Nouveau choc politico-sportif en vue entre l’Algérie et le Maroc : bis repetita
Par Kamel M. – L’histoire du maillot de la discorde n’est pas finie. Dans quelques jours, des équipes algérienne et marocaine vont à nouveau s’affronter et le sujet resurgira de plus belle, compromettant encore une fois le déroulement d’une rencontre de football qui pourrait être boycottée des deux côtés, comme cela vient de se produire en demi-finale de la Coupe de la CAF. Les 10 et 17 mai prochains, le Onze national féminin de moins de 17 ans affrontera son homologue marocain pour le compte du dernier tour des éliminatoires africaines de la Coupe du monde. Comme par hasard, le match-aller sera disputé à Berkane, selon un communiqué de la Fédération marocaine de football que préside l’innommable Fouzi Lekjaa.
Cette nouvelle confrontation politico-sportive qui mettra aux prises l’Algérie et le Maroc marquera un nouvel épisode dans le long feuilleton des relations tumultueuses entre les deux pays voisins que tout sépare. Le régime monarchique de Rabat se sert de tous les leviers – politique, diplomatique, militaire, sécuritaire, culturel, sportif, etc. – pour tuer dans l’œuf tout espoir de réconciliation et de retour à des relations normales de manière à permettre la construction d’un espace géographique maghrébin commun pour faire face aux nombreux défis qui se posent aux pays de la région.
En attendant la nouvelle empoignade qui se profile à l’horizon, le Tribunal arbitral du sport (TAS) planche sur la requête introduite par la Fédération algérienne de football (FAF) et, aux dernières nouvelles, aurait pris attache avec la Confédération africaine de football (CAF) pour demander des clarifications au sujet des griefs exposés par la partie algérienne, suite à la persistance des Marocains à jouer avec un maillot arborant une carte géographique non reconnue par les Nations unies. La bataille judiciaire fait rage, sur fond de manœuvres dilatoires de la part du Makhzen qui a pris la Fédération africaine en otage.
Sachant l’entrisme marocain dans les institutions internationales par la corruption et le chantage au programme d’espionnage Pegasus – les scandales du Parlement européen, du gouvernement belge et du Premier ministre espagnol faisant foi –, on ne sait pas si le TAS a été infiltré par les services marocains et s’il compte dans ses rangs des juges corrompus ou menacés de divulgation de leur vie privée, les dirigeants de l’Etat voyou du Maroc ne s’embarrassant pas de scrupules pour arriver à leurs fins.
Nous le saurons bientôt.
K. M.
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