Le Makhzen a commencé à mendier pour pouvoir financer la CAN et le Mondial
Par Nabil D. – Les gros dégâts causés par le tremblement de terre qui a ravagé le pays n’ont pas encore été réparés, que le Makhzen a déjà commencé à mendier pour pouvoir financer la CAN-2025 et la Coupe du monde de football qu’il organisera conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Habitué à la manche, le régime monarchique de Rabat a organisé une rencontre de football à Marrakech, à laquelle il a convié des responsables de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, ainsi que les patrons des organismes en charge de la balle ronde, FIFA et CAF, à l’invitation du président de la Fédération royale marocaine de Football, Fouzi Lekjaa.
Cette opération de charme vise clairement à réunir les fonds nécessaires pour l’organisation de ces deux événements politico-sportifs, à travers de nouvelles lignes de crédit, alors que le Maroc croule sous une dette abyssale de 104 milliards de dollars. Même les 6 milliards de dollars détournés par Mohammed VI et sa famille prédatrice ne suffiraient même pas à rembourser le service de la dette qui va en augmentant, enfonçant chaque jour un peu plus le Maroc dans la soumission aux puissances étrangères devant lesquels soit il doit montrer patte blanche soit il doit rembourser ce qu’il leur doit rubis sur l’ongle en cas de désobéissance.
Cette soumission s’est clairement manifestée au Caire, ce mercredi, où le Maroc, qui assure la présidence tournante de la Ligue arabe, a été enjoint d’inclure dans la déclaration finale, avec la complicité des autres pays normalisateurs avec Israël, des alinéas qui mettent sur un même pied d’égalité la résistance légitime palestinienne pour le recouvrement de ses territoires colonisés et les crimes de guerre commis par l’armée terroriste de l’entité sioniste à Gaza, tuant femmes et enfants et détruisant les habitations sans discernement.
Avec cette obédience et cette servilité, le Makhzen avait-il vraiment besoin de s’adonner à la mascarade de Marrakech pour «corrompre» les dirigeants des institutions financières internationales ? «En aucun cas», répondent des observateurs avisés, selon lesquels «la comédie concoctée par le régime marocain dans la ville meurtrie par un violent séisme, qui a réduit des villages entiers en poussière, vise surtout à montrer que la ville rouge, courue par la bourgeoisie occidentale à la recherche de luxure, est toujours debout et que les services y sont toujours assurés avec la même servilité à cette clientèle privilégiée qui se payent des prostituées marocaines contre une tortilla».
Le Maroc devrait donc encore recevoir de l’argent qu’il dépensera dans la restauration de ses vieux stades qui tombent en ruine. Filmant celui d’Agadir, planté au milieu de nulle part, un internaute marocain s’est demandé comment le Maroc pourrait le réhabiliter, alors que son annexe ne dispose même pas de toilettes, les joueurs étant obligés de faire leurs besoins pressants dans les buissons alentours, et que ce complexe sportif est entourée d’immondices, les terrains vagues environnants servant de décharge sauvage. Un exemple parmi d’autres.
N. D.
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