Mafia et sionisme
Par Khider Mesloub – Par définition, la mafia est une entité criminelle dont la particularité essentielle est de nier son existence même, de ne pas admettre ses agissements sanguinaires. Curieusement, la mafia émerge à la même époque que le sionisme. En tout cas, la mafia et le sionisme émargent au même registre criminel. L’escroquerie financière pour la mafia, l’escroquerie historique pour le sionisme. La fraude mémorable en tous genres pour la mafia, la fraude mémorielle pour le sionisme.
La mafia fait, par la force, main basse sur la fortune de richissimes citoyens, le sionisme, lui, s’empare par les armes des terres des pauvres Palestiniens.
On peut même affirmer que mafia et sionisme sont synonymes. Deux entités prédatrices enfantées par l’Europe capitaliste, alors en pleins bouleversements politiques et transformations économiques, dans sa florissante phase impérialiste, colonialiste, raciste, suprémaciste.
Le phénomène mafieux et sioniste participe d’un processus d’extorsion financière ou territoriale opéré par la fraude structurelle et le recours permanent à la violence.
La mafia comme le sionisme peuvent être définis comme une entreprise tentaculaire – association de malfaiteurs ou malfaisants – qui œuvre, par la violence, à l’exercice de la domination sur des territoires en vue d’accumuler du pouvoir social, une hégémonie financière.
Si la mafia assoie son pouvoir sur le crime organisé, le sionisme, lui, appuie sa puissance sur la spoliation meurtrière systématique. Ce sont deux entités scélérates sans foi ni loi. Pour les deux entités prédatrices, la violence est à la fois utilisée pour s’emparer respectivement des richesses financières ou territoriales et pour protéger leur instance scélérate, notamment par l’intimidation ou la guerre. Les deux entités usent de méthodes sanguinaires pour défendre leurs intérêts, la prise de contrôle d’un territoire ou d’un marché.
De même, au plan individuel, autant le mafieux est soumis à des règles strictes fondées sur l’honneur, notamment celle de mettre sa vie à l’entière disposition de la mafia, jusqu’au sacrifice de soi, autant le sioniste est soumis à l’idéologie conquérante et spoliatrice, notamment celle du vol systématique de la terre des Palestiniens. Mais, à la différence du téméraire mafieux, le lâche sioniste, son abnégation se fonde sur le sacrifice de la vie de ses victimes spoliées et dominées. L’extermination des populations civiles palestiniennes sans défense illustre la lâcheté et l’inhumanité des sionistes.
Quand un malfrat intègre la mafia, il devient mafieux jusqu’à sa mort. En revanche, quand un suprémaciste se convertit au sionisme, il demeure sioniste jusqu’à l’extermination de tous les non-sionistes présents en Palestine occupée.
La mafia et le sionisme, implantés dans de nombreux pays, consolident leur puissance par la corruption des dirigeants. La mafia comme le sionisme se livrent à des activités frauduleuses respectivement d’ordre financier et historique, mais aussi à des activités légales, capables d’influencer la sphère politique, de conditionner le vote, de manipuler l’opinion publique, de contrôler l’information.
Il y a chez les deux entités prédatrices la même ambition de quête et de conquête du pouvoir. Au reste, curieusement, la mafia et le sionisme bénéficient d’un consensus gouvernemental, au point de les rendre indispensables pour une frange des gouvernants qui tirent leur puissance du parrainage de l’une de ces deux entités criminelles.
Tout comme l’assassinat fait partie du mode opératoire de la mafia, le massacre de masse fait partie intégrante du mode de gouvernance du sionisme.
Si la mafia est réputée pour son sadisme – ses membres se livrent sans scrupule à des tortures sur leurs victimes – et sa propension à faire régner la terreur, le sionisme, lui, est renommé pour sa barbarie génocidaire et son inclination à régner par le terrorisme étatique. Le génocide des populations civiles palestiniennes illustre cette tragique réalité.
La genèse et le développement de la mafia et du sionisme répondaient à des logiques historiques aujourd’hui surannées. Ces deux entités anachroniques constituent des vestiges de l’ancien monde.
Longtemps, la mafia a exercé son influence grâce à sa puissance et prétendue invincibilité. Les populations, tout comme les politiciens, acceptaient l’existence de la mafia comme une fatalité, au point de devenir des victimes silencieuses ou des complices.
Or, le mythe de la toute-puissance et invincibilité de la mafia a été progressivement balayé par l’histoire.
Le sionisme, frère siamois de la mafia, en dépit de sa toute-puissance et prétendue invincibilité, aura également une fin. Et cette fin est imminente.
K. M.
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