Lien entre la «victoire» du club marocain de Berkane et le génocide de Gaza
Par Karim B. – «Si tu ne t’embarrasses pas de pudeur, fais ce que tu veux», dit l’adage arabe. C’est cette maxime, empruntée à son allié israélien, que le régime dissolu de Rabat a suivie dans cette demi-finale de la Coupe de la CAF, qui devait opposer le Petit Poucet de Berkane au colosse algérien de l’USM Alger. C’est, en effet, sans la moindre vergogne que les Marocains ont porté le grenouilleur du Makhzen Fouzi Lekjaa aux nues, dès après la décision du club algérois de ne pas jouer le match-retour pour protester contre l’entorse faite aux lois régissant le football et au droit international, en arborant une carte géographique fantoche. Le véritable patron de la Confédération africaine de football aura réussi la prouesse de qualifier son équipe en finale sans donner un seul coup de pied dans le ballon rond. Il faut le faire !
Cette liesse manifestée par les Marocains avant même que la délégation algérienne ne quittât le stade, démontre que le Maroc est convaincu que la qualification est acquise et que ni la CAF, ni la FIFA, ni le TAS ne changeront quoi que ce soit à ce fait accompli. D’où le Makhzen tient-il cette certitude ? Clairement de l’impunité dont jouit l’entité sioniste qui commet un génocide à Gaza, faisant plus de 34 000 victimes, sans que la communauté internationale, à travers l’ONU, n’ait bougé le petit doigt pour faire cesser les crimes que continue de commettre l’Etat nazi d’Israël à ce jour, assuré de sa liberté totale de tuer et de spolier des territoires qui ne lui appartiennent pas.
Le Maroc partage avec l’Etat hébreu cet expansionnisme pour la sauvegarde duquel ces deux puissances occupantes se soutiennent mutuellement, sans aucun sens de la morale car elles savent qu’au sein du Conseil de sécurité, deux membres permanents détenteurs du veto l’appliqueront sans hésitation pour venir à leur rescousse. Tout comme les Etats-Unis ont bloqué une résolution algérienne exigeant la fin des massacres à Gaza, bien que soutenue par treize Etats sur quinze, la France dégainera le sien pour défendre ses intérêts dans son département d’outre-mer qu’est le Maroc, où elle participe au pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui à Dakhla et Laâyoune occupées.
En vérité, de cette nouvelle confrontation, c’est l’Algérie qui sort grandie, en remportant le match de la noblesse. Son équipe historique de football, qui tire ses origines de la glorieuse résistance à l’infâme colonisation française, aura beau être éliminée injustement, soumettra à l’examen critique de la conscience le déplorable penchant du monde actuel pour l’ignominie et la scélératesse, que ce soit dans le grave domaine de la guerre ou dans celui distractif de l’épreuve sportive défléchi de la compétition saine.
K. B.
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