Réseaux sociaux : attention, la Toile grouille d’informations de propagande !
Une contribution d’Aziz Ghedia – Dans le monde d’aujourd’hui, le moins qu’on puisse dire est que l’information circule à grande vitesse et est souvent relayée par les réseaux sociaux. Le partage est devenu un acte civique, voire un acte de civilisation, à tel point qu’on est submergés par les informations de toute sorte, provenant de toute part, qui font qu’on ne sait plus où donner de la tête.
Prenez par exemple le réseau social Facebook. Chaque jour, vous recevez, sur votre page (si vous en avez une) des dizaines d’informations sous forme d’articles de presse ou de vidéos. Ce qui vous oblige à trier, à faire un choix quant aux «choses» à lire ou sur lesquelles vous devez faire l’impasse. Ces «choses», vous devez non seulement les lire et comprendre le sens du message qu’elles véhiculent, mais aussi, parfois, les commenter. Le commentaire peut être court, se résumant à une phrase, ou allant jusqu’à être plus long que l’article qui l’a généré. Cela dépend du niveau d’instruction et, par conséquent, de la capacité d’analyse, et surtout, me semble-t-il, de la motivation des uns et des autres.
Une information n’est jamais neutre. Voilà pourquoi il est nécessaire de la commenter, d’essayer d’apporter la contradiction à celui qui l’a émise. De la remettre même en cause, s’il le faut. Mais, pour remettre en cause une information, il faut avoir puisé dans différentes sources, fait des recoupements et procédé à une analyse rigoureuse. Autrement dit, il faut faire travailler ses méninges en usant de la logique et de l’esprit cartésiens. Et sachez aussi que «plus le mensonge et gros et plus il a des chances de passer», d’être pris pour argent comptant. On n’apprend pas ça dans une école de journalisme, mais la plupart des journalistes, sans scrupules et sans honnêteté intellectuelle, ne s’embarrassent pas d’utiliser cet adage populaire.
A noter aussi qu’on dit bien qu’«un mensonge répété mille fois devient vérité». Voilà pourquoi une certaine presse d’outre-mer nous matraque à longueur de journée des mêmes informations débiles qui reviennent en boucle sur les chaînes de télévision et, souvent, nous les gobons sans esprit critique. Il est donc nécessaire de ne pas prendre tout au premier degré, de faire la différence entre la bonne information, l’information qui rapporte l’événement sans tricherie aucune et l’information qui sent la propagande à mille mètres à la ronde. Enfin, il est nécessaire de distinguer le bon grain de l’ivraie pour deux raisons. Je me limiterai volontiers à ces deux raisons bien que je sache qu’il en existe d’autres.
1- Parce que nous vivons dans un monde où la propagande est devenue une arme de destruction massive.
2- Parce que nous vivons dans un monde où il y a une lutte acharnée entre le Nord et le Sud, entre l’Occident et le reste du monde, par médias interposés, particulièrement depuis l’avènement puis la démocratisation d’Internet.
Peut-on dire que, dans ces premiers paragraphes, je vous ai livré une information qui n’est pas neutre ? A mon sens, non. C’est un simple constat de ma part. Constat auquel j’ai abouti après plusieurs années de lecture et de recherches (le mot «recherches» est peut-être trop fort) sur la Toile. Considérant qu’il est de mon devoir de vous mettre en garde contre cette propagande, je n’ai pas hésité un seul instant à le faire. Cela m’a pris une bonne heure de mon temps, mais ce n’est nullement de l’argent que j’ai perdu. Bien au contraire, j’estime que je me suis enrichi (psychologiquement surtout) en faisant ce partage avec vous. A vous maintenant de relayer cette information qui est tout à fait neutre. Neutre dans la mesure où je ne prends parti ni avec les propagandistes ni avec ceux qui gobent l’information sans esprit critique, comme je l’ai exprimé ci-dessus.
A. G.
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