Les patriotes indépendantistes bretons adressent un message aux Algériens
Par Kamel M. – Les Bretons sont de plus en plus nombreux à vouloir recouvrer leur indépendance. Pour faire entendre leur voix, des patriotes bretons ont décidé d’adresser un message à l’Etat français dans une vidéo intitulée «Bastille», qui sera diffusée sur les réseaux sociaux français et étrangers le 14 juillet 2023, jour de la Fête nationale de la France. «Pour la nation bretonne, cette journée glorifie la destruction par Paris et son régime de nos libertés nationales et de notre culture. Pour la Bretagne, il est temps de reprendre le combat pour sa liberté, son statut d’Etat et de nation européenne. Nous sommes convaincus que ce combat sera accueilli favorablement par la nation algérienne, qui a traditionnellement compris et encouragé les peuples opprimés et occupés par l’Etat français à mener leur juste lutte pour la liberté», déclarent ces patriotes dans un courriel adressé à notre site.
La question de l’indépendance de la Bretagne et d’autres régions de la France ne date pas d’aujourd’hui. Le Bulletin d’histoire politique explique, en effet, dans une étude intitulée «La question bretonne et le nationalisme breton», que celle-ci «trouve différentes formes d’expression». «Il y a, bien sûr, des mouvements prônant un nationalisme séparatiste, comme Emgann, aujourd’hui, ou Breiz Atao, dans les années 1930 et 1940).» D’autres organisations revendiquent «des formes nouvelles de relations entre la Bretagne et la France», souligne l’étude qui prend pour exemples l’Union démocratique bretonne (UDB, créé en 1964), laquelle revendique une autonomie plus grande pour la Bretagne.
«Il y a aussi différents courants régionalistes. On pense ici aux monarchistes de l’Association bretonne (créée en 1843, interdite en 1854, puis récréée en 1873) qui défend une Bretagne catholique comme rempart à une France trop moderniste et laïque», poursuit l’étude qui cite également des organisations comme les Bleus de Bretagne (créée en 1899) qui militent pour la sortie de la Bretagne du «conservatisme» et pour son intégration dans les structures d’une France républicaine. «Cette dernière organisation tire son inspiration des actions vigoureuses des groupes républicains bretons dans les villes de la Bretagne pendant la Révolution française : une dimension de l’histoire politique de Bretagne que l’on occulte ou sous-estime trop souvent», lit-on encore. «En marge de ces organisations, on retrouve, au fil des ans, une pléthore de groupes, de groupuscules, d’associations et de réseaux pour qui la culture et la langue ne peuvent être séparées du politique. Ces derniers forment cet amalgame appelé Emsav (soulèvement)», poursuit l’étude.
L’état de délitement et de déliquescence qui prévaut en France depuis l’avènement d’Emmanuel Macron au pouvoir, entouré d’une poignée de politiciens néophytes, envahissants et nuisibles – Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Olivier Véran, Marlène Schiappa, etc. – qui conduisent la France droit dans le mur, exacerbe le sentiment nationaliste qui fera certainement bouger d’autres régions que la Bretagne. L’Algérie devra alors soutenir ces mouvements pour rendre à la France officielle, qui héberge et entretient le chef de file du MAK, la monnaie de sa pièce.
K. M.
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