Fusillade entre les gardes du corps du fils du roi et ceux de son cousin Hichem
Par Abdelkader S. – Rien ne va plus chez nos voisins de l’Ouest. L’information rapportée par nos confrères d’El-Khabar, dans l’édition de ce lundi, corrobore les révélations relayées par notre site sur la guerre de succession qui fait rage au Maroc. En effet, le quotidien arabophone nous apprend qu’un échange de tirs mortel a eu lieu entre les gardes du corps du prince héritier Hassan, fils de l’actuel roi, et la garde rapprochée du cousin de ce dernier, Hichem. Cette guerre au sommet dans ce pays au bord de l’implosion, sur fond de contestations contre la monarchie prédatrice et la politique antisociale du gouvernement Akhannouch, présage une instabilité qui pourrait durer plusieurs années et déboucher sur une guerre civile.
Algeriepatriotique a répercuté, dans un article récent, les révélations fracassantes d’un ex-officier supérieur de l’armée marocaine exilé. Cet ancien officier a indiqué qu’une guerre de succession fait rage au palais royal et que ce ne sont pas uniquement le fils de Mohammed VI et son frère Rachid qui en sont les protagonistes. En effet, a-t-il fait savoir, une des sœurs du roi est également à la manœuvre pour prendre le trône et devenir la première femme à diriger le Maroc. Celle-ci n’est autre que l’épouse de l’omnipotent Fouad Al-Hima, présenté comme un ami intime du monarque et son conseiller depuis 2011. Al-Hima ne cracherait pas sur une telle opportunité qui lui procurerait davantage de pouvoir et lui permettrait d’éliminer ses nombreux adversaires. Le petit-fils de Hassan II, dont il porte le nom, est adoubé par l’inamovible André Azoulay, gardien du temple, architecte de la normalisation avec l’entité sioniste et instigateur de tous les coups fourrés contre l’Algérie pour le compte du régime de Tel-Aviv. Le frère de Mohammed VI, Rachid, est arc-bouté contre un puissant clan de l’armée resté fidèle à Hassan II. Quand à Hichem, il est soutenu par l’establishment américain.
Ce responsable militaire marocain, qui a fui son pays, a fait savoir que des hauts gradés de l’armée ont quitté le Maroc pour l’Espagne, en empruntant les mêmes voies que les migrants clandestins. Leur nombre serait très élevé. Selon lui, aucun soldat marocain n’acceptera de «tirer ne serait-ce qu’une balle» contre l’armée sahraouie, pour au moins deux raisons. D’abord, a-t-il expliqué, les Marocains ne se sentent aucunement concernés par le conflit avec le Sahara Occidental, estimant que les problèmes intérieurs sont suffisamment compliqués pour se préoccuper d’un territoire qui, de toute façon, n’appartient pas au Maroc. Ensuite, a-t-il ajouté, les éléments des Forces armées royales savent pertinemment que les soldats sahraouis sont autrement mieux équipés et mieux formés et qu’ils sont prêts sacrifier leur vie pour leur pays, contrairement aux Marocains qui refusent de mourir pour une monarchie prédatrice.
L’ancien officier, qui affirme avoir été affecté durant de longues années dans les territoires occupés du Sahara Occidental, a, par ailleurs, précisé que le gouvernement israélien s’est emparé de la ville de Dakhla où il construit une station de dessalement de l’eau de mer pour y faire fructifier une industrie agroalimentaire et faire de cette ville sahraouie occupée un grenier au bénéfice d’Israël. Le peuple marocain, qui souffre d’un manque d’eau sans précédent, voit le peu de réserves qui restent dans le pays détourné par les industriels israéliens qui ont fait le choix de cultiver l’avocat : pour produire un kilo de ce fruit «hydrivore», il faut 1 000 litres d’eau, relèvent les ingénieurs agronomes.
Dans ce contexte tumultueux, les arrestations d’opposants, de grévistes et de manifestants se multiplient sans qu’aucune ONG des droits humains ne s’en inquiète, le Makhzen ayant acheté le silence aussi bien de ces organisations à la dénonciation sélective, que les responsables politiques, les députés et les journalistes occidentaux qui ferment les yeux contre un gros bakchich ou par la menace au Pegasus.
A. S.
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