Trump : après l’échec de son «exécution judiciaire», tentative de son exécution physique
Une contribution de Khider Mesloub – Aux Etats-Unis, pour pérenniser son pouvoir dorénavant inscrit dans une logique d’affrontement armé international permanent, illustrée par sa guerre de proxy livrée à la Russie ; pour renforcer et consolider l’économie de guerre en vue de la préparation de l’ultime conflit militaire à mener contre la Chine, la faction bourgeoise démocrate belliciste, totalement inféodée au complexe militaro-industriel, doit absolument éviter le retour à la Maison-Blanche du dangereux «pacifiste» Donald Trump.
Comme tout le monde le sait, Trump a promis qu’il mettra fin à la guerre en Ukraine en cas de retour à la Maison-Blanche en 2024. Or, cette perspective ruinerait totalement l’agenda militariste de la faction bourgeoise démocrate actuellement aux commandes du pouvoir.
L’objectif de Washington est de poursuivre sa guerre par procuration et d’attrition contre la Russie, alliée de la Chine, jusqu’à l’anéantissement totale de sa puissance militaire, l’effondrement absolu de son économie. La poursuite de la guerre en Ukraine permet également aux Etats-Unis d’affaiblir profondément et durablement l’Europe, en particulier l’Allemagne. Mais également d’enrichir considérablement les capitalistes du complexe militaro-industriel états-unien dont le carnet de commande ne cesse de croître. Aussi ce triple agenda doit-il être maintenu, quoi qu’il en coûte. Y compris par l’élimination judiciaire, voire physique.
Depuis le 24 février 2022, date du déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, la hantise de la faction bourgeoise démocrate installée à la Maison-Blanche, c’est la réélection de Donald Trump. C’est la raison pour laquelle elle s’active, par l’intermédiaire des avocats et juristes stipendiés, pour fabriquer des chefs d’inculpation contre l’ancien président.
On se souvient que Biden et ses acolytes, engagés dans une guerre judiciaire inquisitoriale, Biden et ses acolytes avaient exhibé une loi anti-mafia pour inculper Trump.
En effet, alors qu’il est accusé d’avoir tenté de manipuler le résultat du scrutin présidentiel de 2020, la procureure avait invoqué curieusement la loi sur l’extorsion et l’association de malfaiteurs, qui s’applique, en général, à la criminalité organisée pour inculper l’ancien président. Une loi sur la délinquance en bande organisée, utilisée notamment contre les gangs et prévoyant des peines de cinq à vingt ans de prison.
Au final, après deux ans et demi d’acharnement judiciaire, dans une course contre la montre, la manœuvre judiciaire (judicieuse) des démocrates stalinisés a été accélérée. Après trois inoffensives précédentes inculpations prononcées en moins de six mois contre Donald Trump, en campagne pour la primaire républicaine pour reconquérir la Maison-Blanche en 2024 (qu’il est sûr de réintégrer, selon tous les sondages), la faction bourgeoise démocrate, déterminée à le priver de cette victoire présidentielle fatale pour ses intérêts impérialistes, aura eu raison de l’ancien Président. Il a été condamné
Il est utile de rappeler que Donald Trump avait été qualifié de psychopathe et de sociopathe, dès son élection en janvier 2017. L’intronisation de Trump à la Maison-Blanche avait également semé la panique dans la gauche. Diabolisé, Trump était, durant tout son mandat, comparé à Hitler par la gauche américaine et les médias. «C’est la fin d’une ère !» «Dans un an, l’Amérique sera une ruine fumante !» «Il ne faudra pas six mois avant qu’il déclenche une guerre !»
Or, Trump est le seul des six derniers présidents des Etats-Unis à ne pas avoir déclenché de guerre ou d’opération militaire. En effet, concrètement, sous la présidence de Donald Trump, marquée par une politique symbolisée par les slogans fréquemment scandés, «America first», «Make America great again», les Etats-Unis n’ont pas déclenché de nouvelle guerre, entre janvier 2017 et janvier 2021.
On se souvient également que Donald Trump était qualifié d’aventuriste et d’irresponsable, enclin à la violence et à la vengeance, capable de menacer de représailles et de sanctions toutes les entreprises opérant à l’international si elles portent atteinte aux intérêts états-uniens. Or, c’est sous la présidence du démocrate Joe Biden que l’aventurisme irresponsable, caractérisé par le recours illégal aux sanctions, a été appliqué sans scrupule contre la Russie. Depuis février 2022, en vertu des controversées lois extraterritoriales américaines, des centaines de personnes, entreprises, navires et avions russes à travers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie sont placés sur la liste noire des Etats-Unis. Par ailleurs, des centaines de milliards de dollars russes, placés à l’étranger, ont été également confisqués par le parrain américain, Joe Biden, ce corsaire des temps modernes.
Le capital américain, en voie de militarisation et de préparation de la troisième guerre mondiale, par tous les moyens, veut absolument éviter la réélection du «pacifiste» Donald Trump.
Comme chacun sait, l’excentrique Donald Trump affectionne s’adonner à son exercice préféré avec son arme smartphonique favorite : mitrailler ses fans de Tweets frivoles.
Cette fois, ce samedi 13 juillet, c’est un jeune frivole et fanatique, muni d’une réelle arme semi-automatique, qui a pris pour cible Donald Trump en le mitraillant, non pas pour immortaliser sa figure mais pour défigurer le mortel Trump.
En effet, Donald Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle, a été visé par une tentative d’assassinat en plein meeting. L’ex-président américain a été blessé à l’oreille droite. Le tireur, abattu par les services de sécurité, a été identifié comme Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans. Curieusement, le tireur est enregistré comme électeur républicain. Un électeur républicain, à peine pubère, décide d’exécuter un candidat républicain.
Ce meeting à Butler était le dernier avant la convention républicaine qui débute lundi à Milwaukee (Wisconsin), et au terme de laquelle Donald Trump doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle.
K. M.
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