Tenue à adopter par les Algériens allant dans une France violente et raciste
Par Karim B. – Ce n’est un secret pour personne. La France n’est plus un pays sûr. Les agressions et les abus d’autorité sont légion et les Algériens «typés» font forcément partie des victimes de cette vague de violence et de racisme qui traverse le territoire hexagonal depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. Un racisme encouragé par les médias dominants qui focalisent de façon maladive sur l’immigration à laquelle ils imputent tous les maux.
Après le meurtre abject d’un adolescent d’origine algérienne par un policier, c’est une femme algérienne qui vient d’être poussée par un déséquilibré mental récidiviste sur les rails du métro parisien. Le coupable a été autorisé à quitter l’hôpital psychiatrique après y avoir passé cinq années suite à un acte similaire commis sur une personne qui a eu la vie sauve grâce au réflexe du conducteur du métro. Le cas du jeune Idir est également pendant, puisque sa famille exige la vérité sur son assassinat à l’intérieur de la prison où il avait été placé en détention pour délit de faciès. Rayane, jeune chirurgien-dentiste algérien a, lui aussi, été tué par une horde sauvage sans raison aucune. Une violence gratuite devenue légion.
Voilà à quoi ressemble la France d’aujourd’hui. Aussi conseille-t-on aux Algériens qui se rendent dans ce pays où règne le chaos et où les services de sécurité se montrent incapables de protéger les citoyens de prendre un certain nombre de mesures et d’adopter une attitude particulière pour éviter de tomber dans le traquenard. Parmi ces attitudes, éviter de circuler seul et ne pas fréquenter les endroits isolés. Nos concitoyens doivent également prendre l’habitude de ne pas paraître comme suivant un Français ou une Française qui les précède dans la rue car ceux-ci, paranoïaques, y verraient une menace ou une tentative d’agression ou de vol.
Des Algériens qui, pourtant, ne sont pas typés et sont intégrés à la société française et occupent des fonctions honorables, interrogés sur ce phénomène, ont tous attesté avoir vécu la même situation humiliante. «Une fois, alors que je me trouvais dans une rame de métro au sortir de mon travail, j’étais pensif et mon regard était porté, sans faire attention, sur un couple de vieux français de souche assis devant moi. J’ai alors vu le mari signaler du coude à sa femme de bien tenir son sac car il avait cru que j’avais l’intention de le lui voler», témoigne un Algérien, cadre dans une boîte internationale. «Je ressens moi aussi ce sentiment d’être perçue comme une voleuse à chaque fois que je marche derrière un Français. J’ai remarqué une femme serrer son sac contre elle en sentant ma présence derrière elle», raconte une autre concitoyenne, directrice dans une grande marque de prêt-à-porter.
«Interpellé par la police des frontières alors que je me rendais de Barcelone à Perpignan, le policier qui devait contrôler le pass sanitaire est directement allé chercher la page du visa dès qu’il a vu que le passeport était algérien», rappelle un concitoyen qui s’est retrouvé bloqué en France à cause de la crise sanitaire. «Voyant que le visa avait expiré, il m’a ordonné d’un geste de la main de prendre mon bagage et de le suivre. Arrivé au commissariat, les policiers ont ouvert le bagage qu’ils ont vidé entièrement en posant les affaires sur une table sans aucune intimité et lorsque j’ai essayé de leur expliquer la situation en leur prouvant ma bonne foi par le visa de cinq ans accordé par le consulat de France à Alger et l’absence de précédents, le policier m’a regardé dédain», poursuit cet Algérien qui a fini par être empêché de retourner à Paris où il a dû abandonner toutes ses affaires malgré lui.
K. B.
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