Quand le Maroc avoue son crime devant l’équipe féminine algérienne à Berkane
Par Houari A. – On n’a plus besoin d’attendre le verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) dans l’affaire du maillot du club marocain de Berkane. La Makhzen a avoué son «crime». En effet, lors de la rencontre qui a opposé les équipes féminines de football algérienne et marocaine, hier soir, à Berkane même, les joueuses du Maroc se sont présentées avec un maillot ne portant aucun signe distinctif de nature politique, ni carte géographique – légale ou illégale – ni drapeau. Elément à charge suffisant pour prouver la culpabilité du Maroc dans la mise en scène grotesque qui a empêché le déroulement normal de la demi-finale de la Coupe de la CAF.
Pour faire oublier l’essentiel, puisqu’il ne s’agit plus de compétition sportive mais de confrontation politique, les médias marocains ont focalisé sur la large victoire de leur équipe sur leurs adversaires algériennes, laminées par un large score de 4 buts à 0. Un score, là aussi, qui ne répond nullement aux normes du football, puisque nos jeunes filles de moins de 17 ans se sont retrouvées impliquées dans un conflit extra-sportif dans un environnement hostile, en dépit des vaines tentatives des outils de propagande du Makhzen, médias et réseaux sociaux, qui ont voulu, encore une fois, faire croire à un accueil fraternel des hôtes algériennes.
Cette «fraternité», les joueuses algériennes l’ont bien ressentie lors de l’entonnement des hymnes nationaux des deux pays. Nos braves représentantes, au milieu de tribunes pleines à craquer de supporters exclusivement marocains, ont dû s’époumoner pour imposer Qassaman en territoire ennemi, dont le chant «patriotique» composé par le Français Léo Morgan a été entendu à des kilomètres à la ronde, tant il a été crié avec frénésie par plusieurs milliers de Marocains fanatisés et enrégimentés pour la circonstance par la police politique de l’innommable Abdellatif Hammouhi.
Les avocats de la Fédération algérienne de football vont-ils verser cette nouvelle preuve dans le dossier transmis à Lausanne ? Si la procédure le permet, une telle action est vivement conseillée car l’absence de la carte litigieuse sur le maillot de l’équipe nationale féminine marocaine de football constitue en soi un aveu de culpabilité.
H. A.
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