élites» américaines russophobes issues de l’immigration de l’Europe de l’Est et tant d’autres, ne sont que les compléments, les dérivés secondaires et les conséquences des trois raisons clés énumérées.

Le premier des trois piliers porteurs sous-jacents de la guerre en Ukraine est le maintien de la domination mondiale par le système monétaire américain. Cette domination repose sur plusieurs éléments, dont les principaux sont l’extraterritorialité du droit américain, les bons du Trésor américain et le pétrodollar.

Il est totalement impossible, ni de connaitre ni de comprendre les véritables raisons non seulement de la guerre en Ukraine, mais de la quasi-intégralité des guerres orchestrées ou menées directement pas les Etats-Unis d’Amérique, sans une vision précise des éléments mentionnés. Voyons-les donc en détail.

Le dollar et l’extraterritorialité du droit américain comme une arme de guerre économique

Le concept de l’extraterritorialité du droit américain est l’application du droit américain en dehors des frontières des Etats-Unis, ce qui permet à des juges américains d’engager des poursuites judiciaires pour des faits qui ont eu lieu dans n’importe quel point dans le monde. L’élément principal qui est utilisé comme prétexte aux engagements des poursuites est le fait de l’utilisation du dollar américain dans des transactions.

Ainsi, les mécanismes juridiques de l’extraterritorialité du droit américain procurent aux entreprises américaines un avantage concurrentiel majeur et totalement illégal, selon le droit international des affaires, mais bien légal selon le droit américain.

Car l’extraterritorialité du droit oblige les entreprises étrangères utilisant dans leurs transactions le dollar américain à se conformer aux standards américains, à se soumettre à la surveillance et au contrôle de l’Etat américain – ce qui rend possible l’espionnage «légalisé» de leur savoir-faire et de mener des actions d’entrave au développement des concurrents des entreprises américaines.

Dans les procédures de poursuite par le département de Justice américain, les entreprises étrangères sont soumises à l’obligation de la régularisation de leur situation par l’acceptation d’une surveillance durant plusieurs années d’affilée, dans le cadre d’un «programme de conformité».

En outre, en mettant artificiellement les entreprises étrangères, qui intéressent les groupes américains, en danger de paiement de très grosses amendes, on les mets en position de ne pas être hostiles au rachat par les Américains afin de les éviter. Afin d’asseoir sa domination mondiale, un nombre incalculable de poursuites est lancé sans aucun véritable fondement, dont le réel but est l’accès à l’information des concurrents et l’ingérence économique.

Les bons du Trésor américain et les pétrodollars

Dans la comptabilité, il existe un terme comme les créances douteuses. Les bons du Trésor américain sont des titres obligataires qui s’achètent et se remboursent en dollars américains et qui sont, factuellement, les créances douteuses. Pourquoi ?

Aujourd’hui, la dette de l’Etat américain a dépassé les 31 000 milliards de dollars américains et continue à s’accroître au quotidien à la hauteur de plusieurs milliards par jour. Ce chiffre dépasse largement celui du PIB annuel des Etats-Unis et fait de la quasi-globalité des bons émis par le Trésor américain les titres à la solvabilité et valeur plus que douteuses, car remboursables par la monnaie nationale dont pour la majorité émise il n’y a rien derrière. Rien de tangible.

Sa solvabilité n’est garantie que par l’émission monétaire et la confiance accordée au dollar américain qui se base non pas sur sa valeur réelle, mais sur la domination militaire du monde par les Etats-Unis.

Et la Russie avec l’Ukraine dans tout cela ?

Depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, la Fédération de Russie a commencé le processus progressif de séparation des bons du Trésor américain. Depuis le 2014, le début du conflit instauré par les Etats-Unis en Ukraine par le coup d’Etat, la Russie s’est débarrassée de la quasi-intégralité de la dette américaine. Si en 2010 la Russie faisait partie des dix plus gros détenteurs de bons du Trésor américain, avec plus de 176 milliards de dollars américains, en 2015 elle en a détenu qu’à la hauteur d’environ 90 milliards, soit sa masse totale pratiquement divisée par deux en cinq ans. Aujourd’hui, la Russie ne détient que 2 milliards de cette dette, ce qui est une quantité dérisoire.

En tandem avec la Russie, la Chine, de même, se débarrasse progressivement de ce dangereux débiteur. Si en 2015 elle a détenu des bons outre-Atlantique pour plus de 1 270 milliards de dollars américains, aujourd’hui, c’est à la hauteur inférieure de 970 milliards, soit une baisse d’un quart en sept ans. Aujourd’hui, la quantité de dette américaine détenue par la Chine est au plus bas depuis douze ans.

Parallèlement au débarras des bons du Trésor américain, la Fédération de Russie a déclenché le processus progressif de la libération du monde du système des pétrodollars.

Une spirale vicieuse est déclenchée : l’ébranlement du système des pétrodollars porterait un coup significatif au marché des bons du Trésor américain. En effet, la baisse de la demande du dollar sur la scène internationale enclenchera automatiquement une dévaluation de la monnaie et, de fait, la baisse de la demande de bons du Trésor qui mènera, mécaniquement, à une augmentation de leur taux d’intérêt, en rendant tout simplement impossible le financement de la dette publique américaine au niveau que l’on connaît aujourd’hui.

Les détracteurs du postulat que la chute du dollar contre bon nombre de devises causera de très importants dommages à l’économie américaine stipulent qu’un dollar plus faible mènera vers une augmentation significative des exportations américaines, fera profiter les fabricants américains et, de fait, diminuera le déficit commercial des Etats-Unis.

S’ils ont tout à fait raison sur l’effet bénéfique de la dévaluation du dollar vis-à-vis des exportations américaines, ils ont parfaitement tort sur l’effet final inévitablement dévastateur sur l’économie américaine, car ils ne prennent pas en compte l’élément majeur : les Etats-Unis sont un pays qui se trouve depuis des décennies sur la voie de la désindustrialisation, et l’effet positif sur les exportations ne sera que relativement négligeable face au déficit commercial gigantesque. Le déficit qui a déjà atteint en 2021 le niveau record de l’histoire des Etats-Unis est qu’avec une dévaluation du dollar, et donc l’augmentation du coût des importations à tous les niveaux, aura un effet destructeur.

Ainsi, régler le compte des deux fautifs de la situation – de la Russie et de la Chine – est donc l’élément clé dans la stratégie de survie des Etats-Unis d’Amérique.

Les pétrodollars

Avec l’effondrement, en 1971, des accords de Bretton Woods qui ont perduré depuis 1944, la dépendance mondiale vis-à-vis du dollar américain a commencé à diminuer très dangereusement pour l’économie des Etats-Unis et il leur fallait trouver un autre moyen pour augmenter la demande de la monnaie nationale.

Et c’est en 1979 que le «pétrodollar» est né dans le cadre de l’accord américano-saoudien de la coopération économique : «Pétrole contre dollars.» Dans le cadre de cet accord, l’Arabie Saoudite a pris des obligations de vendre son pétrole au reste du monde uniquement en dollar américain, ainsi que réinvestir ses réserves excédentaires en dollars dans des bons du Trésor américain et des entreprises américaines. En contrepartie, les Etats-Unis ont pris des obligations militaires de garantir la sécurité de l’Arabie Saoudite.

Par la suite, cet accord «pétrole contre dollars» a été étendu à d’autres pays de l’Opep et ceci est, d’ailleurs, sans aucune contrepartie de la part des Américains, et a mené vers une émission exponentielle du billet vert. Progressivement, le dollar américain est devenu la monnaie d’échange de référence pour d’autres matières premières et, de ce fait, la monnaie de réserve mondiale, ce qui a procuré aux Etats-Unis une suprématie sans égale et des privilèges exorbitants.

Aujourd’hui, on observe une rupture stratégique entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite qui est due à plusieurs facteurs majeurs. On peut citer une très importante réduction des importations de pétrole brut par les Etats-Unis, dont l’Arabie était le plus grand fournisseur ; le retrait du soutien américain à l’Arabie Saoudite dans la guerre du Yémen et l’intention du président américain, Joe Biden, de sauver l’accord nucléaire avec les Mollahs chiites d’Iran, ennemi juré des Saoudites sunnites.

Le Royaume a très mal vécu cette triple «trahison» des Américains. Le grand désaccord entre les deux pays est arrivé au point culminant avec le déclanchement de la guerre en Ukraine, quand le pouvoir saoudite été mis devant un choix existentiel : continuer à évoluer dans le sillage des Etats-Unis ou rejoindre le camp de leurs adversaires majeurs qui sont la Chine et la Russie. C’est la seconde solution qui a été retenue.

Face à l’Amérique qui a négligé les intérêts stratégiques des Saoudites, la Chine, tout au contraire, n’a fait que croître sa coopération avec l’Arabie Saoudite. Et cette relation bilatérale ne se limite pas qu’au secteur des énergies fossiles, mais s’élargit grandement dans le domaine des infrastructures, de commerce et d’investissement. Non seulement les importants investissements chinois en Arabie sont en croissance constante et la Chine rachète aujourd’hui près d’un quart des exportations mondiales de pétrole du Royaume, mais, en contrepartie, le Fonds souverain du royaume envisage de commencer à réaliser d’importants investissements dans des entreprises chinoises de secteurs stratégiques.

Parallèlement, un accord de coopération militaire entre le Royaume saoudien et la Fédération de Russie a été signé au mois d’août 2021. De même qu’entre la Russie et la Chine, l’Arabie Saoudite a pris le chemin de la dédollarisation des échanges et des investissements dans ses relations avec les Chinois.

Les actions conjointes et synchronisées de la Russie, de la Chine et des pays de l’Opep sur le chemin de la dédollarisation progressive ont pris de l’ampleur avec le déclenchement de la guerre en Ukraine qui a fait sauter les masques et auront, à terme, un effet d’avalanche quasi inévitable vis-à-vis de la domination monétaire américaine, car les banques centrales de nombreux pays sont incitées à repenser la logique de l’accumulation de réserves, ainsi que du bien-fondé d’investissement dans des obligations du Trésor américain.

Déclaration de guerre

La guerre sur le territoire de l’Ukraine contre la Russie et la future guerre imminente qui se prépare dans l’Asie pacifique contre la Chine ne sont rien d’autre qu’une partie de la réaction des Etats-Unis qui considèrent l’action de la Russie et de la Chine contre la domination mondiale de la monnaie américaine comme une véritable déclaration de guerre.

Et les Etats-Unis ont parfaitement raison de prendre cette déclaration plus qu’au sérieux car la revente massive des bons de Trésor américain jumelée avec la destitution progressive du système des pétrodollars par les puissances telles que la Russie et la Chine n’est rien d’autre que le début de la fin de l’économie américaine, telle qu’on la connaît depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, début de la fin des Etats-Unis, tels qu’on les connaît aujourd’hui.

Les pays qui ont osé par le passé mettre en danger la domination mondiale par le système monétaire américain ont payé leur audace avec un prix on ne peut plus radical. Sauf que la Fédération de Russie, de même que la République populaire de Chine sont des puissances militaires qui ne peuvent, en aucun cas, être attaquées directement, ce qui vaut le suicide. Seules les guerres par procuration et les guerres hybrides peuvent être menées contre la puissance russe et la puissance chinoise.

Aujourd’hui, nous sommes dans la «phase russe», demain nous serons dans la «phase chinoise». Il est important de souligner que la guerre en Ukraine n’est nullement la première, mais la troisième grande guerre du dollar américain, sans compter deux guerres «froides» de la monnaie américaine.

Quelles sont ces guerres, hormis celle qu’on connaît aujourd’hui ? Ce sont la guerre d’Irak et la guerre de Libye. Et les deux guerres «froides» du dollar sont les guerres contre l’Iran et contre le Venezuela.

O. N.

(Suivra)

(*) Président du Centre de commerce et d’industrie européen

Comment (7)

    informations ℹ️ d'ailleurs
    17 avril 2023 - 19 h 22 min

    ????????????????????????⚡️????????????????????????L’idée d’Une médiation irakienne entre Moscou et Kiev qu’appelerait de ses vœux le Naziste Zelensky ( malgré le démenti apparent du MAE ukrainien) intervient alors meme qu’Israël se trouve désormais dans l’incapacité de maintenir sa position médiane entre Russes et Américains les limites de ses acrobaties ayant été visiblement touchées.
    Haaretz:  » jusqu’ici Israël prétextait de son entière latitude à agir contre l’Iran en Syrie pour refuser d’appuyer militairement Kiev de lui fournir le Dome de fer ou ses antiblindés.
    Depuis le 4 avril les choses ont changé: alors que pour chaque frappe israélienne c’est le contingent US en Syrie qui ciblé, en fait les frais, la Russie a fini par briser tous les tabous pro Israël qu’elle respectait : elle a donné à la Syrie son feu vert pour déployer de puissants radars et DCA made in Iran contre Israël les quels radars parviennent à chasser les F 16 dans le ciel israélien..la Russie a retiré son veto à ce que la Syrie riposte aux frappes sionistes et même qu’elle le fasse depuis le Golan.
    Dans ce contexte Netanyahu pourra-t il encore continuer a défendre la soi disant neutralité dans le conflit ukrainien?

    ????????????????????????????Chaîne 13 de TV sioniste: le rapport de WSJ au sujet de la récente offensive balistique multifront contre Israël va à rebours des rapports du renseignement israélien qui nous disait que la récente offensive avait été planifié par le Hamas et à Gaza.
    Selon le journal américain c’est le commandant en chef de la Force Qods Ismael Qaani qui a piloté en personne cette offensive.
    Il est moins charismatique que Qassem Soleimani mais non moins combatif. Il serait arrivé à Beyrouth aurait rencontré Nasrallah puis les commandant du Halad et du Jihad puis passé à l’acte. Hier ( vendredi dernier) c’était en plus la journée de Jerusalem.
    Les membres du Hezbollah se sont rapprochés des frontières plus des cyberattaques massives contre nos infrastructures.
    Que va-t-il se passer dans la foulée? C’est toute la question… Israël va fêter son indépendance puis il y a l’anniversaire de l’holocauste…et Netanyahu a invité le fils de Shah dIran desormais boudé par les Saoudiens sans se rappeler que le prince na aucune notoriété en Iran et que cet acte nest qune dangereuse provocation « 

    Siso
    17 avril 2023 - 8 h 38 min

    L’Amérique des yankee vicieux as du pétrole du gaz des matières premières elles peut ce permette de boycotter ses matières aux russes mais les brale de l’Europe ont rien juste des banque sans argent et ils suivent les usa en se tirant une balles dans le pied.
    L’Allemagne aujourd’hui ce chauffe aux bois et aux charbon le gaz sont prix à quintuplé elle réouvre ses mine de charbon LOL
    La France elle as déjà coulé car les juifs quittent le navire des gens vole de la viande du poison pour mangé ils ont mis des alarme dans des barquettes de viandes tout les produits ont augmenté de plus de 60%tout les produits les gens sont pris à la gorge sa sent la guerre civile le gaz le pétrole l’électricité ont explosé les prix en France tu fait un choux tu te chauffe tu mange pas les gens sorte leurs vélo et tous sa a cause de ses suiviste européens certains commencent à comprendre la Hongrie l’Autriche les pays Bas que les ukrainien les ont mis la tête dedans et en plus vendent leurs blé leurs produits agricoles aux dépend des autres agriculteurs européens l’extrême droite frères de daech prennent des places dans certains parlement voire deviennent ministre l’Europe à pris un iceberg de tailles et elle sombre elle…

    Sprinkler
    17 avril 2023 - 6 h 08 min

    Cet article aurait pu s’intituler  » Chronique d’une démocratie prédatrice criminelle »…Quel cynisme que de broder des circonstances « morales » à ses expéditions dévastatrices…L’ultime question qu’il faut se poser, au lieu de s’en tenir à ce narratif mélodramatique, est quand est-ce que cet État terroriste comparaîtra devant le Tribunal des Hommes…

    Belveder
    17 avril 2023 - 4 h 53 min

    Les Non dits?
    Poutine s est fait Manipule par les chinois ET les Américains qui ont ramassé des milliards sur le dos des peuples
    Leur multinationales ont tour raflé
    Ils ont appauvri les peuples du nord au Sud
    Le reste c est de la littérature de propagande

    Nord-africain
    16 avril 2023 - 21 h 12 min

    Le dollar,le swift,l exterritorialité des lois américaines,le gel des avoirs…^sont la canne à pêche de l Amérique!Un piège dans lequel elle prend les récalcitrants à sa volonté!Tous les pays du monde en ont pris conscience et adoptent une attitude méfiante envers le système monétaire d aujourd hui.Aussi,le Sud global et les BRICS en particulier font des échanges en monnaies locales et,semble-t-il,se préparent au retour à l étalon-or!Les sanctions économiques c est pas bon,ce sont les peuples qui en pâtissent.Geler les avoirs de la Russie,ça peut passer mais appliquer des sanctions à la Chine c est un barrage d un milliard quatre cents millipns âmes que l on va démanteler!!ça innondra la Terre entière!
    l Europe est minée à l intérieur par les extrêmes droites confrontées aux islamistes,malade qu elle est,elle se permet d aller livrer bataille à la Russie voire même à la Chine!!Deux potentiels(Chine et Russie)alliées en cas de guerre civile en Europe!Ces deux généreux géants n hésiteront pas à débarquer en Normandie pour délivrer le vieux continent!

    Elephant Man
    16 avril 2023 - 17 h 51 min

    L’argent est le NERF de la guerre .
    Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà écrit à maintes reprises sur la Libye si ce n’est que le Guide le Colonel Gueddafi Allah Yarhmou allait créer une banque africaine pour contrer le franc CFA notamment et une alternative au dollar, on se demande bien pourquoi avoir financé de nombreuses infrastructures écoles etc etc sans que ces pays « africains » ne lèvent le moindre petit doigt lors de l’invasion de la Libye et l’assassinat BARBARE DÉLIBÉRÉ du Guide le Colonel Gueddafi Allah Yarhmou, il en va de même pour le Président Bouteflika Allah Yarhmou pour aboutir à un Gassama et racisme ÉHONTÉ.
    Enfin, les BRICS.

    Logiciel Algérien de 1971
    16 avril 2023 - 16 h 22 min

    Mouais ! A voir ci tout ceci n’est finalement pas des échanges de bon procédés entre les différents belligérants !! Je te donne je prends etc, etc

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.