Quand Akbou administre une magistrale leçon de patriotisme aux nervis du MAK
Par Nabil D. – Non seulement l’Olympique Akbou a assuré son accession avec brio en Ligue 1 du championnat d’Algérie de football, enchaînant victoire sur victoire, mais cette brillante équipe et ses supporters viennent d’administrer une leçon de patriotisme magistrale aux nervis de Ferhat Mehenni, en manifestant leur fierté d’appartenir à ce grand pays qu’est l’Algérie. Lors de la rencontre face à l’USMH, ce samedi, les citoyens de cette ville de Béjaïa ont brandi le drapeau national et les joueurs ont fait de même, en soutien à l’USM Alger injustement sanctionnée par la Confédération africaine de football (CAF) et qui se trouve actuellement au Maroc où elle doit affronter en match-retour un adversaire qui était venu à Alger faire de la politique.
Le club de la Soummam avait, auparavant, rendu public un communiqué dans lequel il avait dénoncé une tentative de récupération par le mouvement autonomiste soutenu par Israël, en précisant que le club n’était pas à vendre. «L’Olympique Akbou a été créé en 1936 [et] était, à l’instar de toutes les équipes de l’époque, une vraie école de militantisme et de nationalisme», avaient rappelé ses responsables. «D’ailleurs, avaient-ils soutenu, plusieurs joueurs n’ont pas hésité un seul instant à déserter les stades pour rejoindre les maquis dès les premières heures de la Révolution algérienne».
«A l’indépendance, le club a changé de sigle pour devenir USPA, Union sportive populaire d’Akbou. Les mots union et populaire font de lui un club national pouvant accueillir des joueurs des quatre coins du pays. Même si le club n’a pas évolué dans le haut niveau, il a quand même sillonné le pays et des liens d’amitié ont été tissés avec des sportifs de divers horizons», lit-on dans la mise au point des dirigeants de cette grande équipe qui évoluera dès la saison prochaine aux côtés des autres clubs historiques de la Ligue 1.
«Ces dernières années, le club a enregistré des résultats plus que satisfaisants. Quatre accessions ont été réalisées successivement et le club s’apprête à rejoindre la cour des grands. Ces résultats probants ont attiré des admirateurs de toute l’Algérie. D’ailleurs, la dernière rencontre de Coupe d’Algérie contre le CRB au stade du 5-Juillet a vu la présence de supporters venus de différentes wilayas – Béjaïa, Sétif, Bordj Bou-Arreridj, Tizi Ouzou, Oran, Alger, Bouira, Blida, Boumerdès, etc. En dépit du résultat, les supporters ont applaudi les joueurs et les différents staffs», avaient soulignés les auteurs du communiqué, qui a fustigé une tentative d’instrumentalisation par le MAK.
«Nous avons été surpris par une vidéo postée par le séparatiste Ferhat Mehenni déclarant que le club et les supporters sont des sympathisants de son mouvement. Un irresponsable qui a oublié que le congrès de la Soummam qui a unifié le peuple algérien s’est tenu à quelques pas d’Akbou. En tant que citoyens de cette région, nous avons le devoir de respecter les résolutions de ce congrès et le serment de nos valeureux martyrs», avaient répondu les dirigeants du club.
«A l’indépendance, le premier algérien qui a hissé le drapeau national à Rocher-Noir n’est autre qu’Abderrahmane Farès, le président du GPRA qui a fait ses premiers pas de footballeur à l’Olympique Akbou avant de rejoindre le MCA», avaient encore rappelé non sans fierté les responsables de ce club au passé honorable, en dénonçant «énergiquement» la tentative avortée de Ferhat Mehenni. «Notre club est purement sportif, loin de toute couleur politique», avaient-ils clarifié, tout en affirmant ne pas renier «[notre] amazighité». «Mais nous sommes avant tout algériens et fiers de l’être», avaient-ils clamé.
Le club et les citoyens d’Akbou disent «interdire à quiconque» d’utiliser le sigle de leur club «à des fins politiques», en menaçant de déposer plainte contre «toute personne malveillante». «Nous ne sommes pas loin de notre objectif et nos supporters, qui ne sont pas dupes, continueront à porter haut et fort leur club pour fêter l’accession dans quelques jours», avait conclu le communiqué, qui a appelé à une «Algérie unie et indivisible».
N. D.
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