Etat et médias français coupables de complicité de terrorisme d’Etat israélien
Par Khider Mesloub – Depuis l’attaque meurtrière du Hamas en Israël, suivie, en représailles, par des bombardements génocidaires de la bande de Gaza opérés par l’armée israélienne, faisant des milliers de victimes palestiniennes, le monde est en pleine ébullition. En particulier en France. Le gouvernement Macron s’est mué en appendice institutionnel de l’Etat ultrareligieux et fasciste israélien. La France en colonie sioniste. Les médias français en succursales des rédactions israéliennes, en agences de propagande du ministère de la Défense d’Israël.
L’attaque se serait-elle déroulée en France, on n’aurait pas assisté à la même flambée d’hystérie chauviniste revancharde, au même déploiement sécuritaire et durcissement autoritaire, au déchaînement de haine anti-arabe et antimusulmane répandue par les instances gouvernementales, médiatiques et culturelles.
Survolté par un climat sioniste belliciste et pogromiste, un célèbre chanteur, Enrico Macias, est allé jusqu’à appeler en direct, sur un plateau télé, à une heure de grande écoute, à tuer tous les partisans du parti politique LFI, sans avoir été aucunement inquiété, mis en garde à vue, ni mis en examen pour appel au meurtre. En effet, invité, mardi 10 octobre, dans l’émission L’heure des pros 2, animée par Pascal Praud, sur CNews, le chanteur Enrico Macias a déclaré : «Il faut les dégommer physiquement ces gens-là», à savoir les partisans de LFI. «Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, mettent en danger la vie de centaines de membres de La France insoumise », a déploré Thomas Portes, le député LFI de Seine-Saint-Denis.
Que ce serait-il passé si c’était un «Français de souche» ou un immigré musulman pro-palestinien qui avait appelé à «dégommer physiquement» tous les membres du parti présidentiel, LREM ? Il serait déjà en train de croupir en prison. Sa famille expulsée. Son entourage surveillé. Leur carrière professionnelle anéantie.
Le même jour, le 10 octobre, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), a taxé Jean-Luc Mélenchon d’«ennemi de la République». Et qualifié d’«abjecte» la position du leader des «insoumis» sur l’attaque du Hamas contre Israël.
Ainsi, toutes les autorités et instances françaises rivalisent d’allégeance dans leur inféodation idéologique et militaire à l’Etat ultrareligieux et fasciste d’Israël. Toutes les institutions juives, notamment le CRIF, apportent leur soutien à l’opération militaire génocidaire menée par Tsahal à Gaza.
Dans le même temps, depuis le 7 octobre, toute expression de solidarité avec le peuple palestinien est criminalisée par le gouvernement Macron qui, par ailleurs, interdit toute manifestation pro-palestinienne en France. Pis, il tente d’assimiler tout soutien à la cause palestinienne à un soutien au «terrorisme». Quiconque exprime sa solidarité avec la Palestine est accusé «d’apologie du terrorisme». Et s’expose à des poursuites judiciaires. Dorénavant, aligné totalement sur le narratif sioniste de l’Etat ultrareligieux et fasciste israélien, le gouvernement Macron traque, censure, interdit et punit toute analyse qui dérogerait au paradigme propagandiste officiel sioniste (Israël = démocratie, Palestine = Hamas = terrorisme, soutien à la Palestine = soutien au terrorisme, critique d’Israël = antisémitisme).
Comment peut-on qualifier la position du gouvernement, de la classe dirigeante et des médias français qui soutiennent ouvertement et inconditionnellement le régime fasciste et terroriste d’Israël, qui livre une guerre d’extermination au peuple palestinien, sinon de complicité de terrorisme d’Etat, de crime de guerre et de crime de génocide ? En effet, au regard du droit international comme de la morale universelle, la France officielle est complice de crime de guerre, de crime de génocide.
Autrement dit, la classe dirigeante et les élites intellectuelles françaises sionistes sont coupables de complicité de terrorisme d’Etat ; en l’espèce, du terrorisme étatique israélien. On n’a pas affaire à l’idéologique instrument d’accusation macronien «apologie du terrorisme» agité par Darmanin, mais au concret chef d’accusation de complicité de terrorisme d’Etat.
Aussi tous les membres du gouvernement Macron, toute la classe politique française, excepté LFI, tous les journalistes sionistes doivent être traduits en justice devant une Cour pénale spéciale internationale pour complicité de génocide perpétré par l’Etat terroriste d’Israël.
Par ailleurs, tous ces «criminels intellectuels de guerre», ministres, députés, journalistes, totalement inféodés à l’Etat terroriste et génocidaire d’Israël, par leur alignement sur la position du gouvernement ultrareligieux et fasciste israélien, sont de facto, non pas «loin du pacte républicain», comme aiment à le marteler ces oligarques sionistes, mais «loin des intérêts de la France».
Par leur criminel soutien sciemment apporté à l’Etat terroriste d’Israël, par leur implication diplomatique dans la guerre génocidaire, ces oligarques français ont contribué à «l’importation en France du conflit entre Israël et le Hamas». Par leur radicalisation politique, illustrée par leur enrôlement à l’idéologie suprémaciste sioniste génocidaire, ils mettent en péril l’ensemble des Français, exposés dorénavant aux attaques terroristes islamistes.
Ce ne sont pas les pacifiques manifestations de soutien au peuple palestinien martyr qui importent le conflit israélo-palestinien en France, mais les positions belliqueuses du gouvernement Macron et du CRIF. Ce dernier, par son soutien indéfectible apporté à l’Etat terroriste d’Israël, met en danger la communauté juive de France. Il contribue à la flambée des actes antisémites. Il favorise l’antisémitisme. Car le CRIF assimile la communauté juive de France au sionisme. C’est-à-dire, il associe les Français de confession juive à l’Etat suprémaciste d’Israël. Aussi, et le gouvernement Macron et le CRIF, par leur alignement à la politique belliciste génocidaire d’Israël, livrent la population française en général, et les communautés juive et musulmane en particulier, aux menaces terroristes. Le gouvernement Macron et le CRIF, par leur jusqu’auboutisme sioniste, engagent le pays dans la guerre civile.
De manière générale, le gouvernement Macron, la classe dirigeante et les élites culturelles et médiatiques brandissent la virtuelle accusation d’apologie du terrorisme contre des innocents pour occulter leur réel crime de complicité du terrorisme étatique israélien.
Pour rappel, l’apologie du terrorisme consiste à présenter ou à commenter favorablement des actes terroristes. Cette notion idéologique est à géométrie variable. Elastique. Tout Etat peut l’invoquer contre un opposant, un pays ennemi, pour criminaliser sa position.
En revanche, un crime de guerre, de génocide, est fondé sur des éléments de preuves concrets et tangibles démontrant la participation d’une personne ou d’un Etat à une opération militaire d’extermination contre une population. Personne ne peut nier que l’Etat terroriste d’Israël a commis des crimes de guerre, de génocide contre les Palestiniens. Les horribles images diffusées par les chaînes de télévision et les réseaux sociaux témoignent d’elles-mêmes.
Du point de vue juridique, la complicité de crimes contre l’humanité est avérée dès lors que la personne ou l’Etat a eu connaissance de la préparation ou de la commission de ces actes criminels. Il n’est pas nécessaire d’appartenir à l’organisation criminelle ni d’adhérer à la conception ou à l’exécution du plan criminel. Après l’attaque du Hamas, le gouvernement Netanyahou a déclaré l’état de guerre et a commencé le bombardement systématique de la bande de Gaza.
Pour s’être rangés sciemment derrière l’Etat terroriste d’Israël, pour avoir cautionné l’intervention militaire de Tsahal à Gaza et soutenu les bombardements meurtriers de l’armée israélienne, le gouvernement Macron, la classe dirigeante et les élites culturelles et médiatiques françaises, devenus de facto, intellectuellement et diplomatiquement, cobelligérants, se sont rendu coupables de complicité de crimes contre l’humanité.
Pour revenir sur ce chef d’accusation «apologie du terrorisme» brandi par le gouvernement Macron pour traduire en justice tout citoyen soutenant les Palestiniens, il devrait l’appliquer contre leur ami Netanyahou, dont le soutien au mouvement islamiste Hamas est avéré. En effet, il est utile de rappeler les étroits liens entre le Hamas et le Premier ministre Netanyahou. «Quiconque veut empêcher l’établissement d’un Etat palestinien doit renforcer le soutien au Hamas et lui transférer de l’argent. C’est une partie de notre stratégie», déclarait Netanyahou en mars 2019, s’adressant au groupe Likoud de la Knesset, propos rappelés par le journal Haaretz dans son édition du 9 octobre dernier. Ainsi, nous avons la preuve que le gouvernement fasciste israélien est complice du mouvement Hamas, qualifié pourtant de terroriste.
Aussi, logiquement, l’Etat sioniste, Netanyahou, et tous leurs soutiens institutionnels, notamment le gouvernement Macron, sont coupables de «soutien logistique» à une organisation terroriste.
Sans oublier le parrain et financier officiel du Hamas, le Qatar, dont les liens avec la France sont connus. Les relations économiques et diplomatiques entre le Qatar et la France sont anciennes. Le Qatar finance non seulement cette organisation classée terroriste, à savoir le Hamas, avec l’assentiment d’Israël, mais investit des dizaines de milliards d’euros en France. Le Qatar est un partenaire stratégique de la France, dans les domaines culturel, économique et de défense – 80% du matériel militaire qatari est français, une base militaire française informelle existe au Qatar. Les Qataris sont entrés au capital de fleurons de l’économie française comme Accor, LVMH et ont racheté le PSG.
Autrement dit, en matière «d’apologie et de soutien logistique et financier» au terrorisme, conformément aux règles définies par la France, les principaux apologistes, apôtres et protecteurs du Hamas, sont Netanyahou, le régime de Doha et, indirectement, le gouvernement Macron qui entretient d’étroites relations avec Israël et le Qatar, parrains du terrorisme.
De toute façon, toute l’humanité est témoin de la complicité de la France dans le génocide des Palestiniens perpétré par l’Etat terroriste hébreu. La preuve, spontanément, au lendemain de chaque massacre ou bombardement israélien commis contre les Palestiniens, dans de nombreux pays, notamment arabes, des milliers de manifestants se ruent systématiquement vers les ambassades françaises pour crier leur colère contre la France, l’accuser de complicité de crime de guerre, de génocide.
K. M.
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