Ce que révèle la dénonciation du lobby pro-français par le ministre Ali Aoun
Par Abdelkader S. – Le ministre de l’Industrie pharmaceutique a dénoncé un lobby pro-français en Algérie qui serait responsable d’une pénurie d’anesthésie dentaire. C’est à partir de Bouira qu’Ali Aoun a pointé des cercles qui auraient provoqué une perturbation dans la distribution de ce produit sur le marché national en voulant imposer des marques françaises au détriment d’autres trois fois moins chères.
Cette grave révélation de ce membre du gouvernement connu pour sa franchise indique clairement que la France a étendu ses tentacules à des secteurs d’activité dans notre pays où elle compte des éléments chargés de sauvegarder une certaine hégémonie sur l’économie nationale. La France essaye ainsi de regagner du terrain face aux grosses pertes qu’elle subit devant les partenaires autrement plus actifs et dynamiques que sont la Chine et la Turquie, en attendant l’entrée attendue des Russes après la signature de nombreux accords à Moscou entre les présidents Tebboune et Poutine.
Il y a dans la déclaration claire du ministre de l’Industrie comme un message indirect aux Français, à la veille d’une hypothétique visite du chef de l’Etat en France. Une visite annoncée par Emmanuel Macron pour fin juin mais dont aucun signe ne laisse entrevoir sa concrétisation, le mois tirant à sa fin. Comme prédit plusieurs fois par Algeriepatriotique, le président algérien a laissé son homologue français fixer son propre agenda, en ne répondant pas négativement à l’invitation du locataire de l’Elysée par pure courtoisie. Tout indiquait, en effet, que les innombrables différends qui minent les relations algéro-françaises n’allaient pas se tasser par un simple coup de téléphone et un échange de formules avenantes.
Il y a également dans cette déclaration d’Aoun un début de réponse à la campagne effrénée menée à partir de Paris contre l’Algérie, par la voix de l’ancien ambassadeur de France à Alger, du président du Sénat, du faux philosophe Bernard-Henri Lévy et de députés de droite affiliés aux Républicains qui ont joint leur voix à celles de Xavier Driencourt et Gérard Larcher pour demander la résiliation de l’accord de 1968. Une campagne qu’accompagne la poursuite des attaques systématiques de la chaîne islamo-séparatiste du couple FIS-MAK – les extrêmes se rejoignent – Al-Magharibia, outil de propagande au service du régime marocain, et des cyber-mercenaires actionnés et protégés par les services secrets français.
Entre Alger et Paris, les relations sont loin d’être normalisées. Encore moins apaisées.
A. S.
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