Réactions des supporteurs après l’échec des Verts à la CAN : colère et déception
Par Houari A. – La majorité des supporters n’a pas été tendre avec le coach et les joueurs de l’équipe nationale de football, après leur élimination dès la phase des poules à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se joue en Côte d’Ivoire. La plupart de ceux dont nous avons sollicité l’avis affirme ne pas avoir besoin de sortir d’une grande école de football pour comprendre que «quelque chose ne tournait pas rond chez les Verts». Certains, plus radicaux, ont estimé que le Onze national «n’est une grande sélection que sur papier car, sur le terrain, on a vu des joueurs réduits à essayer de sauver les meubles face à une équipe mauritanienne coriace, bien qu’elle ait été classée comme outsider».
«Depuis quand un ailier droit est-il un meneur de jeux ? Nous avons toujours su que ceux qui créent les occasions, distribuent les balles décisives et marquent des buts sont les milieux offensifs et les avant-centres, placés idéalement pour offrir des occasions à leurs coéquipiers plus en avant», s’énerve ce concitoyen, qui rappelle que «l’écrasante majorité des joueurs considérés comme les meilleurs au monde portent le numéro 10». «Belmadi a constitué une équipe à partir de Facebook», peste un autre, qui aurait préféré «dans ce cas, faire appel aux joueurs locaux, puisque celui qui s’est battu le plus sur le terrain est le sociétaire d’une équipe évoluant dans le championnat algérien».
La colère des supporters s’est manifestée dès le sifflet final, les joueurs ayant essuyé des jets de gobelets et des critiques acerbes. Les joueurs mauritaniens ont, dans le sillage, été surpris par les applaudissements nourris des Algériens qui les ont félicités pour leur victoire largement méritée, ces derniers leur rendant la pareille en les applaudissant à leur tour.
Selon certains confrères, l’hôtel où étaient hébergés les joueurs et le staff algériens à Bouaké a été pris d’assaut, obligeant les services d’ordre ivoiriens à intervenir. Les assaillants exigeaient le départ de Djamel Belmadi, jusque-là porté aux nues. Ce dernier a, selon les mêmes sources, annoncé sa décision de raccrocher les crampons dès son retour à Alger. Il ne pouvait en être autrement. «Djamel Belmadi a fait du bon travail, mais il aurait dû se retirer sur les bons résultats qu’il avait réalisés, pour laisser une bonne image de lui dans l’histoire de la sélection nationale, or, là, celle-ci a été écornée et il partira, hélas, sur deux disqualifications successives au premier tour de la CAN», regrette un compatriote.
«Ce n’est pas la fin du monde, relativise un autre, des CAN et des Coupes du monde, il y en aura d’autres, ce qu’il y a lieu de faire à présent, c’est révolutionner l’équipe nationale en revoyant radicalement la stratégie à venir par les responsables du football algérien, pour faire qu’une telle déconfiture ne se répète pas et, surtout, en évitant de gonfler l’égo de nos joueurs dans les médias et les cercles officiels, tant la sélection algérienne est comme toutes les autres, elle gagne et elle peut perdre, c’est la règle du jeu», fait constater un ancien joueur.
H. A.
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