El-Oued : une porte frontalière pour l’exportation vers les marchés africains
La wilaya d’El-Oued s’est vu accorder d’importants projets logistiques susceptibles d’en faire le fer de lance de l’exportation vers les marchés africains et ce, dans le cadre du programme des pouvoirs publics portant promotion de l’exportation depuis les wilayas du sud du pays, rapporte l’APS.
Ces nouvelles structures viennent appuyer la position qu’occupe la wilaya au niveau national en matière de production agricole de large consommation très sollicitée sur le marché international, notamment les légumes et fruits primeurs enregistrant un surplus de production, surtout en ce qui concerne la filière dattes.
Un grand intérêt est manifesté, à ce titre, par les hautes instances du pays pour relever le défi de l’exportation à partir des régions dans le sud du pays et d’en faire une vitrine aux opérations d’exportation vers les marchés du continent africain eu égard à la position géographique stratégique du pays et ses diverses capacités naturelles, dont l’étendue et les richesses hydro-édaphiques.
Il est prévu dans ce cadre la création d’une zone frontalière franche pour activités commerciales au niveau du territoire de la commune de Taleb Larbi, dans la wilaya d’El-Oued, région limitrophe aux frontières tunisiennes.
Localisée au niveau de cette commune (80 km à l’est du chef-lieu de wilaya), cette zone a vu le jour en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant création de zones franches terrestres au niveau des régions frontalières de Tindouf, Timiaouine (Bord Badji Mokhtar), Tin-Zaouatine (In-Guezzam), Taleb-Larbi (El-Oued), ont indiqué les responsables chargé du projet.
La délimitation d’une surface de 500 ha, extensible à 2 000 ha, a été retenue au niveau de la région de Bir Bouaroua, près du poste frontalier Taleb Larbi, pour accueillir ce projet économique prometteur, a indiqué Brahim Douim, président de l’Assemblée populaire de la commune (P/APC) de Taleb Larbi.
Une nomenclature de dix activités a été établie pour les promoteurs désirant activer au niveau de cette zone frontalière liées notamment au stockage, à la fabrication, à la distribution, à la réexportation et aux prestations de services, a expliqué cet édile.
Dans le but de booster les activités économiques des régions dans le sud du pays et contribuer au développement de l’économie nationale, une série de mesures et d’avantages ont été accordés aux opérateurs économiques dans les zones franches, dont l’exonération des investissements d’impôts et taxes et toutes opérations d’imputation à caractère fiscal, parafiscal ou douanière, en plus de la possibilité de bénéficier de prêts bancaires avec intérêts réduits.
Le président de la chambre d’agriculture, Djelloul Othmani, a mis en avant la nécessité de mettre les bouchées doubles dans la réalisation de cet acquis économique au regard de son rôle dans la relance de la dynamique économique, agricole et d’exportation notamment aux pays voisins.
La création d’une zone frontalière franche pour activités économiques, une des préoccupations soulevées par les opérateurs économiques de la wilaya d’El-Oued, notamment au volet agricole, devra constituer une «porte» frontalière pour l’exportation des produits agricoles, d’aller à la conquête des marchés extérieurs et de relancer d’autres cultures très convoitées sur le marché mondial, a-t-il souligné.
Othmani a, à ce titre, rendu un grand hommage aux démarches entreprises par les pouvoirs publics pour la création des espaces logistiques répondant aux attentes des agriculteurs activant dans le sud du pays, conformément à la stratégie d’accompagnement des opérateurs.
L’aérogare de fret à l’aéroport d’El-Oued fin prête à l’exploitation
La wilaya d’El-Oued s’est vu accorder, au titre de la prospective de diversification des ressources de l’économie nationale, d’une aérogare de manutention au niveau de l’aéroport International Moudjahid-Abdelkader-Lamoudi, dans la commune de Guemmar (14 km au nord d’El-Oued), susceptible de servir de base logistique aux activités d’exportation à destination des marchés africains, européens et asiatiques.
Cette structure aéroportuaire de fret qui s’étend sur une superficie de 598 m2, extensible à 650 m2, dispose des chambres froides de 150 tonnes et offre une capacité de manutention annuelle de 3 000 tonnes extensible à 8 700 tonnes.
Première du genre dans le sud du pays, cette installation tend à venir en aide aux opérateurs économiques, agricoles notamment, leur permettant d’exporter leurs produits et de conforter les mécanismes d’exportation dans le cadre de la relance économique dans le pays.
Ces deux installations logistiques (zone franche frontalière et aérogare de manutention), font partie des préoccupations soulevées par les opérateurs économiques de la wilaya, notamment les agriculteurs par souci de les accompagner dans l’exportation de leurs produits.
Pour sa part, le représentant de l’Union générale des commerçants algériens, Djamel Chalghoum, a appelé, à ce titre, à redynamiser l’exploitation de cette structure vitale pour renforcer l’exportation des produits nationaux, notamment agricoles vers les marchés africains.
R. E.