Chems-Eddine Hafiz parasite le travail de la diplomatie algérienne à New York
Par Nabil D. – Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, bien wakf inaliénable de l’Algérie, a relayé, non sans zèle, l’hommage rendu par le CRIF à son vice-président décédé récemment. Chems-Eddine Hafiz s’est cru obligé de reposter le message de cette organisation sioniste à Gil Taieb, «fervent défenseur d’Israël», lit-on dans le texte diffusé sur les réseaux sociaux, joignant ainsi sa voix à celle de l’ambassade d’Israël à Paris, qui exprime son «immense tristesse» suite au décès de «[notre] ami Gil Taieb». «Gil était connu pour son soutien indéfectible à Israël», confirme la représentation diplomatique de l’Etat hébreu en France, qui précise que «Gil [Taieb] était également un fervent sioniste, profondément attaché à Israël, son pays de cœur qu’il savait défendre avec courage.» On apprend également que cet ex-vice-président était co-organisateur des Journées de l’amitié France-Israël et initiateur de la «Journée Israël, je t’aime», et que «son attachement à Israël, terre de ses ancêtres, était profond et sincère».
Ce geste – maladroit, prémédité ou forcé – de Chems-Eddine Hafiz aurait été anodin s’il était intervenu en temps de paix. Mais commis dans ce contexte de massacres de Palestiniens par Israël et de répression policière et judiciaire sans précédent en France contre toute personne qui dit tout haut son horreur face aux crimes perpétrés par l’entité sioniste et manifeste sa sympathie à l’égard du peuple palestinien martyrisé, cela ne peut être considéré que comme une action douteuse. Ce, d’autant qu’elle coïncide avec les efforts inlassables de l’Algérie – propriétaire de la Grande Mosquée de Paris, faut-il le rappeler encore une fois – qui se tue à arracher un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza et un statut de membre à part entière à l’ONU au profit de l’Etat palestinien. Efforts à chaque fois annihilés par le veto des Etats-Unis.
Au moment donc où l’Algérie affronte le mastodonte américain, appuyée par les géants russe et chinois, et l’écrasante majorité des pays membres des Nations unies et du Conseil de sécurité, pour faire condamner Israël et mettre fin à l’impunité dont jouit cet Etat voyou, le recteur d’une institution à cent pour cent algérienne n’a pas trouvé mieux que de certifier son allégeance au CRIF, syndic du lobby sioniste en France. Il parasite, ainsi, le travail titanesque de la diplomatie algérienne en se faisant le porte-voix assumé d’Israël dont il pleure un des serviteurs les plus dévoués en France.
N. D.
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