Le Marocgate provoque une grave crise en Belgique : des têtes vont tomber
De Bruxelles, Mohsen Abdelmoumen – Les services marocains de la DGED de Yassine Mansouri passent un sale quart d’heure en Belgique. En effet, la main de la justice belge est en train de s’abattre sur le lobby marocain dans ce pays et sur les prosélytes de la «cause» marocaine au sein du monde politique belge. C’était prévisible après le long épisode du scandale du Marocgate en Belgique que nous avons relaté dans plusieurs articles. Suite à l’émission «Investigation» de la RTBF, intitulée «La Belgique sous influence», dont nous avons parlé dans un article paru le 8 décembre et qui évoquait les influents relais du Maroc en Belgique, à laquelle s’ajoute les nombreux articles que nous avons écrits pendant des années pour attirer l’attention sur le comportement plus que suspect des relais du Makhzen en Belgique, il était temps que la justice belge se saisisse du dossier qui empoisonne la vie politique de ce pays. Rappelons-nous que des policiers belges de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) s’étaient rendus au Maroc en décembre dernier, accompagnés de la juge d’instruction en charge du dossier du Marocgate et d’un magistrat du parquet fédéral, pour auditionner, entre autres, l’ambassadeur marocain Abderrahim Atmoun qui distribuait des enveloppes aux parlementaires européens.
D’après nos sources, des mises en examen vont tomber et personne ne sera épargné. Désormais, nul n’est à l’abri et les politiciens belges liés au Maroc ne dorment plus la nuit. Deux députés sont d’ores et déjà dans le collimateur : le socialiste Hugues Bayet, président du comité belge qui soutient le plan d’autonomie du Maroc au Sahara occidental, et la MR (mouvement réformateur) Latifa Aït Baala qui a reçu l’aide du ministère des Marocains résidents à l’étranger pour produire des films de propagande sur le Sahara Occidental. Nous avions souligné la compromission de ces deux personnages avec le Makhzen dans des articles précédents. Mais nul doute que d’autres, que nous avons déjà cités, suivront.
C’est le même Office central pour la répression de la corruption (OCRC) qui a rédigé, fin décembre, un procès-verbal initial qu’il a envoyé au parquet et qui a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Bruxelles, fin mars 2024. A cet effet, la Belgique s’est dotée d’un nouvel article du Code pénal, adopté début avril 2024, pénalisant «les ingérences étrangères dans un processus démocratique». Même si le ministère public a tenu à informer la presse de cette enquête ouverte par le parquet, il n’a pas voulu en préciser le motif, mais tout indique qu’il s’agit de faits d’ingérence et de corruption et, selon des sources bien informées, des têtes vont tomber en Belgique.
C’est une longue habitude de la DGED de s’insinuer dans les pays étrangers pour favoriser les intérêts du Maroc et pour faire la promo du «Sahara marocain» à coups d’enveloppes bien garnies et de cadeaux divers, tels que des voyages et des séjours offerts dans des palaces de la ville rouge, avec tous les «extras» requis. Rappelons aussi que la DGED est ce même service marocain qui n’arrête pas de s’ingérer dans les affaires algériennes en soudoyant des mercenaires pour s’attaquer matin, midi et soir, à notre armée et à nos institutions. Cette enquête ouverte par le parquet de Bruxelles est donc un autre coup porté à ce panier de crabes qu’est le Makhzen, alors que le palais royal est transformé en camp retranché où tout le monde se bagarre dans le style de «Règlement de comptes à OK Corral» pour la succession d’un roitelet éternellement absent.
Cette enquête ouverte par le parquet belge s’inscrit dans un processus qui aboutira à mettre au ban des nations cette entité voyou du Maroc, avec ses services secrets qui se croient au-dessus de lois, à l’instar de leurs maîtres sionistes israéliens. C’est le début du commencement de la fin pour le Maroc, car d’autres révélations viendront et d’autres noms tomberont. Le monde politique belge qui n’est pas acquis à la cause du Maroc et toute la presse montrent du doigt les élus belgo-marocains et les politiciens belges à la solde du régime prédateur de Rabat, voire toute la communauté marocaine encadrée par les services secrets de leur roi noceur. Les mensonges et les manipulations de l’entité voyou du Maroc et sa corruption systémique, qui a débordé au-delà des mers, ont montré à la face du monde le visage hideux de sa monarchie moyenâgeuse, corrompue, et qui salit tout ce qui l’approche. Nous espérons que le gouvernement légitime sahraoui recoure lui aussi à la justice pour attaquer le Maroc et les politiciens occidentaux corrompus qui ont soutenu l’occupation du Sahara Occidental et la spoliation de ses richesses, et se constitue partie civile pour les différents pillages et crimes commis à l’encontre du peuple sahraoui par le Makhzen marocain et ses sbires. A titre d’exemple, l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc doit être impérativement annulé. Nous avons des informations qui vont d’ailleurs dans ce sens.
C’est donc un séisme politico-médiatique que vit la Belgique en ce moment. Il était temps que les masques tombent et que les services secrets et le palais royal marocains payent pour leurs méfaits. La saga marocaine de la corruption et des scandales continuera et nous serons là pour en relater les différents épisodes. Dévoiler les scandales du Makhzen est devenu un devoir patriotique pour tout le mal qu’il a fait et qu’il continue à faire au peuple sahraoui et aux Algériens.
M. A.
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